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La Peste d'Albert CAMUS (Littérature)

Publié le 22/02/2012

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Paru en 1947, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ce roman d'Albert Camus a connu immédiatement un grand succès. Ce roman en cinq parties est construit comme une tragédie. Comment s'articule-t-il ? Quels sont ses principaux thèmes ? I. Le sujet  En 194..., la ville d'Oran, en Algérie, subit une épidémie de peste qui la coupe du reste du monde. On assiste à la progression puis au déclin de la peste, on en voit les effets sur la population. Albert Camus crée ainsi une situation expérimentale qui permet d'étudier ce que deviennent les hommes dans une période de crise.
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« La plupart des personnages de premier plan sont des hommes (les seules femmes présentes sont des mères et incarnent patience et douleur).

Ils constituent des figures sociales : un médecin (Rieux), un prêtre (Paneloux), un journaliste (Rambert), un fonctionnaire municipal (Grand), un juge (Othon), un trafiquant (Cottard).

À leurs côtés, Tarrou, ami du médecin, fait figure dephilosophe solitaire. 1.

Bernard Rieux Le médecin constitue, de facto , le personnage principal : il est présent à la première et à la dernière page du livre.

« Paraît trente-cinq ans […].

Il a l'air d'un paysan sicilien avec sa peau cuite, son poil noir et ses vêtements de teintes toujours foncées,mais qui lui vont bien.

» Par ses yeux, nous découvrons le premier rat contaminé.

Le premier encore, il prononce le mot « peste ».

Non seulement il estcelui qui voit la vérité , mais aussi celui qui y fait face coûte que coûte, malgré l'épuisement : « Pour le moment il y a des malades et il faut les guérir.

Ensuite, ils réfléchiront et moi aussi.

Mais le plus pressé est de les guérir.

». La peste est pour lui « une interminable défaite ». Il apprend la mort de sa femme juste après celle de son ami Jean Tarrou : « Depuis deux mois et depuis deux jours, c'était la même douleur qui continuait.

» Seule sa mère constitue une présenceapaisante. Il lui revient, à la fin du livre, de tirer les conclusions de l'épreuve : « Tout ce que l'homme pouvait gagner au jeu de la peste et dela vie, c'était la connaissance et la mémoire.

» 2.

Jean Tarrou Cet ancien militant vit un peu en marge de la société mais crée un groupe de volontaires pour aider Rieux dans sa tâche, cemalgré le danger : « Je dis seulement qu'il y a sur cette terre des fléaux et des victimes et qu'il faut, autant que possible, refuserd'être avec le fléau.

» Il y perdra sa vie, au moment même où l'épidémie commence à décroître. Il est presque devenu un double de Rieux : ni l'un ni l'autre ne croient en Dieu mais tous deux cherchent au fond la même chose : Tarrou à être « un saint sans Dieu », Rieux à « être un homme ». 3.

Les autres personnages Raymond Rambert , le journaliste, venu de Paris pour une enquête, se trouve retenu à Oran malgré lui.

Il tente de quitter la ville, en corrompant quelques gardes.

À la dernière minute, il renonce à son bonheur et choisit de continuer à lutter avec Tarrou :« maintenant que j'ai vu ce que j'ai vu, je sais que je suis d'ici, que je le veuille ou non ». Joseph Grand, le bien nommé, est un modeste auxiliaire municipal, abandonné par sa femme.

Il rêve de devenir écrivain et s'évertue à écrire un livre.

Pendant ses heures de liberté, il produit des statistiques pour les formations sanitaires.

Le narrateur leconsacre héros de l'épidémie : « S'il est vrai que les hommes tiennent à se proposer des exemples et des modèles qu'ils appellenthéros […], le narrateur propose justement ce héros insignifiant et effacé qui n'avait pour lui qu'un peu de bonté au cœur et unidéal apparemment ridicule.

» Paneloux , le prêtre, présente au départ la peste comme une punition du Ciel.

Il lutte néanmoins contre l'épidémie aux côtés des volontaires.

Il subit l'épreuve de la mort d'un enfant, le fils du juge.

Bouleversé, il choisit cependant la foi, « cruelle aux yeuxdes hommes, décisive aux yeux de Dieu », et meurt en refusant toute assistance. Othon , le juge d'instruction, paraît d'emblée insensible et froid.

La mort de son fils le conduit à s'engager aux côtés des volontaires. Cottard est un trafiquant menacé d'arrestation quand l'épidémie se déclenche.

Il est le seul que la peste réjouit car elle le libère de la peur.

À la fin du roman, Cottard est arrêté mais il est devenu fou. Le vieil asthmatique , patient habituel de Rieux, vit retiré chez lui.

Témoin des événements, sans illusions, il représente le bon sens populaire et s'exprime volontiers par des proverbes, ou des formules toutes faites quasiment énigmatiques : « Mais qu'est-ceque ça veut dire, la peste ? C'est la vie, voilà tout.

». »

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