La place des femmes dans Lorenzaccio
Publié le 09/12/2013
Extrait du document
«
reconnaître mais seulement voir le masque, c'est à dire le Lorenzaccio et non Lorenzo, le vice et la corruption
plutôt que son petit enfant chéri.
A noter qu'elle est la seule, mise à part Philippe Strozzi à voir le mal-être de
celui-ci, cependant Philippe Strozzi suit en quelque sorte l'acte de Lorenzaccio et lui fait part de ses doutes
notamment à l'acte 4, scène 9 alors que sa mère ne partage plus peu à peu ses angoisses avec le lecteur et
s'efface une nouvelle fois sans montrer son ressentit au regard de son acte.
Elle finira par mourir à cause de sa
culpabilité face à son fils sans que Lorenzo ne s'en préoccupe vraiment.
En outre, la Marquise Cibo illustre parfaitement l'inutilité des femmes au travers de la pièce.
On pourrait la
percevoir tel que Lorenzo au féminin, en effet, elle incarne la défaite anticipée malgré son désir du
renversement de la république.
Elle n'a aucun impact comme le reste des femmes ; elle essaye d'avoir une
influence sur Alexandre en couchant avec lui ce qui ne montrera aucun succès suite à une manipulation de la
part de son beau frère, le Cardinal Cibo qui se sert d'elle pour arriver à ses fins.
La marquise bascule d'une
femme forte, aimante et fidèle à son mari à quelqu'un de corrompu, vicieuse et manipulatrice pour le bien de
tous les florentins cependant qui ne mènera à rien.
D'autre part, les femmes dans Lorenzaccio détiennent une importance scénique.
De plus à être utilisées pour
une progression dramatique de l'action, d'être des femmes sans visages ni personnalités jusqu'à ne plus
pouvoir se retrouver elles-mêmes, elles sont également présentées comme du gibier qui sert d'appât à la
violence des florentins.
La tante de Lorenzo, par exemple, est manipulée elle aussi et servira à Lorenzo à tuer le
Duc.
Elle peut être interprétée comme une issue, car juste avant que Lorenzo ne commette son acte, elle va lui
permettre de constater l'étendue de la corruption de son double, le Lorenzaccio, car il n'hésita pas à la vendre
au Duc pour servir ses propres intérêts, il va donc se poser de questions et voir que son inconscient, donc le
masque, a pris le dessus sur lui-même.
Cela ne l'arrêtera pas cependant et il va continuer dans sa propre
confusion.
Ensuite, les autres personnages féminins sont assez abstraits, pour commencer, il y a Louise Strozzi, la fille du
philosophe Philippe Strozzi.
On peut voir le contraste qu'il y a entre elle et ses frères, ceux-ci sont au centre
des intrigues et agissent par leurs envies alors que Louise n'a aucune influence même si son frère se bat pour
elle, elle reste muette.
Elle n'est pas maîtresse de son destin et n'est qu'un jouet de l'intrigue.
Elle n'est qu'appât.
»
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