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LA POÉSIE AU XIXe SIÈCLE

Publié le 10/12/2011

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Partie négative de la doctrine romantique. - Prenant le contrepied de la doctrine classique, elle nie que la raison soit, comme l'avait dit Boileau, la faculté maîtresse dans . les ouvrages de l'esprit, et elle affranchit de sa discipline l'imagination et la sensibilité. Elle ne reconnait pas les Anciens comme les maîtres de l'art littéraire, et elle va chercher ses inspirations dans le moyen âge et dans les littératures étrangères.

Ce nom désigne le mouvement de rénovation qui eut lieu, de 1820 à 1850 environ, dans la poésie, le théâtre, le roman, l'histoire, la critique, la philosophie et l'éloquence. Définir le romantisme est difficile, parce que la doctrine littéraire n'en est pas fixe et qu'elle est surtout faite de la négation des principes classiques. Voyons d'abord ses négations; elles nous aideront à saisir son fond lui-même.

« sidère les règles .

comme des prescriptions arbitraires qu'ont inventées les pédants et dont le génie doit se délivrer.

Pour la langue, elle recherche moins la clarté que l'éclat, et à la versification réglée de Boi­ leau elle substitue une métrique plus variée et plus souple.

Il y a, dans les négations romantiques, d'excellen­ tes choses à côté de choses dangereuses et d'autres mauvaises.

1 Protester contre la superstition des règles classiques tombées à l'état de procédés d'imitation, chasser enfin la mythologie de la poésie française, re'lenir à l'inspiration nationale et chrétienne,+cher­ cher, après.le xvm• siècle, à rendre de la couleur à la langue et de la vie au vers français, c'était non seu­ lement légitime mais nécessaire.

Mais 1détacher le génie de notre race de l'antiquité, c'était le faire rompre avec une parenté sans laquelle on ne le con­ çoit pas et lui faire subir d'autres influences moins confor~es à sa nature; il y 'avait péril de le rendre anglais ou allemand.

Enfinl-secouer le joug de la rai­ son pour livrer l'imagination et la sensibilité à leur seul caprice, et, sous couleur d'abattre les cloisons qui séparaient les genres, les confondre, c'était briser l'harmonie des facultés humaines, et introduire dans l'art un principe contraire aux lois fondamentales de l'esthétique : le gro1esque.

Le fond de la doctrine .

- Il est dans le lyrisme, entendu comme l'exaltation du sentiment personnel, autrement dit l'individualisme.

Ce que pense, ce qu'imagine, ce que sent l'écrivain, surtout ce qu'il imagine et ce qu'il sent, exprimé selon les ca­ prices de son humeur changeante et sans aucun regard à l'usage, au bon sens, à la raison, voilà la matière de la poésie nouvelle, et non seulement son thème mais • aussi sa règle.

Cela revient à dire que le romantisme ne reconnaît aucune autorité supérieure à lui-même et qu'il est, comme on l'a dit, une.

sorte de protestan- ( tisme; on a dit aussi justement que l'esprit roman­ ~u~- est l'esprit révolutionnaire.

Il n'y a plus, fina­ Ie~t, ni beau ni laid, ni vrai ni faux, ni bon ni. »

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