LA THÉORIE DE L’IMPRÉGNATION CHEZ ZOLA ET MAUPASSANT

« exemple, la fille de Coupeau et Gervaise, ressemble au premier homme que sa mère a connu, Lamier.

Zola a découvert cette théorie dans L'Amour de Michelet, qui reprenait des pages du D~ Lucas.

E lle est, de façon générale, une manière de souligner les risques de l'infidélité féminine.

Mais Zola la traite de façon personnelle dans son roman Madeleine Férat.

•Mad elein e Fé rat (1868) Madeleine a pour premier amant un étudiant en médecine, Jacques.

Ses études finies, celui- ci part comme médecin en Indochine.

Son bateau fait nau­ frage, on l e croit mort.

Madeleine rencontre Guillaume, auquel elle ne par le pas de son passé, pas plus qu'il ne parle du sien.

Les .

jeunes gens se marient.

Ils ont une petite fille, Lucie.

Or, Gui llaume a été l'ami intime de Jacques qui l'a pro­ tégé au collège et qu'il aime comme un père.

Un jour, il le rencontre par hasard.

Jacques a échappé au nau ­ frage.

Il le ramène chez l ui.

Madele ine redevient la maîtresse du médecin.

Gui llaume, apprenant la vérité, est profondément malheureux, il se sent trahi.

Il s'aper ­ çoit que Lucie ressemble à Jacques, ses parents la repoussent.

Guillaume accuse son épouse en excusant son ami .

Madeleine se suicide.

L'utilisation que Zola fait de la théorie de l'impré ­ gnation dans Madeleine Férat montre sa vision catas­ trophique de la sexua lité et son angoisse de la faute, du péché originel.

La femme est porteuse de malheur.

La souillure est indélébile.

Madeleine reste toujoms ce qu'elle a d'abord été, une « fille ».

La caque sent t ou ­ jours le hareng .

Le premier titre du roman était, d'ailleurs, La Honte.. »