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La tragédie

Publié le 09/11/2012

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C'est en Grèce, au VIe siècle av.J.-C., que naît le théâtre, à l'occasion de cérémonies religieuses en l'honneur de Dionysos. « Le théâtre grec, fête à laquelle participe la cité entière, est un spectacle complet dans lequel le chant, la musique, et la danse occupent une part aussi large que la déclamation. Les représentations théâtrales ont lieu dans la Grèce antique, deux fois par an, pour les fêtes de Dionysos. Les spectacles se déroulent pendant trois jours, sous la forme d'un concours où rivalisent trois auteurs dramatiques qui présentent chacun dans une même journée, trois pièces suivies d'un drame satirique. Les citoyens rassemblés viennent chercher au théâtre l'écho des questions politiques ou métaphysiques qu'ils se posent. Elles sont abordées tantôt par le biais des malheurs qui arrivent à des personnages mythiques, comme les tragédies d'Eschyle, de Sophocle ou d'Euripide, tantôt directement comme le fait Aristophane dans ses comédies. « M.-C. Hubert, Le Théâtre A) les origines de la tragédie La tragédie grecque, selon Aristote dans son traité La Poétique, est « l'imitation d'une action de caractère élevé... qui suscite terreur et pitié et opère la purgation des passions (catharsis) et propres à de telles émotions. « Au Ve siècle avant Jésus-Christ, trois grands tragiques, Eschyle, Sophocle, Euripide, ont chacun à leur manière fait évoluer le genre de la tragédie. Ils ont dans leurs pièces fait intervenir de plus en plus de personnages : d'abord, un seul acteur sur scène (le protagoniste), puis Sophocle introduisit un deuxième (le deutéragoniste), puis Euripide un troisième (le tritagoniste). En alternance aux parties dialoguées, les parties dansées et chantées du choeur et les interventions du coryphée, le chef de choeur, dans les épisodes (actes) font du théâtre grec un spectacle complet, entre notre opéra et notre théâtre. Plus précisément, après un prologue servant d'exposition, a lieu l'entrée du choeur (parodos) ; puis les spectateurs assistent à une alternance de d'épisodes dialogués et de chants du choeur ; la tragédie se termine par la sortie du choeur (exodos). Dès l'origine, la tragédie s'est dotée d'une fonction morale et didactique : en montrant au public des destins de héros hors du commun, confrontés à la dureté du destin ou à leurs propres démons, les tragédies grecques ont été les premières à utiliser le théâtre comme un...

« La tragédie classique française repose sur trois règles dramaturgiques qui dépendent les unes des autres, théorisées par les dramaturges français à partir des années 1630.

Elles sont les suivantes :  la règle des trois unités n’est pas de mise dans la tragédie grecque ;  la règle des bienséances ;  la règle de vraisemblance. 1) La règle des trois unités La règle des trois unités a pour but de créer une cohérence au niveau de l’action et des personnages.

Elle obéit donc à des règles précises.

L’action doit se dérouler dans un lieu unique (l’antichambre d’un palais dans la tragédie, une maison bourgeoise dans la comédie).

L’unité de temps implique que l’action s’inscrive dans une durée qui n’excède pas vingtquatre heures.

Plus la durée de l’action se rapproche du temps de la représentation, plus on estime que la règle est parfaite car la proximité entre le temps de la représentation et le temps de la fiction augmente l’effet de vraisemblance.  Les personnages se croisent dans un lieu unique mais ouvert (antichambre d’un palais, lieu « neutre »).  Tout n’est pas représenté : le dramaturge recourt aux récits, c’est-à-dire à des tirades qui racontent ce qui s’est passé.  Le dramaturge recourt à des ellipses : certains événements sont brièvement évoqués, mais permettent de faire avancer l’intrigue.  Les dramaturges adaptent les événements historiques aux nécessités de la fiction. Les dramaturges classiques se fixent pour règle de ne développer qu’une seule action, c’est-à-dire une intrigue unique qui est le moins possible parasitée par des éléments secondaires. Cf : les raisons du scandale pour Le Cid de Corneille.

On a reproché à Corneille, par exemple, d’avoir multiplié les actions secondaires dans Le Cid, notamment dans les intrigues amoureuses (histoire d’amour non réciproque entre l’Infante et Rodrigue, entre Chimène et Don Sanche).

À l’inverse, Bérénice de Racine présente une simplicité d’action extrême et très peu d’éléments secondaires interviennent : Titus, empereur de Rome, épousera-t-il Bérénice, reine de Palestine ? 2) La règle des bienséances restrictions qui concernent l’esthétique de la représentation théâtrale et la morale ; Les bienséances désignent tout ce que le dramaturge et le spectateur doivent juger convenable sur la scène : on ne doit pas choquer le public. Visuellement Moralement Pas de violence en scène Pas de sang répandu Le corps ne doit pas être dénudé, même partiellement Pas de représentation « érotique » du corps (baisers, sexualité, etc.) Pas de blasphème ni de sacrilège Pas d’atteinte directe à la personne du Roi Pas d’allusions politiques directes. »

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