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L'ACTION DANS POLYEUCTE DE CORNEILLE

Publié le 07/07/2011

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corneille

Personnages. — Les principaux personnages sont : Félix, Polyeucte, Sévère, Néarque, Pauline. — Félix est le gouverneur romain de la province d'Arménie ; Sévère, un chevalier romain ; Polyeucte et Néarque, deux seigneurs arméniens. Polyeucte descend même des anciens rois du pays, et il a épousé Pauline, fille du gouverneur. — La scène se passe dans le palais de Félix à Mélitène, capitale de l'Arménie. Sujet, action, éléments. — Le sujet historique de la tragédie est le martyre de S. Polyeucte à Mélitène (250) ; le sujet moral principal est le triomphe de la foi sur l'amour conjugal, et sa récompense ; le sujet secondaire est le triomphe de la fidélité conjugale (Pauline), et de l'honneur (Sévère), sur l'amour proprement dit. 

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« que Polyeucte mourait aux pieds de Sévère, l'homme qu'elle aima avant lui.Or Sévère, que l'on croyait mort, arrive en Arménie afin d'offrir aux dieux païens un sacrifice.

Pauline et Sévères'aiment toujours, mais décident de ne plus se revoir.

Polyeucte et Néarque font scandale en brisant les idolespaïennes et Polyeucte, emprisonné, refuse de renoncer à sa foi.

Résolu au martyre, il confie sa femme à Sévère.Loin d'accepter une telle solution, Pauline obtient de Sévère qu'il intercède pour son rival.

Félix, inflexible, envoiePolyeucte à la mort.

Son martyre suscite la conversion de Pauline et Félix, touchés par la grâce, et l'admiration deSévère, qui s'engage à protéger les chrétiens. 3 • LES THÈMES MAJEURS Une pièce chrétienneLe « catéchisme » est ici parfaitement respecté : baptême, grâce, martyre, conversion de Pauline et de Félix,dogme de « l'intercession des saints »...

Corneille prend même le parti des jésuites, en montrant que la grâce esttoujours offerte à l'homme, qui demeure libre de l'accepter ou de la refuser.

Une tragédie ?De la tragédie la pièce garde la trajectoire — elle est le drame d'une mort annoncée — et l'allure : un climat degrandeur et de passions.

Mais la tragédie veut que le héros commette une « faute » qui le précipite dans le malheur.Or l'optique chrétienne inverse les valeurs : Polyeucte ne commet pas une faute, mais un acte de foi ; Félix, qui lefait mourir, lui donne en réalité la vie éternelle ; Pauline ne succombe pas au désespoir, mais à la grâce.

La tragédieest-elle niée ou sublimée lorsque le malheur dans lequel sont supposés tomber les personnages est vécu par euxcomme un grand bonheur ? Le saint et le hérosLe héros cornélien tente d'être tel qu'il se veut : maître de ses passions, détaché, libre.

Dans le martyre, Polyeuctes'affranchit de l'amour et du temps : son Dieu est « l'absolu monarque / Seul être indépendant, seul Maître du destin».

Rejoindre ce Dieu, se faire pareil à lui, telle est l'apothéose qu'offre ici Corneille à son idéal héroïque. 4 • L'ÉCRITURE• Le sublime et le familierCorneille tempère le sublime inhérent au sujet et à son écriture par une dimension de familier, ou de prosaïque,qu'elle traduise la confiance simple des martyrs ou les pensées basses et honteuses de Félix.

La poésieLe lyrisme imprègne les adieux de Pauline et de Sévère quand les amants, qui ont renoncé l'un à l'autre, serépondent, comme en un écho parfait.

Il s'exprime avec simplicité dans les stances de Polyeucte.. »

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