L'auteur parle dans ce texte de l'humour comme une «impulsion instinctive» d'une grande «efficacité» sur le « comportement de l'homme ». En appliquant cette formule à toutes les formes du rire, dites si vous trouvez que le comique mérite d'être et même doit être utilisé en littérature et pourquoi.
Publié le 26/02/2011
Extrait du document
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Exemple: Théâtre de Labiche (particulièrement Le Voyage de Monsieur Perrichon), merveilleux photographe de son époque...
et de l'homme, soit attendrissant, soit ridicule, tantôt bas, tantôt grandiose.C'est une forme de révolte contre le mensonge (Alceste dans Le Misanthrope) ; la dissimulation des défauts humains sous hypocrisie et lâcheté ( Tartuffe ; théâtre de Courteline). L'acharnement à dénoncer les erreurs et les vices humains s'affirme bien plus avec le comique, la méthode quiconsiste à tourner en dérision les défauts étant le meilleur moyen de prouver leur nuisance.
Exemple : toutMolière et Les Caractères de La Bruyère... Beaucoup de moralistes — comme Molière ou La Fontaine
— ne s'arrêtant pas au comique pur et simple, le rendent grinçant par la caricature (parfois même monstrueuse:L'Avare ou Tartuffe entre autres) de la fausse piété, de l'avarice, de l'égoïsme (Moi, de Labiche).
Mais de tels portraits s'arrêtent aussi à la vérité des détails, à l'exactitude de la vie.
Exemple : l'amateurd'oiseaux ou celui de tulipes chez La Bruyère. Une certaine agressivité aussi dans certains rires, ceux de l'ironie et de la satire, par exemple ( Contes de Voltaire), car « l'ironie comporte un jugement et fait toujours une victime » (Henriot); voir Guy Bedos et Raymond Devos dans leurs sketches.
—> son efficacité.
L'ironie devient une arme politique au XVIII e siècle.
Exemple : Beaumarchais.
Ainsi le comique attaque les mœurs (Molière, Turcaret de Lesage), les caractères (Molière, Marivaux), la société (Le Mariage de Figaro, Beaumarchais), l'homme et sa condition (Ionesco)... «On ne peut faire de bon comique sans philosopher un peu.
» (R.
Devos). Le comique est donc hybride :
il masque d'une part (défense contre la vie, la peur de soi et de la condition humaine, la peur d'autrui) ;il soulage d'autre part (dissonance, surprise, détente) ; on rit d'ailleurs d'autrui, rarement de soi.
Conclusion
Ainsi le comique a une valeur positive et bénéfique.«Le rire est une étincelle qui voile les émotions, répond sans répondre, ne blesse pas mais amuse » celui qui rit,si l'on en croit Max Jacob. En effet, visant à dénoncer l'inhumain, par sa portée universelle, il contribue à améliorer les rapports humains.Bien sûr, à condition qu'il ne soit pas grossièreté......
et que sa leçon ne s'applique pas seulement aux autres, mais surtout à soi-même.
En littérature il est plus souvent moyen que but —> véritable utilité.Mais il faut demander aussi à la littérature comique, optimisme, manifestation de gaieté, d'équilibre, libération,bref un rire qui « désopprime » (Maurois)..
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