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Le Loup et le Chien de La Fontaine - Commentaire

Publié le 19/09/2018

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fontaine

Une fable a généralement pour fonction de répondre à l'adage « plaire et instruire », elle corrige les mœurs par le rire : « castigat ridendo mores ». Jean de La Fontaine, grand fabuliste du XVIiemÊ siècle et donc de la période classique, publie Les Fables pour la première fois en 1668, œuvre constituée de deux parties. La première regroupe les fables des livres I à VI, dites simples et adressées principalement au Dauphin. Quant à la deuxième, elle rassemble les fables des livres VII à XII, annoncées comme plus complexes, et à visée politique et philosophique. Le Loup et le Chien, cinquième fable du livre I, qui met en scène deux protagonistes animaliers, est inspirée, comme un grand nombre des écrits de La Fontaine, des Fables d'Esope et des œuvres l'apologue Phèdre.

 

Dans le cadre du commentaire du texte Le Loup et le Chien, nous étudierons les procédés utilisés par l'auteur pour rendre cette fable dynamique et plaisante, puis nous en analyserons les personnages. Ensuite, nous verrons le caractère argumentatif de l’œuvre, et enfin nous étudierons la visée morale que La Fontaine a voulu partager.

 

Tout d'abord, on peut constater que la fable Le Loup et le Chien est une fable dynamique et vivante. En effet, sa vivacité découle entre autres de nombreux verbes au présent de narration, comme « rencontre » (vers 3), « aborde » (vers 10) ou encore « dit » (vers 36). Ces verbes au présent de narration rendent le texte plus tonique, de même que la brièveté du récit en assure l'efficacité. De plus, on peut voir que les vers sont hétérométriques. Ainsi, l'alternance entre les alexandrins (exemples : vers 3 et 14), les décasyllabes (exemples : vers 11 et 22) ou encore les octosyllabes (exemples : vers 7 et 31) entraine une diversité sonore, et crée des rythmes variés, qui permettent d'amplifier la vivacité de la fable. Pareillement, l'alternance de la disposition des rimes permet de dynamiser le récit. En effet, on observe des rimes croisées au niveau du premier quatrain. Dans le second, il s'agit de rimes plates. Et dans le quatrain des vers 18 à 21, on peut voir des rimes embrassées. De par la diversité des rimes, la fable est plus vivante. Aussi, la présence importante de dialogues évite toute monotonie et renforce la vivacité de ce texte. Ainsi, les interruptions du récit offrent un espace de parole, retranscrite au discours direct et indirect. Le discours indirect est présent lorsque le Loup flatte ie Chien sur son « embonpoint » (vers 10 à 12). Le reste des paroles est rapporté au style direct, ce qui, là encore, amplifie la tonicité de la fable. La parole est monopolisée par la Chien qui exprime ainsi sa vanité. Cependant, même si la parole du Chien est privilégiée, c'est le Loup qui aura le dernier mot et qui s'attirera les faveurs du lecteur.

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