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LE MARIAGE DE FIGARO Beaumarchais LIRE L'OEUVRE QUESTIONNAIRE DE LECTURE

Publié le 13/06/2015

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mariage

   Des procédés qui relèvent d'un comique populaire, issu de la tradi­tion de la farce et de la parade de foire (empoignades, jeux de mots, bégaiement...).

2. Les intérêts de cette scène de groupe (voir liste des personnages, avec de très nombreux figurants sur scène) sont de :

   représenter la hiérarchie sociale selon le placement sur scène ;

   mettre en scène un tableau vivant et animé, une scène de genre, conformément à l'esthétique de Diderot (voir « Le drame, un genre visuel et pictural «, livre de l'élève, p. 244) ;

   montrer, par la mise en scène théâtrale, que la justice n'est, elle aussi, qu'une mise en scène, une farce (théâtre dans le théâtre).

 

3. Les juges sont tournés en ridicule, pour leur incompétence, leur duplicité ou leur partialité : Brid'oison (son nom rappelle à la fois celui de Gokman et celui du juge Bridoye de Rabelais) qui bégaie, ne com­prend pas la situation ni l'affaire dont il est question et est incapable de mener les débats ; l'huissier glapissant qui ne parvient pas à obtenir le silence ; Double-Main dont le nom symbolise la malhonnêteté (le pâté dont parle Brid'oison peut aussi représenter un pot-de-vin, voir les épices qui étaient offertes aux magistrats pour s'assurer de leur bienveillance, et que Beaumarchais a dû payer au juge Goézman) ; le comte qui a tout intérêt à ce que Figaro soit condamné (même si dans l'extrait, il apparaît relativement neutre). Les avocats (voir le pédan­tisme de Bartholo) apparaissent comme inutiles et ridicules.

L'INTRIGUE

3.  Figaro veut épouser Suzanne et découvre que le Comte va s'oppo­ser à leur projet.

4. Figaro et Suzanne se marient et ont déjoué le Comte.

5. La pièce est bien une comédie d'intrigue, qui multiplie rebondisse­ments et péripéties. Il est donc difficile d'en établir un schéma simple, on peut cependant en tracer quelques grandes lignes, en identifiant les intrigues principales et secondaires et en établissant un schéma actan-tiel par acte.

lie intrigue principale : la rivalité Le Comte-Figaro. Le maître convoite la fiancée de son valet, ils sont rivaux.

2e intrigue : autour de la comtesse qui veut reconquérir son mari et en même temps doit résister à la tentation d'une idylle avec Chérubin, qui devient alors un rival du comte.

3e intrigue : l'opposition entre Marceline et Figaro. Marceline veut épouser Figaro et a les moyens d'empêcher celui-ci d'épouser Suzanne. Sur ces trois trames viennent s'en greffer des secondaires :

Bartholo parviendra-t-il à se venger de Figaro et de ses manigances du Barbier de Séville ? Épousera-t-il Marceline ? Ou est-ce Bazile qui l'épousera ? Chérubin obtiendra-t-il les faveurs de Fanchette, comme s'y emploie aussi le comte ? Antonio acceptera-t-il de donner sa nièce Suzanne en mariage à Figaro ?

6. Cet entrelacement d'intrigues constitue l'imbroglio de la pièce, les intrigues se succèdent, s'entrelacent, se superposent, et finalement se dénouent les unes après les autres. C'est ce qui fait la difficulté d'éta­blir un schéma actantiel stable :

Acte I : centré autour du désir du comte, à la fois « jaloux et libertin «.

 

Acte II : centré autour du plan secret de Figaro destiné à contrer Le Comte. Après l'échec de ce plan, la coalition Suzanne, la Comtesse, Figaro devient une coalition Suzanne la Comtesse, Figaro est tenu à l'écart. À noter l'ambiguïté du rôle de Chérubin, tantôt adjuvant, tantôt oppo­sant.

DISSERTATIONS Sujet 8

Cette citation de Beaumarchais rapproche deux genres littéraires, le théâtre et la comédie, et l'apologue, comme deux formes au service d'une même mission, plaire et instruire (cf. aussi dans la préface : « la loi première [de cet art] et peut-être la seule, est d'amuser en ins­truisant «) ; Beaumarchais s'inscrit ainsi dans une double tradition, celle de Molière (préface de Tartuffe : « l'emploi de la comédie est de corriger les vices de hommes «), et celle des moralistes du xviie siècle, comme La Fontaine ou La Bruyère.

I. La comédie, une forme plaisante et divertissante :

·    Les formes du rire : comique de mots, de situation, de caractère, jeux sur les divers registres (ironie, farce...). Voir « L'argumentation « (livre de l'élève, p. 259).

·   La vivacité et la rapidité des échanges au théâtre ; chez Beaumar­chais, les répliques sont brèves, peu de tirades (il s'affranchit de ce que

 

J. Scherer appelle « la tyrannie de la tirade «), de nombreuses sticho­mythies, interruptions... Cette rapidité a un effet plaisant et maintient l'attention du spectateur. Même si la comédie est une forme plus longue que la fable ou le conte, cette longueur est compensée par la dyna­mique des échanges.

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