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Le pont Mirabeau d'Apollinaire - Commentaire

Publié le 28/03/2012

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mirabeau

Le surréalisme est un mouvement qui prime le rêve, l'instinct, le désir et la révolte. Autant littéraire qu'artistique, il provient du Dadaïsme. Il n’existe nommément que vers 1917, par la propre analyse d’apollinaire.
 Ce grand poète du XXe siècle né en 1880 et mort en 1918, dans son poème Le pont Mirabeau, tiré du recueil Alcools publié en 1913 fait face à la contrainte pour libérer l’élan créatif.
 Il est notable que dans cette œuvre l’auteur fait part d’une partie de sa vie. Le pont Mirabeau par lequel Apollinaire passait quand il revenait de chez Marie Laurencin, un peintre avec qui il a eu une longue liaison. Le fleuve est associé aux souvenirs de cet amour, le temps qui passe, une douleur qui s’en va peu à peu avec les flots.
 
Après lecture du texte, nous étendrons notre réflexion sur la problématique suivante : Quel est la double nature de ce poème ?
Nous verrons dans un premier temps la fuite du temps avant de porter notre attention sur la souffrance liée à l’amour.

mirabeau

« II- La souffrance liée à l’amour L’eau qui coule est en parallèle avec les sentiments, métaphore du temps qui fuit vers 13 « comme cette eau courante ».

Anaphore en tête de vers (13 et 14) « l’amour s’en va ». Avec une reprise « ni temps passé ni les amours reviennent » (dernière strophe).

On voit ici un lien de fatalité entre l’eau, l’homme, le temps et l’amour.

« Ni… ni … » marque un parallélisme entre le temps et l’amour.

L’union se fait dans le passé malgré les efforts du poète pour la redonner au présents « restons » : impératif présent. En revanche le souvenir quant à lui est présent.

Alors que l’amour est mort, l’impératif fait ressortir l’image du couple.

Le poète exprime ainsi cette souffrance créée par l’amour mort et le souvenir vivant.

Il veut faire ressortir l’image de souffrance : le passé pèse sur ses bras (troisième strophe).

On remarque un chiasme : « des éternels regards/ l’onde si lasse » (adj,nom).

Le souvenir du couple aimant devient aussi immobile que le reste du décor.

« Le pont de nos bras » (v9), « faut-il qu’il m’en souvienne »(v3), l’absence de ponctuation nous empêche de savoir si il s’agit d’interrogation ou d’exclamation.

Cela marque la douleur du souvenir.

Ce souvenir, au lieu d’être la restitution du bonheur, s’impose malgré lui car il est permanent.

L’amertume et la souffrance viennent de la permanence du souvenir. Le refrain est coupé en deux « jours s’en vont », « je demeure », pas de mot de liaison, ce qui renforce l’opposition.

Mais aussi opposition pluriel/singulier qui montre la solitude et l’impuissance.

La valeur d’ordre s’oppose au souhait v11 et v23 qui marquent encore une fois la souffrance de cette permanence.

Le poète se confond avec le pond, ce qui est lié avec l’immobilité et la souffrance.

La Seine devient symbole de l’indifférence du monde à sa douleur.

Le poète lui-même conflictuel rend compte du conflit psychologique et permet d’exprimer la souffrance non plus comme la plainte primaire mais comme une élégie. On voit des variations de nostalgie par rapport à l’amour passé et la volonté de passé à autre chose.

Il y a peut être une espérance d’un amour nouveau.

Nostalgie de ce qui n’a pas changé et impatience de lui-même éviter la souffrance.

Le poète reste figé dans sa douleur mais désir aussi le changement, ce qui marque le conflit entre subjonctif et présent de l’indicatif. Conclusion : Apollinaire est bien novateur dans le sens ou il inaugure la poésie surréaliste.

De plus Marie Laurencin n’est pas évoquée.

L’auteur montre sa sincérité et sa virtuosité.

Ainsi se révèle le rôle qu’il attribue à la poésie sous la forme d’une spirale de l’éternel recommencement.

Cette poésie permet une « renaissance ».

On peut rapprocher ce poème de la dernière strophe du poème Marie qui a recours aux mêmes images « je passais au bord de la Seine, le fleuve est pareil à ma peine, il s’écoule et ne tarit pas ».. »

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