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Le recours à l’humour dans Bandini de John Fante

Publié le 19/09/2018

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Le recours à l’humour dans Bandini de John Fante Bandini est une autobiographie romancée ou un roman autobiographique, écrit par John Fante. L’histoire se situe à Denver dans le Colorado, dans le contexte de crise des années 30. La publication (1938) de l’ouvrage et les faits dans le roman se correspondent (Roosevelt, Dimagio…).L’auteur nous raconte le parcours de la famille Bandini, immigrée, à la dérive, à travers la description du fils aîné Arturo. John Fante est présent tout au long du roman à travers le personnage d’Arturo Bandini (« Je » du narrateur) , grâce à l’utilisation du style indirect libre. Il s’agit d’une situation plutôt banale dans le contexte des États Unis des années trente. Il est intéressant de voir comment John Fante introduit la fiction dans son roman qui est aussi une partie de sa vie. Je commencerait par établir les postures humoristiques qui pourraient se rapprocher du roman. Ensuite j’approfondirai sur les formes adoptées à partir d’extraits. Parallèlement il sera intéressant de voir ce que cela apporte au cours de la lecture, et quels sont les effets sur le lecteur? Tout le travail d’écriture se trouve dans la forme, dans le style qu’adopte John Fante. Ce n’est pas un livre convenu, on observe globalement un ton libre, sans entrave, sans tabou. Il y a une certaine franchise, une sincérité. Le roman se concentre sur une courte durée, en dix chapitres. Qui se déroulent de l’hiver, qui est marqué par noël (temps fort/crescendo p.37),et qui s’achève à l’arrivée du printemps (délivrance/décrescendo). Cinématographiquement, chaque chapitre pourrait constituer un feuilleton. Il y a un mélange entre les dialogues (registre direct) et les paroles rapportés (registre indirect), on appelle ce mélange le style indirect libre cela nous renvoie à la pratique de la voix off. On peut commencer par évoquer la caricature, par rapport au vocabulaire très imagé qu‘utilise Fante, il y a aussi des parties très descriptives qui dessinent en quelque sorte les personnages et leurs contextes. Par exemple, dans le début du premier chapitre Fante nous décrit deux situations qui se rapprochent « bouché les trous avec des bouts de cartons […] La neige figeait le mortier entre les briques »(p.9). Ce sont deux image assez drôles qui coïncident avec deux échecs, cela créer un décalage. Svevo ne peut travailler et ses chaussures sont trouées.

« Dans un même passage john Fante aime bien passer de l’humour à la violence puis retourner à l’humour etc.

Exemple page 14 « les lacets! Pourquoi avait-on inventé pareille bêtise? Umph, Umph, Umph.

» (phrase tirant plutôt vers l’humour) « fil de fer barbelé[…]le lacet se brisa » (une certaine violence) puis« tu croyais que j’allais me coucher avec mes chaussures ».

Du point de vue de la lecture cela rythme la lecture, et rend l’alternance entre dialogues etparoles rapportées vivante.

Page 21 on passe ainsi du chuchotement de Maria à Svevo qui « secoua le cordon des stores, qui remontèrent brusquementavec un bruit saccadé de mitraillette ».

On remarque l’utilisation du champs lexical de la guerre et de la violence pour décrire des moments du quotidien. Il fait même la critique de détails physiques qu’il tourne complètement à la dérision « La veille au soir, avant de se coucher, il avait enduit son visage avecdu jus de citron; c’était, parait-il, radical pour éliminer le tâches de rousseur ».Pour arriver à l’autocritique ou à l’autodérision (l’autodérision est une forme d'humour dans laquelle le comédien fait une blague sur lui-même ou sur sapropre culture.) , il faut avoir un certain recul par rapport à la réalité vécu, on peut parler d’humilité; c’est ainsi que Fante a su prendre du recul face à sapropre histoire; c’est certainement ce qui lui permet d’introduire la fiction.

Dans la préface il dit : « Je redoute d’être mis à nu par mes propres œuvres.

»On sent cette spontanéité du moment ou il écrit.

John Fante est lui même un personnage romanesque, ou filmique, il serai intéressant de voir le film adaptéà l’œuvre écrite qui porte le même nom que l’ouvrage.

Mais ne serait-il pas difficile d’accepter pour le lecteur un contexte (une histoire) qu’il s’est déjàimaginé?. »

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