Le rôle des objets chez Maupassant

« pour avoir ces choses.

Par contraste, son mari est bien content chez soi avec son bon pot- au-feu et ne songe pas aux objets précieux qu’il ne se permet pas d’avoir.

De toute façon, il veut faire plaisir à sa femme alors il obtient une invitation pour passer une soirée à l’hôtel du ministre.

Cette invitation est vraiment une occasion pour Mathilde de transformer ses rêves en réalité même si c’est seulement pour quelques moments, mais au lieu de se montrer heureuse elle devient encore plus bouleversée.

Avoir accès à la grande société n’est pas suffisant pour y appartenir, et Mme.

Loisel se sent faite pour vivre dans ce monde et elle doit respecter toutes les règles de cette société privilégiée pour être un succès.

Il lui faut une entière toilette nouvelle car sa robe de théâtre, conseillée par son mari, n’est pas suffisante pour un évènement comme celui-ci.

Elle obtient sa nouvelle toilette pour quatre cents francs, somme réservée par son époux pour s’acheter un équipement de chasse.

Même après avoir obtenu sa belle robe Mathilde reste toujours malheureuse.

Maintenaient, il lui faut un bijou, pas des fleurs naturelles, comme le lui conseille son mari, mais une pierre a mettre sur elle sans laquelle elle refuse presque d’y aller.

Elle croit bien fort qu’il «n’y a rien de plus humiliant que d’avoir l’air pauvre au milieu de femmes riches».

Voici la chute de Mathilde : le paraître est plus important que l’être.

Sa vie n’est pas somptueuse mais elle veut bien paraître riche au milieu d’autres riches.

On pourrait dire que son idéal de bonheur n’est qu’une illusion : montrer au monde qu’on est et qu’on a, même si c’est un mensonge.

Mathilde fait appel à une amie riche, Mme.

Forestier, pour lui emprunter un bijou, amie à qui autrement elle n’oserait pas rendre visite à cause de leurs divergences financières.

En trouvant les beaux diamants pour porter à la soirée, Mathilde tremble de joie.

Le jour de la fête est tout un succès. C’est elle la plus jolie, la plus élégante, la plus admirée.

Elle vit tous ses idéaux de. »