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Le Roman dans la seconde de XIXe siècle : Le Réalisme - Le Naturalisme

Publié le 18/10/2011

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Roman personnel, roman de l'amour insatisfait, Dominique (18,63) est le point ultime d'une longue tradition, celle de la Nouvelle Héloïse de Werther, de Volupté. Dominique, qui tout enfant à perdu sa mère, reporte en l'idéalisant ,cet amour resté sans objet sur Madeleine, femme plus, âgée que lui. L'impossible culte que voue le jeune homme à la femme aimée les fait souffrir tous deux, surtout Jonque Dominique cherche dans la cruauté, le mensonge ou même  la dégradation de son idole, une voie pour tromper ses sens exaltés. Histoire d'une âme, Dominique est pour Eugène Fromentin (1820-1876) l'occasion d'une libération personnelle : reprise par l'art et transposée dans l'imaginaire, l'expérience s'apaise.

« L'ELOIGNEMENT DU ROMANTISME La même année, en 1862, le romantisme jette ses dernier s feux romane sques.

Paraissent au même moment, en effet, deux romans bien différents quand ce ne serait déjà que par leur volume et leurs ambitions : Dominique d'Eu­ gène FROMENTIN et Les Misérables de Victor Huao.

Roman personnel, roman de l'amour insatis­ fait, Dominique (18,63) est le point ultime d'une longue tradition, celle de la Nouvelle Héloïse de Werther, de Volupté .

Dominique, qui tout enfant à perdu sa mère, reporte en l'idéalisant ,cet amour resté sans objet sur Madeleine, fem­ me plus , âgée que lui.

L'impossible culte que voue le jeune homme à la femme aimée les fait souffrir tous deux , surtout Jonque Dominique cherche dans la cruauté, le mensonge ou même la dégradation de son idole, une voie pour tromper ses sens exaltés.

Histoire d'une âme, Dominique est pour Eugène Fromentin (1820- 1876) l'occasion d'une libération personnelle : reprise par l'art et transposée dans l'imaginaire, l'expérience s'apaise.

Avec Les Misérables, Victor Hugo offre au contraire une vaste épopée, un immense roman populaire .

1L'action, l'histoire sont celles d 'une difficile mais constante ascension .

« Le livre que le lecteur a sous les yeux, en ce moment, écrit Victor Hugo, c'est d'un bout à l'autre, dans son ensemble et dans ses détails, qu'elles que soient les intermittences, les exceptions ou les défaillances, la marche du bien au mal, de l'injuste au juste, du faux au vrai, de la nuit au jour ...

».

Cette montée vers la liberté et la justice est celle du peuple français toùt entier dont Victor Hugo affirme la vocation révo­ lutionnaire; elle est aussi celle de Jean Valjean, l'émondeur de Faverolles et le forçat qui condamné et traqué par la société, connaît pro­ gressivement une magnifique régénération mo­ rale.

De révolté contre la société il atteint à la grandeur symbolique d'un christ.

Les Misérables présentent là une belle unité; un même mou­ vement emporte tout le livre.

Le peuple de 1789 et de 1832, celui de la Bastille et celui des barricades conquiert un sort meilleur.

Indivi­ duel ou collectif, le destin est une montée vers le Progrès.

Pourtant cette foi romantique, l'exilé de .

Jersey en est le dernier représentant.

Les romans de Gustave FLAUBERT : Madame Bovary (1856), L'Education sentimentale (1869) sont des romans de la mort des rêves, des ~omans de l'échec.

A cet égard l'Educatio ,n sentimentàle est particulièrement révélatrice; elle peint l'échec de toute une génération, l'immense espoir avorté de la révolution de 1848 et ses cruelles retombées dans la platitude, l'égoïsme ou la lâcheté .

Que reste-t-il de tous les enthou­ siasmes, de toutes les espérances, sinon une existence délabrée et vide.

Faisant le bilan de leurs communes expériences, Frédéric et Deslau­ rier s ne trouvent pas de plus beau souvenir que celui d'un fiasco dans un lieu de plaisir lorsqu'ils étaient collégiens ! Pourquoi cet échec, qui ici n'a plus rien de la grandeur tra­ gique de celui de certains héros romantiques mais laisse seulement un goût amer de désillu­ sion, pourquoi sinon parce que pour les héros de Flaubert le romantisme n'est plus rien qu'un masque, qu'une pose qu'on se choisit ou qu'on adopte par faibles se sans y croire véritable­ ment.

Frédéric se veut enthousiaste, mais la réalité c'est son besoin d'argent.

La faute est de ne pas savoir choisir, de n'avoir pas le cou­ rage d'être totalement romantique et de mourir comme Dussardier pour son idéal , ni le cynisme d'être , totalement de sang-froid e t de profiter des troubles pour s'assurer une belle position.

Dès lors il ne lui reste que la médiocrité, une médiocrité qu'il se cache à lui-même.

Les ori­ peaux romantiques sont le dernier refuge de sa mauvaise foi.

Ainsi, au romantisme a succédé un nouveau regard sur la vie.

Il est juste d'en chercher les causes dans l'évolution sociale et politique de la France.

La révolution de 1848 échoue et la Seconde République s'achève par le Coup d'Etat du Prince Président, le 2 décembre.

L'autorité bourgeoise, qui n'avait fait que monter avant 1848, trouve désormais une solide caution sous le Second Empire .

Le mouvement socialiste est écrasé pour longtemps, la liberté étouffée.

'L'art , en subit le contrecoup comme le dit justement A.

Hauser : « Après l'échec de tous les idéaux, de toutes les utopies, on s'en tient aux réalités et à rien d'autre qu'aux réalités » (1).

Peintre, historien de l'art, voyageur, Fromentin a laissé aussi un romaR< d'une rare acuité psychologique, Domi­ nique , point ultime d'une tradition qui remonte au premier romantleme.

(Photo Roger-VIollet.). »

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