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Le roman peut se concentrer sur la représentation d'une destinée individuelle ou préférer la peinture d'une époque et d'un milieu Certains romanciers peuvent cependant associer les deux objectifs. Le roman naturaliste vous semble-t-il accorder toujours la priorité à la peinture d'une société au détriment de l'histoire personnelle et unique d'un personnage ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur le roman naturaliste que vous avez étudié dans l'année.

Publié le 17/01/2022

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histoire

PLAN

I. La peinture du milieu est primordiale dans le projet naturaliste

  1. Le projet des Rougon-Macquart : « Histoire naturelle et sociale... «

  2. Dans L'OEuvre : évocation réaliste du milieu des artistes.

  3. Les personnages représentatifs du milieu.

II. Deux héros au service d'une démonstration

  1. Claude Lantier, ou l'exemple de l'hérédité tragique.

  2. Jeanne ou les faiblesses d'un milieu.

  3. Deux personnages émouvants et bien singularisés.

 

histoire

« meilleur ami de Claude. — Le roman montre les difficultés que les peintres novateurs rencontrent pour faire exposer leurs toiles dans lesSalons officiels, plus généralement pour être acceptés et compris par le public.

Ami des impressionnistes, deCézanne depuis l'enfance à Aix, de Manet depuis 1866, Zola a vu de près leur travail et leurs efforts ; il a aussiaccueilli avec enthousiasme le regard qu'ils jetaient sur la réalité. 3.

Les personnages représentatifs du milieu chez Zola et MaupassantChacun des artistes présenté au chapitre 3 de L'OEuvre illustre un com- portement caractéristique face à l'Art et au public.

On peut ainsi distinguerles artistes « nobles » et authentiques qui demeurent fidèles à leur idéal esthé-tique et les opportunistes soucieux de réussir, d'être appréciés de l'institu-tion, de vendre leurs productions.

Dans le premier groupe, on classe Claudebien sûr, le sculpteur Mahoudeau, Bongrand.

Dans le second l'on trouveFagerolles, assez talentueux pour reprendre les audaces novatrices de Claude et pour les adapter avec succès au goût du public, et Dubuche, l'architecte moyennement doué, soucieux d'êtrereconnu par la bourgeoisie.

A ce premier classement, se superpose celui qui distingue les médiocres et les artistesde talent ou de génie : Chaîne, peintre raté, Gagnière capable de peindre « des paysages consciencieux », d'uncôté, Claude Lantier, Bongrand, et l'écrivain Sandoz, de l'autre.

Tous ces artistes, qui à l'exception de Sandozinterviennent peu dans la vie de Claude, sont les composantes d'une fresque sociale, des figures caractéristiques. Dans Une vie, Maupassant dépeint la petite noblesse de province dans ce qu'elle a d'étriqué, de médiocre, d'archaïque.

Tous les nobles du roman, le baron et la baronne Le Perthuis des Vauds, Jeanne et Julien de Lamare,les Briseville, les Fourville correspondent à cette image. Transition Qu'advient-il dans ses conditions des personnages principaux ? Peut-on dire qu'eux aussi ne servent qu'à lacomposition d'une fresque qui les dépasse ? II.

Deux héros au service d'une démonstration Cette deuxième étape du développement, loin de constituer une antithèse, entend montrer que le héros estprisonnier d'une histoire qui le dépasse, qu'il subit sans la comprendre. Claude Lantier, ou l'exemple de l'hérédité tragique Le peintre de génie est aussi frappé de faiblesse, d'impuissance devant sa toile.

Il traverse de longues crisesd'angoisse qui le condamnent à l'inaction, son regard se trouble et perçoit sans cesse l'imperfection du tableau.Il n'a de cesse de le retoucher au point de le gâcher complètement et de le détruire.

Le roman relate plusieursde ces crises, quand il n'évoque pas l'accueil catastrophique réservé aux tableaux de Claude.

Celui-ci estdominé par ce que Zola appelle « cet inconnu héréditaire » « Il s'affolait davantage, en s'irritant de cet inconnuhéréditaire, qui parfois lui rendait la création si heureuse, et qui d'autres fois l'abêtissait de stérilité, au pointqu'il oubliait les premiers éléments du dessin ».

Claude Lantier, fils de Gervaise Macquart et de Lantier subit ceque Zola appelle dans l'arbre généalogique des RougonMacquart « l'hérédité d'une névrose se tournant en génie».

Hélas, l'énergie créatrice succombe face à l'angoisse.

Comme d'autres personnages de Zola, Lantier estl'illustration fidèle du pouvoir de l'hérédité, tout comme son frère Jacques dans La Bête humaine. 1. Jeanne, ou les faiblesses inhérentes à un milieu2. Il n'est pas impossible que Jeanne ait hérité de la faiblesse de caractère de son père et de l'indolence de sa mère.Cependant Maupassant incrimine 196 moins l'hérédité que le rôle de l'éducation.

La jeune fille arrive au mariage ingénue et sans la moindre connaissancede la société ni des caractères parce que ses parents l'ont laissée dans un couvent et ne l'en sortent que pour lamarier, parce qu'eux-mêmes n'ont aucune prise sur la réalité, vivent à la campagne, loin de toute vie sociale et detoutes activités.

Jeanne est une héroïne déterminée par son milieu en déclin, elle subit les conséquences de seserreurs.

Sa vie scandée par des échecs — l'infidélité puis la disparition de son mari, les frasques de son fils — estaussi l'illustration de la décadence de la petite noblesse, égarée dans un siècle qu'elle ne cherche pas à comprendre. 3.

Deux personnages émouvants et bien singularisés Le lecteur de L'OEuvre s'émeut du combat désespéré de Claude, non seulement contre le public et le jury du Salon, mais aussi contre son dernier tableau, cette grande femme nue en qui Christine voit avec justesse une rivaleredoutable.

La vie de Claude est une tragédie dans laquelle l'OEuvre peinte apparaît comme une puissance. »

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