«Le romantisme n'est précisément ni dans le choix des sujets ni dans la vérité exacte, mais dans la manière de sentir.» (Charles Baudelaire, Salon de 1846, ch. II, «Qu'est-ce que le romantisme ?»)

L'histoire n'était pas absente des anciennes formes théâtrales. Ce qui a changé, c'est l'importance qui lui est accordée : l'histoire est désormais plus proche des spectateurs ; elle met en scène des personnages qui rejoi­gnent leurs propres préoccupations.

Une Histoire plus proche

—            L'Antiquité est délaissé au profit de périodes plus proches.

—            L'espace est celui de pays voisins européens.

— Grand engouement du public pour l'histoire, qui permet d'expliquer le

présent en dévoilant les enchaînements d'événements.

Instruire le public. Faire parler l'Histoire, c'est amener le public à réfléchir sur sa propre histoire nationale :

—            faire comprendre la déliquescence d'un pouvoir politique (Hernani) ;

— dénoncer la corruption et l'affairisme lié à la naissance d'un capitalisme

proche du pouvoir (Ruy Blas) ;

— montrer l'inconsistance de l'idéalisme républicain (Lorenzaccio).