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"Le sport qu'on a souvent présenté comme une école de la civilisation est devenu presque universellement le spectacle de la bêtise et de la barbarie." (Sport, Barbarie et Civilisation)

Publié le 22/02/2012

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De plus, les entraîneurs des sportifs de haut niveau sont avares de victoires. Ils encouragent tellement leur protégé à gagner que ces derniers oublient les valeurs primaires du sport, telles que le respect des règles et celui d'autrui. Ces entraîneurs font tellement travailler les sportifs qu'il arrive, parfois, que des blessures apparaissent lors d'entraînement, voire lors de compétitions. Par exemple, obliger un sportif à nager du papillon alors que son corps est encore en formation provoque des problèmes de dos. Le sport est-il vraiment bon pour la santé ?

« la forme, de faire diminuer l'obésité ou encore pour ré-éduquer les blessés et les handicapés.

Il donne aussil'occasion à des handicapés qui adorent le sport de leur procurer espoir de devenir un jour reconnu en tant quesportif.

En effet, les Jeux Paralympiques sont organisés tous les 4 ans depuis 1948 pour que les athlètes ayant unhandicap physique puissent se dépasser et réaliser des performances sportives comparables à celles des athlètesolympiques Le sport permet également de se faire des amis, de s'ouvrir aux gens et d'entretenir ces amitiés.

Puisqu'il y a desgens importants aux yeux de leur ami, cette personne sera moins tentée de leur faire du mal.

Une personne socialeet ouverte aux autres sera toujours moins agressive qu'une personne solitaire et marginale, puisque cette dernièrerefuse tout contact avec des personnes, refuse de créer des liens.

De ce fait, elle ne s'attache à personne et nerespecte pas les lois.

Elle sera donc plus violente qu'une personne sociale. En conclusion, le sport, quand on ne considère que certains points, peut produire des crétins malfaisants, mais direque ces imbéciles seraient assez nombreux pour en faire une génération est un peu exagérée.

La violence dans lesport n'est qu'une généralisation excessive à propos de ce que les gens voient à la télévision ou lisent dans lesjournaux.

Les médias sont donc aussi responsables de la présence de cette brutalité.

Il semblerait qu'elle en soitmême un facteur-clé.

La violence dans le sport pourrait-elle cesser si la présence médiatique diminuait ? Les intellectuels font souvent preuve d'un certain mépris pour les sportifs.

La condamnation prend même parfois unetournure quasiment politique; le sport n'est plus perçu comme une activité pratiquée par des adultes qui veulentretrouver l'esprit d'enfance, mais comme une activité qui maintient ses adeptes à un stade infantile et constitue dece fait une grave menace pour la société.

C'est ce qu'exprimait par exemple Léon Bloy lorsqu'il écrivait au début dece siècle : « Je crois fermement que le sport est le plus sur moyen de produire une génération de crétinsmalfaisants.

»En utilisant plus tard le sport aux fins que l'on sait, Hitler allait apporter à ce jugement la confirmation de l'histoire.On peut se demander, pourtant, si Léon Bloy n'a pas, poussé par son goût pour la polémique, simplifié à l'excès unequestion complexe. Que le sport puisse rapidement servir à la « crétinisation » des masses, et en particulier des jeunes générations, estfacile à démontrer.Nous passerons rapidement sur toutes les conséquences fâcheuses qui dérivent de l'esprit de compétition exacerbéqui se rencontre à tous les niveaux; on continue dans les discours officiels de répéter la phrase de Coubertin, selonlaquelle : « L'important n'est pas de gagner mais de participer », mais tout le monde sait à quoi s'en tenir;l'important pour les joueurs, entraîneurs, supporters, responsables, hommes politiques, est que le champion nationalou que l'équipe nationale gagne.

De cette volonté d'efficacité à tout prix découle une véritable dénaturation dusport.Le sport, en effet, finit par être complètement détourné de ses buts.

Son premier objectif — le développementharmonieux du corps et sa maîtrise — est oublié.

Il suffit de voir ces monstres que sont devenus certains lanceursde poids, et certaines lanceuses, pour s'en convaincre.Le rôle du sport dans la formation morale, sur lequel insistait tant Pierre de Coubertin, est lui aussi laissé de côté.

Lavolonté d'être le premier, la volonté de devenir une vedette finissent par être les motivations essentielles dessportifs : le monde du sport devient une sorte de foire aux vanités où l'esprit de concurrence l'emporte de loin surl'esprit de coopération.Enfin la volonté d'une efficacité maximale entraîne la disparition de ce qui devrait rester l'une des composantesfondamentales du sport : le jeu.Ce rapide tableau permet de comprendre que le sport ainsi détourné de ses objectifs soit plus propice à former desjeunes loups avides et égocentriques que des citoyens ayant le sens de la communauté.Mais le plus grave n'est peut-être pas là.

Il est plus inquiétant encore de constater que le sport et lespréoccupations qui s'y rattachent finissent par envahir le champ entier de la réflexion.

Le match de la veille ou dulendemain est le seul objet des conversations et remplit les colonnes des journaux.

On a vu ainsi en 1938, aumoment où se jouait à Munich le sort du monde, un coureur cycliste reléguer en bas de page l'actualité politique.Quel chef politique oserait aujourd'hui donner une conférence de presse à l'heure où est retransmis un match deCassius Clay ou une finale de coupe du monde de football? Lorsqu'il devient ainsi « impérialiste », qu'il fait rejeter ausecond plan toutes les autres préoccupations, le sport a en effet une action « crétinisante ».Une conception dépravée du sport peut même receler des dangers encore plus graves, et c'est sans doute à cetaspect que pense Léon Bloy lorsqu'il parle de crétins « malfaisants ».

La pratique du sport telle que la conçoivent. »

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