LE THÉATRE AU XIXe SIÈCLE
Publié le 10/12/2011
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Origines et théorie : la Préface de Cromwell - L'école romantique devait porter sur la scène la guerre au classicisme, et c'est l'ambition de faire oublier, avec le code de Boileau, la tragédie de Racine, qui a poussé les dramaturges de 1830 à faire leur grand effort dramatique : là est l'origine principale du mouvement romantique au théâtre. Les circonstances étaient favorables à cette tentative : la tragédie classique agonisait depuis Voltaire, malgré quelques essais tentés de 1820 à 1830 pour la rajeunir; les analyses que Mme de Stael avait données dans L'Allemagne des principaux drames de Lessing, de Goethe et de Schiller, les traductions de Schiller par Barante, de Goethe par Saint-Aulaire et de Shakespeare par Letourneur, la représentation de quelques pièces du grand poète anglais (1827) avaient préparé le public aux nouveautés ; la traduction (1814) du Cours de littérature de Schlegel par Mme Necker de Saussure avait propagé le culte de Shakespeare et le discrédit de la tragédie classique : l'heure était bonne pour un manifeste et une révolution.
«
.
et annonçait le « Quatre-vingt-treize » du · théâtre.
·Si l'on écarte de cette bruyant e déclaration de guerre
aux classiques l'histoire de la poésie qui n'est qu)m
roman fondé sur l'ignorance des littératures, il reste
que V.
Hugo réclame au théâtre la liberté complète
de
l'art : combinaison du sublime et du grotesque à
l'effet d'exprimer le réel , condamnation des trois uni
tés, couleur locale qui fera revivr e les temps , assou
plissement du vers alexandrin· qui pourra · être tour à
tourlyrique, épique, familier, bouffon, et ne devra
jamais faire " la petite bouche ».
·
Le dran1e romantique.
Victor l!ugo .
- G e
n '
est point V.
Hugo qui gagna la premièr e bataille à
la scène; le Cromwell, qui suivait la Préface, était
trop touffu pour être joué, et peut-être est-ce heureux
pour le drame romantique : un échec ·eût très proba
blement marqué ses débuts.
Le 11 février 1829,
Alexandre Dumas
père fit applaudir Henri III et sa
cour.
Ce fut un bruyant triomphe; on s'extasia sur
la couleur historique, on fut.
ému par le pathétique
brutal de la pièce, et l'on déclara que.
»
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