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LE THEATRE DE L'ÉPOQUE CLASSIQUE (1700-1740) - LITTERATURE

Publié le 16/07/2011

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En même temps que le régime politique de la Restauration, les façons de penser, de vivre et même d'écrire qu'elle avait apportées ou favorisées furent condamnées en 1688. La réforme des moeurs qui suivit la Révolution devait donc naturellement entraîner la défaveur, puis la disparition de la comédie indécente, spirituellement cynique, dont la cour de Charles II et de Jacques II avait fait le succès. Et pourtant cette comédie sur

vécut longtemps encore aux circonstances qui l'avaient vue naître. Malgré le

pamphlet de Collier contre l'immoralité de la scène (1698) et la controverse qui le suivit, on constate que les meilleures pièces de Congreve, le théâtre de Farquhar, enfin les comédies de Fielding, sont postérieurs à 1700.

La comédie de moeurs continue donc de vivre, en se transformant légèrement.

Mais en même temps qu'elle, et pour se conformer au goût nouveau, apparaissait une autre forme de comédie, moins purement intellectuelle, et qu'on a appelée la comédie moralisante,ou de sentiment. Ses deux représentants principaux furent Steele et Colley Cibber. D'autre part, le public continuait d'absorber régulièrement des tragédies en vers, dont Nicholas Rowe est le principal fournisseur.

Enfin l'époque classique voyait naître avec George Lillo une forme nouvelle qu'on a appelée la tragédie domestique, et qui devait exercer une réelle influence sur la littérature française.

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« 150 LE XVIIIe SIÈCLE verve neuve de tous les artifices consacrés. Son dialogue est excellent, plein de mouvement et d'esprit, et d'une gaîté communicative. De tous les écrivains comiquesdel'époque, il était probablement leplus capable, s'il avait vécu, d'adap ter la comédie traditionnelle àune société transformée. john gay. — Le poète John Gay (voir ci-dessus) fit jouer en 1728, avec un succès prodigieux, l'Opéra du Gueux (The Beggar's Opéra). C'est une comédie musi cale où les voleurs et leurs geôliers sont mis en scène avec une har diesse dans la moquerie, une insou ciance àl'égard de toutes les gran deurs humaines, un irrespect géné ral qui font parfois songer àSwift — mais àun Swift joyeux. Le suc cès de cette satire joviale avait quelque peu scandalisé les classes bourgeoises, et la suite qu'avait composée Gay, Polly, fut inter dite en 1729. henry fielding, avant de se tourner vers les grands romans quidevaient fairesa gloire, fit une carrière au théâtre. Il ydonna de 1728 à1737 une série de comédies dont les unes se contentaient d'ap pliquer lesformules d'Etherege et de Congreve, tandis que d'autresétaient des farcesamusantes — e+ souvent assez indécentes.

II traduisitaussi (en les adaptantlégèrement) l'Avare et le Médecin malgré lui de Molière, donna dans Tom Pouce le Grand unesucculente parodie des tragédies du temps; enfin fit jouerplusieurs satires politiques d'une grande âpreté :Pasquin, The Historical Register for 1736, etc.

Leur vigueur et leur succès inquiétèrent Waïpole,qui par le Licensing Act de 1737 fit fermer le théâtre de Fielding et mit fin à sa carrière dramatique. LA comédie moralisante. — Pour répondre aubesoin, que manifestait une partie du public, d'un théâtre plus respectueux de la morale, quelques auteurs présentèrent des comédies dans lesquelles le roué est puni au dénouement, ou se repent de sesfautes etfait unebonne fin.

C'est à tort que les historiens de la litté rature, pour cataloguer cettecomédie,l'ont appelée«sentimentale », car lesenti- Fig. 81. Qay.. »

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