Le XIXe siècle en littérature
Publié le 21/02/2012
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Siècle de conflits entre le pouvoir et les écrivains, entre la religiosité et l'irréligion, entre le nationalisme et l'internationalisme.
ASPECT DOMiNANT :
Nous avons vu notre pendule imaginaire osciller de l'autorité à la liberté, ou vice versa : vers l'autorité au Moyen Age et au xvue siècle, vers la liberté au xvre et au xviiie siècles. Mais le trait dominant du XIXe siècle, c'est que le pendule retourne vers l'autorité dans le domaine du pouvoir et des classes riches de la société, mais que les écrivains, eux, tirent de toutes leurs forces, et de plus en plus, vers la liberté, entratnant progressivement l'opinion publique dans cette direction. Il y a ainsi divorce quasi perpétuel entre les tendances politiques et les tendances de la pensée. Ce siècle donc continue, en l'approfondissant, puis organise l'importante fermentation dans les moeurs, dans les idées, dans tous les arts, commencée au xviiie siècle. Pendant la première moitié du siècle, les écrivains se rattachent tous plus ou moins à un grand mouvement artistique et SOCial : le ROMANTISME.
Puis les personnalités s'affirment, se distinguent de plus en plus les unes des autres dans la seconde moitié du siècle ; de multiples tempéraments individuels, quelques tendances collectives se susbtituent à la notion d'École littAraire. Nous allons voir cette atmosphère de conflits, créatrice de grandeur, se développer dans divers domaines: ...
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entrecoupees par deux revolutions (la seconde Republique
(1848-1851) et un grand desastre national : 1870, tout cela pre-
parant indirectement la premiere guerre mondiale (1914-1918).
Toutes ces convulsions manifestent l'effort des divers types
de pouvoir pour gouverner avec autorite, pour retablir ou
imposer parfois brutalement l'ordre, tandis que des insurges,
appartenant de plus en plus a la classe populaire, s'efforcent
d'instaurer ou de reinstaurer une societe favorable aux humbles,
les vainqueurs de chaque revolution ayant le sentiment qu'on
leur a &robe le fruit de leur victoire.
C'est quo les pou-voirs
s'appuient de plus en plus, au cours du siècle, sur une nouvelle
classe sociale dominante : la bourgeoisie, qui ne souhaite que
l'ordre et la paix pour jouir des biens qu'elle a acquis.
En effet
la pensee philosophique du xvziie siècle, la Revolution, les
guerres interieures et exterieures, les campagnes de l'Empire,
ont abouti a creer, puis a pousser au premier plan la grande
bourgeoisie.
Elle s'organise et s'epanouit (societes par actions),
instaure le Regne de l'argent, de la grande industrie, du grand
commerce, des grandes banques, de la grande presse, cache
un moment ses difficultes interieures par sa lutte contre les
anciennes classesprivilegiees, mais
s'installe solidement,
grace a sa richesse.
L'essor de la science et de la technique fait naitre en effet
le grand machinisme (vapeur, electricite, moteur a explo-
sion) et l'acceleration des transports (bateaux a vapeur,
premiers chemins de for).
Mais cette adaptation brutale au machinisme pose tout de
suite des problemes si aigus que la « question sociale » passe au
premier plan avec ses consequences : naissance d'un prole-
tariat qui cherche a s'organiser, premiers mouvements socia-
listes Saint-Simon (1760-1825), Fourier (1772-1837), Proudhon (1801-1865), marxisme), interet accru pour les humbles,
desaffection lente, mais progressive de l'ideal monarchique
au profit du liberalisme bourgeois.
Quelquefois memo, nostal-
gie de l'Empire qui se definit lui-meme comme un autori-
tarisme base sur l'accord du peuple et s'exergant en sa favour ;
d'ou le retour de Napoleon III.
Devant une pareille situation, les Rornantiques prennent
progressivement conscience de l'importance des problemes
sociaux : Hs se rangent de plus en plus aux cotes des opprimes,
entrecoupées par deux révolutions (la seconde République (1848-1851) et un grand désastre national: 1870, tout cela pré parant indirectement la première guerre mondiale (1914-1918).
Toutes ces convulsions manifestent l'effort dea divers types
de pouvoir pour gouverner avec autorité, pollr rétablir ou
imposer parfois brutalement l'ordre, tandis que des insurgés,
appartenant de plus en plus à la classe populail'e, s'efforcent
d'instaurer ou de réinstaurer une société favorable aux hu~les, les vainqueurs de chitque révolution ayant le sentiment qu'on
leur a dérobé le fruit de leur victoire.
C'est quo les pouvoirs
s'appuient de plus en plus, au cours du siècle, sur une nouvelle
classe sociale dominante : la bourgeoisie, qui
ne souhaite que
l'ordre et la paix pour jouir des biens qu'elle a acquis.
En effet la pensée philosophique du xvme siècle, la Révolution, les guerreà intérieures et extérieures, les campagnes de l'Empire,
ont abouti à créer, puis à pousser au premier plan la grande
bourgeoisie.
Elle s'organise et s'épanouit (sociétés par actions),
instaure le Règne de l'argent, de la grande industrie, du grand
commerce, des grandes banques, de la grande presse, cache
un moment ses difficultés intérieures
par sa lutte contre les anciennes classes privilégiées, mais s'installe solidement,
grâce à sa richesse.
L'essor de la science et de la technique fait naitre en effet le grand machinisme (vapeur, électricité, moteur à explo sion) et l'accélération des transports (bateaux à vapeur,
premiers chemins de fer).
Mais cette adaptation brutale au machinisme pose tout de suite des problèmes si aigus que la « question sociale » passe au
premier ·plan avec ses conséquences : naissance d'un prolé ~at qui cherche à s'organiser, premiers mouvements socia
listes Saint-Simon (1760-1825), Fourier (1772-1837), Proudhon (1801-1865), marxisme), intérêt accru pour les humbles, désaffection lente, mais progressive de l'idéal monarchique
au profit du libéralisme bourgeois.
Quelquefois même, nostal
gie de l'Empire qui se définit lui-même comme
uri autori
tarisme basé sur l'accord du peuple et s'exerçant en sa faveqr ;
d'où le retour de Napoléon III.
Devant une pareille situation, les Romantiques prennent
progressivement conscience de l'importance des problèmes
sociaux : ils
se rangent de plus en plus aux côtés des opprimés,.
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