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Lecture analytique Goriot : Début du roman à« …dans son cœur peut être » (Balzac): En quoi ce début de roman présente les caractéristiques d'un incipit ?

Publié le 09/09/2012

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Abondance des expressions, formules générales qui s'apparentent à de véritables maximes (=formules brèves exprimant une idée générale, une règle de conduite) = par lesquelles Vautrin énonce un certain cynisme, les règles du jeu à suivre dans la société : « Tous les frères flouent plus ou moins les sœurs « (l10), « Il faut vous manger les uns les autres comme des araignées dans un pot « (l23), « La corruption est une force, le talent est rare « (l34) = Vautrin révèle a Rastignac les dessous les plus sordides et les plus cachés de cette réalité sociale. Par son pouvoir de percer les âmes : Il s'agit surtout pour Vautrin de montrer qu'il connaît parfaitement l'âme de Rastignac = comme s'il pouvait se l'approprier, des expressions le révèlent : « Ce jour-là, vous êtes revenu avec un mot écrit sur votre front, et que j'ai bien su lire… (l5) / Vautrin est capable de restituer les pensées de Rastignac. Vautrin dans son discours vient même jusqu'à se mettre à la place du jeune homme : « notre cousine «. Vautrin rappelle à Rastignac ses actions « Il vous a fallu de l'argent «, « Vous avez saigné vos sœurs «. Il devine les projets de Rastignac et s'interroge à sa place : « Après que ferez vous ?vous travaillerez ? (l14-15) = il envisage l'avenir de jeune homme dans une série de verbe au futur. Vautrin apparaît doté d'un savoir et d'un pouvoir hors du commun / Importance de l'expression qui clôt le passage : « …des manigances infernales « = Vautrin se révèle un fin connaisseur des combines, manœuvres secrètes et suspectes si courantes dans le Paris qui est décrit. En même temps Vautrin montre une réelle maîtrise du discours et se révèle capable de mettre en place un véritable stratégie de persuasion.

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« Son aisance matériel : « il avait prêté plusieurs fois de l'argent…(p37), « un trait de son caractère était de payer généreusement 15 francs par mois pour la GLORIA »(p38).Son autorité, le fait qu'il bénéficie d'un traitement de faveur de la par de Mme Vauquer, il y a le respect qu'il inspire aux autres personnages : « nul ne pouvaitpénétrer ni ses pensées, ni ses occupations ».

C'est comme s'il avait mis des barrières entre lui et les autres.Sa perspicacité et son expérience : « il savait, ou devinait les affaires de ceux qui l'entourait ».Ses connaissances, il impressionne, cette abondance de connaissance se traduit par une énumération : « il connaissait tout d'ailleurs (…) et les prisons ».

(p37)Il se distingue aussi par une certaine liberté, une indépendance dans les jugements qu'il porte, il n'hésite pas à montrer ses idées au risque de déplaire, il n'hésite pas àdénoncer ou critiquer.Tout cela fait de lui un personnage fascinant et qui retient l'attention.Un personnage qui intrique et qui inquiète en même temps :Il y a des images = les connotations animales : « des bouquets de poils touffus », « il avait les épaules larges (…) mains épaisses ».

(p37)Le personnage est décrit avec une certaine touche satanique : « roux ardent » (p37) + allusions à la profondeur du regard.Il y a des comparaisons qui suggèrent des pouvoirs particulier voire secrets : « comme un juge sévère, son œil semblait aller au fond de toutes les questions » (p38), «…comme un barrière entre lui et les autres » (p38).Des antithèses : « … tant, malgré son air bonhomme, il imprimait de crainte… » (p37-38), oxymore : « …grosse gaieté » (p37).Champ lexical de l'amabilité qui s'oppose à des termes évoquant plus ou moins le crime : « manières souples et liantes », « il était obligeant et rieur », « sa constantecomplaisance… ».Mais on relève aussi des termes plus dépréciatifs : « sang froid imperturbable qui ne devait pas le faire reculer devant un crime »,« l'épouvantable profondeur de soncaractère ».

Donc le lecteur perçoit un décalage, une inadéquation entre l'apparence que se donne Vautrin et ce qu'il est véritablement.

On peut parler d'un personnageprotéiforme c'est-à-dire qu'il a un caractère tellement fort qu'il peut endosser plusieurs personnalités.Vautrin est un personnage qui fascine par sa stature, par se connaissances, par un certaine force de séduction.

Mais en même temps c'est un personnage inquiétantpar le secret, la peur qui l'inspire.

Le narrateur nous permet donc de découvrir certaines facettes du personnage tout en ménageant le suspense.II) Un passage qui révèle l'art du suspenseDes formules assez explicites, des infos directes qui éveillent les soupçons : Allusion à ses favoris qui sont peints, allusion aux serrures, au fait qu'il sache les monteret démonter : « ça me connaît », « Il connaissait tout (…) prison », « …qui ne devait pas le faire reculer devant un crime » ajouter au fait qu'il semble vouloir prendreun revanche sur la société : « …devait faire supposer qu'il gardait rancune à l'état social (…) enfoui ».Des indices qui se présentent comme des clés pour le lecteur : Il sait remonter les serrures.

Il connaît toute sorte de milieu, notamment les prisons.Le mot « prison » est d'ailleurs mis en relief par sa place en fin de phrase.On relève plusieurs allusions à propos d'argent.

Allusions à son sang froid qui ferait qu'il irait jusqu'au crime.

Son ressentiment pour la société amène le lecteur às'interroger, voir fin du texte ou on voit qu'il a des comptes à régler en particulier avec les mieux placés dans l'échelle sociale : « … fouetter la haute société », imageforte.Ce sont des indices qui peuvent suggérer un passé plutôt criminel pour Vautrin vu les activités assez louches qu'il pratique.Champ lexical du mystère/secret : « Un certain regard » = regard difficile à définir, à percer.« …à décamper pour toute la soirée » = idée de fuite.Le mot « minuit » peut être une idée de mystère, de secret.Allusion au passe partout qu'il a en sa possession = vient et part à sa guise.« …l'impression douteuse que leur causait Vautrin » = c'est une indication explicite, les pensionnaires eux-mêmes trouvent le comportement de Vautrin suspect.« Il semblait se complaire à bafouer les lois »Le narrateur, ici, se contente de donner des indices qui vont amener sûrement des questions, des hypothèses chez le lecteur.Le narrateur n'est omniscient car s'il l'était il romprait le mystère, il donnerait trop d'indices empêchant tout suspense.Conclusion : C'est un portait qui à une valeur dramatique par les nombreux indices révélateurs ou suggestifs concernant Vautrin.

C'est un passage important car c'estla 1èreapparition de Vautrin.

En tout cas le lecteur voit que Vautrin incarne la révolte et le cynisme.

Toutes les contradictions observées chez ce personnage en fontbel et bien un personnage énigmatique. 3eme lecture analytique (p113 114) : « Oui, ce moriot a été président de la section (…) ses filles ont laissé le reste au coin des rue ».Intro Passage situé à la fin de la 1ère partie la Duchesse de Langeais s'adresse à Mme de Beauséant et à Eugène de Rastignac, elle les informe sur le passé de Goriot(situation sociale et familiale avant et après la Révolution)Pb : Quelle représentation du personnage, le Père Goriot le texte nous livre-t-il ici ?Dans un premier temps nous parlerons du récit rétrospectif qui nous montre l'évolution de la situation de Goriot, dans un second temps nous parlerons de Goriot, lefait qu'il soit un personnage historique et dans un troisième temps nous parlerons du discours critique envers le Père Goriot.I) Pendant la révolution :Plusieurs termes font référence à cette période : « Pendant la Révolution »,« Comité de Salut Public », « aux coupeurs de têtes » =désigne les révolutionnaires.

Cellequi parle, explique l'origine de la fortune de Goriot pendant cette période de crise : alors qu'il était négociant anglais, Goriot accumulé des stocks pour ensuite écoulersa farine quand les courts étaient au plus haut et il faisait des bénéfices.

A ce moment là Goriot a connu une période de prospérité financière et sociale, il faisait duprofit.Sous l'empire : Pour Goriot tout était encore favorable, il continuait à saisir les opportunités.

Le lexique assez familier employé par la duchesse de Langeais traduitune manière d'agir chez Goriot en sachant justement profiter des situations : « Il a juché l'aînée dans la maison de Restaud et greffé l'autre sur le baron de Nucingen…» (p113).

Goriot a su profiter de sa fortune pour bien marier ses deux filles.

Il était encore assez bien considéré, il était reçu dans les salons de ces filles.Sous la restauration : La Duchesse fait allusion ensuite au retour de la royauté et des Bourbons, pour Goriot c'est la ruine et déchéance, d'une part sur plan affectif caril va être abandonné par ses filles et sur le plan financier car il a tout donné à ses filles, et n'a rien gardé pour lui, il s'est complètement sacrifié, en conséquence il vaconnaître un exclusion de la société.

Sa souffrance est traduite par différents termes : « le cœur de ce pauvre quatre vingt treize ans a donc saigné », « honte »,«sacrifié ».

On relève aussi des images : « une tâche de cambouis » = il aurait Sali les beaux salons de ses filles, « le citron bien pressé »= elles l'on totalement vidé desa fortune.

Images et métaphores très fortes qui illustrent la misère de Goriot dont la fortune a été entièrement dévorée.L'exposé fait par la duchesse.L vise à se rappeler le passé de Goriot et en même temps permet au lecteur de comprendre la souffrance qui va être celle du vieil hommedans la suite du récit.II) Un personnage représentatif d'une époque et d'une catégorie sociale :Goriot représente la catégorie des négociants enrichis pendant la Révolution sans être lui-même un révolutionnaire.

Il a adopté plus ou moins les idées de larévolution, ce que souligne le tout début du passage : « …a été président de sa section pendant la Révolution… » = Goriot a participé à certaines activités, a adhéréaux nouvelles institutions = créées sous la Révolution.

Celle qui parle atteste de la véracité de ce quelle rapporte concernant Goriot en faisant des référencespersonnels : « L'intendant de ma grand-mère lui en a vendu pour des sommes immenses.

»Un autre aspect historique = l'attrait pour l'argent : Le double mariage de ses filles étaient des mariages fondés sur l'argent.

Les 2 filles sont devenues très riches et ontpues accéder à la société parisienne ainsi qu'a la noblesse.

Avec le retour des Bourbons et de la restauration, la situation financière des filles Goriot a beaucoupdiminuée et à partir de là, elles ont demandé de l'aide à leur père, qui a tout sacrifié pour elles.

Dans cette description de la société de l'époque, Balzac expose unevision pessimiste des êtres humains qui poussés par la profit, se montraient capables de toute sortes de trahison.

De plus Balzac montre que les valeurs humaines etles notions de sacrifice ne sont plus reconnues puisqu'on constate l'ingratitude et l'égoïsme des 2 filles.

On voit que les sentiments vrais que l'on dévoile et la sincéritéaboutissent souvent à la trahison par ceux qui ne visent que leur réussite personnelle.

L'auteur porte donc un regard critique sur cette société.III) Discours peu élogieux pour le Père Goriot :Pour aborder le parcours de Goriot et le comportement de ses filles, celle qui parle utilise des termes de connotation péjorative = souligne le peu de considérationqu'elle a pour Goriot, comme pour ses filles.

Il y a la manière dont elle prononce le prénom de Goriot en le déformant = montre qu'elle ne parvient pas à se souvenirde la prononciation exacte : « Ce Moriot », « Ce Loriot », « Ce père Doriot » (p113).

On relève aussi l'emploi de l'article défini « le Goriot », c'est une désignation nonrespectueuse.

C'est une aristocrate qui parle et on voit qu'elle range le père Goriot du côté des barbares.

Autre signes = « ….ce Loriot qui vendait du blé aux coupeurs. »

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