L'éducation selon Rabelais: brève analyse de l'oeuvre Pantagruel
Publié le 18/04/2012
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En effet, les Humanistes considèrent que l’enseignement médiéval n’est qu’un « bourrage de crâne avec une absence de réflexion personnelle «. Cet enseignement repose seulement sur la scolastique c’est-à-dire que c’est à la fois un savoir philosophique et théologique qui s’appuie sur les Écritures saintes et la pensée d’Aristote sans pour autant s’intéresser aux réelles doctrines de ces écrits.
Or les Humanistes ont comme principe « qu’éduquer c’est d’abord instruire «.
Pour cela de nombreux traités pédagogiques font leur apparition, Érasme suivi par Rabelais insiste sur les vertus morales de l’instruction. Pour eux, le maître doit dégager des textes étudiés l’enseignement moral qu’ils recèlent. Il est à l’opposé de l’objectif médiéval, d’un Hugues de Saint-Victor par exemple, qui prescrit de tout apprendre, car rien, estime-t-il, n’est inutile lorsque l’on cherche la sagesse.

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Le XVIe siècle est un siècle de transitions dont l’histoire connaît une série
d’évènements considérables.
En France, ce siècle commence par les guerres d’Italie de 1483 à 1559 qui ont
contribué à élargir l’horizon de la noblesse française et à introduire les œuvres de la
Renaissance italienne notamment avec les villes comme Florence, Gènes ou Venise.
Mais
aussi l’invention de l’imprimerie au XVe siècle qui favorise l’expansion des idées nouvelles
comme humanistes mais aussi réformées.
En effet, à l'aube du XVIe siècle, l’Humanisme n’est pas un phénomène ou un courant
naissant, car il commence de Pétrarque.
Celui-ci est né en 1303 et mort en 1374.
C’est à la fois un retour vers les modèles de l’Antiquité et un retour vers l’Homme.
Toutes
ces idées sont exprimées dans de nombreux livres.
Notamment ceux de François RABELAIS, le plus éblouissant des conteurs français de
la Renaissance, à la fois religieux, érudit, admirateur d’Érasme « le prince des humanistes »,
disciple de l’helléniste Guillaume Budé, médecin, mais aussi écrivain de deux livres à valeurs
humanistes : Les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel
Roi des Dipsodes, fils du Grand Géant Gargantua publié sous le pseudonyme Alcofribas
Nasier en 1532; qui lui donne envie d’écrire la suite en 1534, La vie très horrifique du grand
Gargantua, père de Pantagruel.
Ces deux titres sont les noms de ses deux personnages principaux, Gargantua étant le père de
Pantagruel.
Rabelais expose dans ses oeuvres ses idées à caractère humaniste et prône la réforme de
beaucoup de valeurs.
Dans cet extrait, qui est en fait une lettre de Gargantua destinée à son fils,Pantagruel, le père
invite son fils Pantagruel à apprendre tous les domaines connus à l'époque: les langues, la
littérature antique,les sciences, le droit , l'étude des textes sacrés.
Quelles conceptions de l’éducation du XVIe siècle se dégagent du texte de Rabelais?
Dans un premier temps, nous verrons que Rabelais faisant partie des Humanistes veut
rompre avec certains principes du Moyen Âge puis dans un deuxième temps nous aborderons
ce qu’il préconise et enfin dans un troisième temps nous nous attarderons sur le fait qu’il met
l’accent sur l’importance de la religion.
Tout d’abord, l’Humanisme propage un esprit nouveau en France notamment avec
l’aide d’un allié de poids en la personne du souverain lui-même François Ier.
Ce nouvel esprit se veut de rompre avec certaines des méthodes d’enseignement du Moyen
Âge.
En effet, les Humanistes considèrent que l’enseignement médiéval n’est qu’un « bourrage de
crâne avec une absence de réflexion personnelle ».
Cet enseignement repose seulement sur la
scolastique c’est-à-dire que c’est à la fois un savoir philosophique et théologique qui s’appuie
sur les Écritures saintes et la pensée d’Aristote sans pour autant s’intéresser aux réelles
doctrines de ces écrits.
Or les Humanistes ont comme principe « qu’éduquer c’est d’abord instruire ».
Pour cela de nombreux traités pédagogiques font leur apparition, Érasme suivi par Rabelais
insiste sur les vertus morales de l’instruction.
Pour eux, le maître doit dégager des textes
étudiés l’enseignement moral qu’ils recèlent.
Il est à l’opposé de l’objectif médiéval, d’un
Hugues de Saint-Victor par exemple, qui prescrit de tout apprendre, car rien, estime-t-il, n’est
inutile lorsque l’on cherche la sagesse..
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