L'ENCYCLOPÉDIE

1. LE DISCOURS PRÉLIMINAIRE par D'ALEMBERT

Le Discours préliminaire occupe près de cinquante pages infolio en tête du premier volume de l'Encyclopédie. D'Alembert y développe les idées essentielles exposées par Diderot dans le Prospectus, qui avait paru au mois d'octobre 1750. Puis il brosse un tableau de la science au milieu du XVIIIe siècle: l'humanité, éblouie par les perspectives qui s'ouvrent devant elle, se plaît à faire le point, à dresser l'arbre généalogique de ses connaissances ure partie du Discours) et à contempler d'un oeil satisfait les progrès de la philosophie à travers les âges (2e partie).

Le mépris de d'Alembert pour le Moyen Age et, dans une certaine mesure, pour le XVIe et pour le XVIIe siècle, plus épris, à son goût, de belles-lettres que de saine raison, s'explique par le fait qu'il donne au mot  philosophie un sens purement scientifique : le philosophe est un savant qui découvre les secrets de la nature...