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« L'Ennemi » - « Spleen et Idéal » de Baudelaire (commentaire)

Publié le 14/03/2012

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En juin 1857, Baudelaire publie Les Fleurs du Mal, il s’agit de l’œuvre de toute une vie, qui la suivie pendant quinze ans. C’est une œuvre composée de cent poèmes (dans la première édition) et répartis en cinq sections. Environ 2 mois après la publication de son œuvre, et six mois après le procès de Madame Bovary, Baudelaire est attaqué en justice pour « offense à la morale publique « les six poèmes concernés seront retirés de l’édition suivante qui apparue en 1861. Dans cette seconde édition trente cinq nouveaux poèmes viennent se rajouter aux quatre-vingt quatorze encore présents, une nouvelle section apparaît : « Tableaux parisiens «.

         Le poème que nous allons étudier est « l’Ennemi « extrait de la première section du recueil, « Spleen et Idéal «, il s’agit du dixième poème du recueil Les Fleurs du Mal. En effet, c’est un sonnet régulier d’alexandrins, il est composé de rimes croisés dans les quatrains, et de rimes suivies puis croisés dans les tercets. On assiste dans ce poème à un bilan de la vie de Baudelaire, cela nous amène à nous demander, comment Baudelaire, en dressant un bilan de sa vie, consacre-t-il la chute inexorable dans le spleen entraînant son impuissance créatrice et même sa mort.

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« 1 montre un certain parallélisme avec le romantisme, l’automne est d’ailleurs la saison typique du romantisme.

Nous pouvons aussi trouver un présentatif au vers 5 « Voilà que », cela montre comme un changement dans la vie de Baudelaire, un renouveau.

Le thème de la mort qui est abordé au vers huit à la fin de la strophe consacré à l’automne désigne un bilan négatif, l’annonce de la mort est aussi présente au vers 4 « il reste », cela désigne un manque d’inspiration certain.

La présence du passé composé dans le poème, « j’ai touché » (vers 5) désigne un fait accomplit et donc passé.

La métaphore entre la fleur et la poésie désigne à nouveau, le parallélisme avec le romantisme dû à la nature et à la saison automnale.

L’intensification de l’adverbe « peu » au vers 4, montre à nouveau l’équilibre entre spleen et idéal, comme quoi, l’idéal n’est pas victorieux sur le spleen.

La négation restrictive « ne … que » au vers 1 désigne une forte présence du spleen comme si l’auteur n’avait connu que cela jusqu’à ce qu’il écrive ce poème. Nous pouvons établir grâce au champ lexical de la végétation que nous avons observé au tout début, un lien avec le titre du recueil : Les Fleurs du Mal, dans chaque action qui se passe même si elle paraît très mauvaise on peut toujours en extraire du bien. Enfin, nous pouvons constater malgré tout une espérance de Baudelaire, l’idéal rattrape un petit peu le spleen, tout n’est pas perdu. « Et qui sait si » au vers 9, marque le début de cette espérance nouvelle, le changement de ponctuation qui a lieu dans ce tercet reste dans la même optique d’espérance, car le premier tercet n’a aucune ponctuation excepté un point d’interrogation, ce qui marque, à nouveau l’espérance et l’interrogation de l’auteur.

Nous pouvons apercevoir au vers 6 un élan d’espoir grâce à la métaphore du jardin, d’après Baudelaire, les jardins sont comme la vie humaine, il faut ratisser la surface, pour obtenir le meilleur qui se trouve en dessous, pour l’humain il faut extraire du mal, le bien ; d’où le titre Les Fleurs du Mal.

Les verbes d’actions qui sont employés tout au long du texte tel que « employer » et « rassembler » expriment eux aussi cet élan d’espoir, l’auteur met tout en œ uvre pour se sortir du spleen et trouver l’idéal, son idéal.

Ces éléments qui nous donnent l’impression d’un élan d’espoir, nous montrent aussi que Baudelaire lutte contre la mort des idées, il veut s’en sortir.

Nous pouvons apercevoir aussi, que nous passons du passif à l’actif, il subissait l’action auparavant, et devient maintenant l’acteur, c’est lui qui agit à présent.

Un changement de temps a lieu dans le premier tercet nous passons du futur au conditionnel, « et qui sait si » au vers 9, « trouveront » au vers 10, le futur annonce cette espérance alors que le conditionnel annonce le doute, Baudelaire se rend compte que ce n’est pas gagné d’avance.

Le vers 9 nous annonce en effet un tournant qui se passe, comme si c’était un nouveau départ pour l’auteur.

Nous pouvons observer un paradoxe, c’est en se plaignant du manque d’inspiration que Baudelaire trouve l’inspiration.. »

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