Les beaux-arts au XVIIIe (18e) siècle

« d'absolu.

Loin d'être le reflet de la Raison, les pro­ portions ne sont que 1 'expression d'un goût historique.

Ainsi affirme-t-il, 1 'un des premiers, la relativité du goût et son corollaire.

la possibilité d'un progrès.

Or la même idée, le même esprit de libre examen et de libre entreprise est au fond de la querelle des dessi­ nateurs et des coloristes.

des partisans de Poussin et des partisans de Rubens.

qui anime les milieux de peintres.

Poussin.

ainsi méconnu.

est accusé de s'être borné à répéter l'antique.

Rubens aurait au contraire brisé le moule rigide des formes mortes.

La richesse de sa pâte colorée aurait su faire passer le frémissement de la vie.

dans sa modernité et dans sa sensibilité immédiate.

Ici encore l'autorité acadé­ mique est battue en brèche.

Et si les armes sont truquées.

le combat est bon.

Ce changement d'attitude intellectuelle.

cet épa­ nouissement généralisé de la pensée naturaliste et critique qui se manifeste ainsi dans le domaine de l'art.

ne constituent certainement pas une mutation d'une importance comparable à celle de la Renais­ sance.

La tradition garde un poids qui est à la mesure des forces sociales conservatrices qui l'utilisent à leurs fins.

Le rôle de la Direction des Bâtiments du Roi, celui de l'Académie et de l'art officiel resteront primordiaux pendant tout le siècle.

Le système mis en place par Le Brun continue de fonctionner en bon ordre de marche.

Pourtant.

on voit changer la destination des œuvres de toutes espèces et les nouveaux besoins s'imposer dans tous les domaines.

Depuis Jules Hardouin­ Mansart.

1 'architecture a commencé de se détourner de sa fonction de représentation et d'exaltation du pouvoir royal.

Elle cherche maintenant des aména­ gements intérieurs qui donnent la commodité et même le confort à la vie vécue dans la quotidienneté.

L'acces­ sion de nouvelles couches sociales à la richesse. »