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Les décors, les objets, les didascalies, le ton, la gestuelle, nous permettent de comprendre l’œuvre écrite. Dans quelle mesure influencent-ils l'interprétation que l'on peut faire du texte ?

Publié le 17/09/2018

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Les didascalies sont un support pour le lecteur et pour le comédien, elles expliquent le lieux, l'époque et les actions des personnages. La préface est aussi un moyen pour le spectateur (parfois des extraits sont cités dans les flyers distribués) et au lecteur de comprendre l'époque, le lieu mais aussi la raison pour laquelle l'auteur a écris la pièce et quelle est le message qu'il veut nous faire passer.

Et n'oublions pas l'essentiel le dialogue. Le dialogue relie un partenaire à un autre, depuis la nuit des temps. Dans les pièces de Sophocle, Eschyle... il y avait aussi un Chœur. Progressivement, il a disparu avec le temps. Reste la forme la plus utilisée: le dialogue ou le monologue. On a tous en mémoire le monologue de Phèdre ou celui d'Hamlet... Notons également que le dialogue vers 1970 va éclater et on aura parfois un phénomène deChoralité. Il n'y a plus alors vraiment de personnages et les répliques seront prises en charge par les comédiens spontanément ou elles seront distribuées par le metteur en scène. 

Conclusion : Toutes les indications que nous donnent le dramaturge et la mise en scene sont importantes pour la compréhension du spectateur. Les décors et les objets nous permettent de placer un cadre spatio-temporelle. Le jeu des comédiens s'en trouve facilité, son rapport avec l'espace évolue, sa gestuelle met en valeur les intentions de l'auteur (didascalies...). La représentation prend du relief. Le spectateur reçoit différents niveaux de compréhension de la pièce : plaisir esthétique et fonctionnelle de la scènographie, qui peut soit entraîner le spectateur vers un imaginaire ou au contraire, le ramener à la réalité selon ce que le metteur en scène comprend ou décide de mettre en exergue. Le metteur en scène devient un passeur (entre l'auteur et le spectateur) il facilite notre interprétation de la pièce. En même temps, il prend un parti pris. Ainsi il peut décider de moderniser ou d'actualiser une pièce de théâtre écrite des siècles plus tôt. En nous la rendant proche, il nous rend sa légétimité et le message de l'auteur, sans toutefois la dénaturer. Tout l'enjeu est là, de l'ombre à la lumière, de l'écriture au passage sur scène.

« ressort comique nait de là, le personnage de Toudoux finira par obéir à sa femme et mettre ce fameux pot sur sa tête, etc.

Les objets peuvent avoir un rôle dans notre compréhension de la représentation théâtral que nous n'imaginions pas après une simple lecture du texte.

Dans "Le mariage de figaro", lors d'un scène devenu très célèbre, le comte s'asseoit sur une chaise qui permet au Chérubin de se cacher derrière.

La chaise sera d'ailleurs remplacée dans les autres oeuvres par une porte pour donner plus de vraissemblance à l'oeuvre.

Comme dans le cinéma, la chaise permet de nous prendre pour témoin de l'action : l'ironie théatral est possible car nous voyons des choses que Le Comte ne voit pas.Le spectateur est en position de complice, il a une longueur d'avance qui lui permet de savourer tout le comique de la situation. Toutefois, l'interprétation d'une pièce de théatre passe aussi par le jeux des acteurs.

Un piètre acteur aura beau avoir le plus beau, le plus ingénieux des décors, et toute une panoplie d'accessoires à sa disposition, si son jeu n'est pas juste, la représentation desservira l'oeuvre originale, conçue par l'auteur. Jeux du comédiens. Bien que le texte et le décors soient importants, le jeux du comédien l'est davantage, 80 pourcent de la compréhension passe par la gestuelle et par les expressions du visages, tandis que 20 pourcent passe par la parole. La gestuelle du comédien s'appuie sur les didascalies.

Par exemple, dans l'extrait du texte de Ionesco, "Les chaises", le comédien est dirigé par les didascalies tandisque les pièces de Racine avait seulement quelques didascalies.

Le théâtre du siècles des Lumières peut alors nous sembler figé, sans de grands déplacements scèniques.

Le travail se situe à un autre niveau d'énérgie.

L'acteur devra trouver sans le souffle, dans le vers racinien, la puissance de l'interprétation.

Dans l'émotion, dans la poèsie des vers...et il était difficile de bien comprendre les actions car elles ne se font rarement en direct sur le plateau.

De plus, la gestuelle des acteurs est très importante vue que sans elle n'existerait pas le comique de geste, le texte perdrait de l'interêt sans la gestuelle : par exemple, les chaises animées grâce à la gestuelle des vieux deviennent comiques. Le ton mis par les acteurs est un élément essentiel, il permet de transfigurer une émotion et ainsi toucher le spectateur.

Un ton juste permet de faire que le lecteur se sente concerné par l'action.

"Tu pleures, je pense" ici, l'intonnation peut changer totallement le signification de la phrase.

"Tu pleures.

Je pense", " Je pense que tu pleures" "Tu pleure et moi je pense" sont les différentes significations que peuvent avoir cette phrase. Pour qu'un comédien puisse rendre l'oeuvre intéressante il est nécessaire qu'il adopte un ton juste, qu'il ait une gestuelle adaptée (pas de geste parasite) mais aussi qu'il ait de l'imaginaire.

Il faut qu'il sache faire vivre les objets, que les objets puissent faire parties de la piece.

Dans la représentation de Dom Juan, Done Elvire implore Dom Juan avec un chandelier et cela même si il n'est pas indiqué dans une didascalie.

Il faut qu'ils aient un bon rapport avec l'espace, pour pouvoir montrer au spectateur qu'il le vit en vivant la pièce au moment de sa représentation. D'ailleurs, on pourra également citer Stanislavski qui a boulervesé, fin du 19 ème siècle, les codes établis au théâtre.

Fondateur du Théâtred'art russe, il a mis en scène les pièces de Tcheckhov.

Désormais, il tenait à faire jouer les acteurs dans de vrais décors pour éviter donner un maximun de réalisme.

Ainsi, entouré de ces décors, l'acteur pouvait effectuer un travail de mémoire sensorielle et transposer, faire ressurgir ses émotions vécues.Notons, au passage, que des siècles plus tôt, l'acteur faisait son entrée, avançait à l'avant scène, ne regardait par son partenaire, reculait sans tourner le dos puis sortait.

Tout cela pour respecter les règles de la Bienséance! Le théâtre a évolué tout comme le jeu de l'acteur.

D'où l'éclosion d'écoles théâtre au 20 eme siécle (Ecole de Le coq, Jouvet, le mime Marceau...) Le jeux du comédien est important pour la compréhension d'une oeuvre et repose sur les didascalies présentes dans le texte.Le texte Le texte est la base de toute représentation théâtrale, même s'il n'est pas toujours conçu pour être joué comme par exemple le concevait Musset, il est toujours écris pour transmettre au lecteur quelque chose, grâce notamment aux registres. Les registres dans le théâtre sont nombreux, nous trouvons le tragique, le comique, le pathétique, le dramatique, le. »

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