Les diaboliques - A un Dinée d'Athée
Publié le 08/01/2013
Extrait du document
«
l'extrait.
"Elle n'avait jamais aimé un autre homme." nous allons le découvrir plus tard, lorsqu'elle
annonce le nom de son ancien amant, notre narrateur, que c'est à lui-même qu'elle a menti pour
l'enfant, et que donc nous ne pouvons réellement savoir auquel des deux elle a menti et où se situe la
vérité; dès lors,le narrateur ne peut plus affirmer avec précision quand elle ment, et donc ne peut plus
affirmer si lui-même dit la vérité.
Le lexique violent du combat ("coup","poignard","dagua","larda","hacha","enfonça","couteau",
"coeur") rejoint le style syntaxique dans ce premier paragraphe.
Le mensonge qu'elle brandit comme
une arme va frapper littéralement le texte.
Ainsi, cette violence d'abord verbale se traduit par une
accumulation couplée par des assonances du son "a" ("et elle l’en dagua, elle l’en larda, elle l’en
hacha, (...), elle lui enfonça").
Aussi, la répétition du pronom sujet renforce la position dominatrice de
Pudica.
Le paragraphe joue de l'ambigüité entre mensonge et vérité, en finissant par "son dernier aveu
dans le cœur", qui rappelle la première phrase du texte.
Le seul et premier aveu dont elle semble
capable est donc mortel.
Le narrateur voit donc cette femme comme une amante fatale et menteuse.
Premier discours direct rapporté, ou "devine" prononcé par Pudica relance le thème du mensonge et de
la vérité autour de sa figure, tout en montrant qu’elle domine la scène, c’est elle qui incite les hommes
à se questionner, c’est elle qui connait les réponses.
"Elle mentait probablement encore, mais je n'en étais pas sûr", un deuxième paragraphe qui commence
comme le premier, mais dont la certitude du mensonge devient moins facile, dès lors qu'elle prend
pour objet le narrateur lui-même.
Ainsi, il reçoit cette affirmation "comme une balle", ce qui fait écho
au paragraphe précédent où l'on reste dans la même esthétique lexicale, donnant un effet hyperbolique
au discours, et qui inscrit le narrateur dans son propre discours.
Au fur et à mesure que le récit se
déroule, le mensonge devient insaisissable, et le narrateur, qui se remet en scène, comble ces
incertitudes par une éloquence où se lient l'effroi et le suspens "il y eu un silence comme après un
égorgement", n'appartient qu'à lui de signifier par là son statut qu'on ne peut qualifier d'authentique
mais qui fait son effet.
"– L’a-t-il tuée au lieu de lui répondre ? pensé-je", rapporte la question, donne
l'effet du suspens, brisé par la bruit de "mille" éclats de cristal, qui montre la manière emphatique dont
le narrateur s'adresse aux autres, et pour combler le manque dû à son point de vue d'aveugle qui
amorçait déjà l'imagination de ce narrateur pris au piège.
Le paragraphe suivant nous montre une certaine ironie engagée contre la figure du major, qui suggère
ainsi la considération du narrateur vis-à-vis de lui.
Cette ironie est perçue à travers des formes
hyperboliques comme "un amour paternel immense", et les phrases antithétiques « un de ces chagrins
à folies, dont notre néant voudrait éterniser et matérialiser la durée » qui souligne un aspect morbide et
fou du major.
Il passe du pronom personnel "il" à un possessif indéfini "notre", qui généralise
l'antiphrase et la rend par là-même ironique.
"cette idolâtrie de la tombe !" pronom démonstratif qui
dénonce l'idolâtrie d’oxymore de la tombe, sur le ton exclamatif, qui renforce l'ironie, et qui crée une
distanciation entre lui et le major, puis l’antagonisme que crée l'attitude "pieuse" du major alors qu’ il
garde le cœur de son propre enfant "pour mieux l’emporter avec lui partout", pour aboutir à une
éloquence qui découle du suspens: "C'est cette urne" où "cette" est donc chargé de connotations qu'il a
développé dans ce paragraphe ironique qui dénonce la folie du major, pour en renforcer l'effet
d'atrocité de l'action et des paroles rapportées au paragraphe suivant.
Le discours direct rapporté est exclamatif "abominable gouge!" renforce la violence du major qui
laisse éclater sa violence, renforcé par "dragon", et où l'exclamation suivante suggère un humour noir
"qu'il croyait son propre fils!".
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les Diaboliques (résumé) Jules Barbey d`Aurevilly
- Les Diaboliques de Jules Barbey D’Aurevilly (analyse détaillée)
- TRAGÉDIE DE L’ATHÉE (La) (Résumé et analyse)
- DIABOLIQUES (les) de Jules Barbey d'Aurevilly
- DIABOLIQUES (Les) Barbey d’Aurevilly (Jules-Amédée) (résumé & analyse)