les liaisons dangereuses
Publié le 01/07/2013
Extrait du document


«
aux bons moments.
Les nombreux impératifs présent rappellent les exigences d’une passion qui
n’a pu être contenue par la raison : « ne nous séparons plus » (l.27), « sens mon cœur comme il
palpite » (l.28), « tourne vers moi tes doux regards ».
Malgré la souffrance dans laquelle l’a
plongée Valmont, elle le cherche encore dans son délire final où elle le voit apparaître sous ses
yeux.
Elle le désire tout en le repoussant.
Cette dernière lettre mélange lucidité et hallucination .
Mme de Tourvel est prise au piège du désir irrépressible.
Son hallucination met en évident la perte de contact avec la réalité, propre à la folie.
Son
désespoir et ses tourments en sont la cause.
b)Une parole confuse
La confusion de la parole se caractérise par la présence de destinataires multiples.
D’abord, le
nom du destinataire initial n’est pas donné : « La Présidente de Tourvel à… »
→ Le premier § s’adresse à Valmont
→Le 3 ème
à son mari : « Et toi que j’ai outragé » (l.13).
→La fin du 5 ème
est destiné à ses amies.
Le pronom personnel « toi » renvoie à la fois à Valmont (l.26) et à son mari (l.13).
c)Mme de Tourvel : une figure pathétique et tragique
→pathétique : elle suscite la pitié chez le lecteur car elle souffre.
Le champ lexical de la
souffrance est omniprésent : « je souffre » (l.22), « que la haine est douloureuse » (l.37), « elle
corrode le cœur » (l.38).
Elle est obligée d’haïr celui qu’elle aime.
Son cœur est déchiré par une
passion qui ne peut être assouvie et qui la déshonore.
Elle est seule et implore ses amies de venir vers elle la soulager : « répondez au moins à cette
lettre, que je sache que vous m’aimez encore.
» (l.34-35).
→tragique : elle ne peut plus écouter, ni répondre à son amant.
Sa folie est comme la chronique
d’une mort annoncée : « n’attendez plus rien de moi.
Adieu » (l.39-40).
On sait qu’elle mourra
lorsqu’elle apprendra que Valmont aura été tué en duel.
La perte de l’être cher l’a fait sombrer.
Elle parle de mort et d’abandon : « je meurs et personne ne pleure sur moi » (l.10)
Conclusion: En conclusion, on peut dire que cette peinture de la folie vise à susciter la
compassion chez le lecteur par l’omniprésente évocation des souffrances et par l’acceptation de
sa culpabilité.
On peut comparer ce texte a la tragédie Phèdre de Racine, ou l'on retrouve chez le
personnage éponyme (=qui a donné son nom au titre) la présence d’une passion incontrôlable et
destructrice qui fait sombrer l’héroïne dans la folie puis le suicide..
»
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