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Les Liaisons Dangereuses de Laclos

Publié le 17/01/2022

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liaisons dangereuses
Issu de la petite noblesse, Pierre Choderlos de Laclos, né à Amiens en 1741, se destine à une carrière militaire. Il est affecté à la brigade des colonies en 1762 à La Rochelle, mais après la signature du traité de Paris, les militaires sont contraints à la vie de garnison. Laclos organise l'école d'artillerie où sera formé Bonaparte. Pendant les périodes d'inactivité, il se consacre à l'écriture : madrigaux, contes, pièces légères. Vers 1778, il commence à rédiger Les Liaisons dangereuses. Mis à la disposition du marquis de Montalembert, il dirige les fortifications de l'île d'Aix et publie son roman en avril 1782. Une vingtaine d'éditions se succèdent au cours de l'année. Le succès est assuré, le scandale aussi : le ministre de la Guerre enjoint Laclos de quitter Paris. Ce dernier rend compte en 1784 dans Le Mercure de France d'un roman de Miss Burney, Cécilia ou les Mémoires d'une riche héritière, et expose sa conception du roman qu'il juge supérieur à l'Histoire. En 1786, il ose critiquer la doctrine de Vauban, et sa Lettre à Messieurs de l'Académie française lui attire quelques inimitiés. Dans son discours Des femmes et de leur éducation, publié en 1783, retravaillé jusqu'en 1802, il estime que la femme est inféodée à la société et qu'il est nécessaire de la former. En 1787, il procède à une publication de ses Œuvres. Il entre au service du duc d'Orléans, cousin de Louis XVI, puis rejoint Londres. Il rédige Le Journal des amis de la Constitution. À la tribune du Club des Jacobins, en 1791, il suggère que le duc d'Orléans devienne régent et est accusé à tort d'avoir suscité la pétition réclamant la déchéance de Louis XVI. En 1792, grâce à Danton, il est nommé commissaire du pouvoir exécutif et participe à la victoire de Valmy. Il devient général de brigade. Laclos échappe aux représailles qui s'abattent sur les Jacobins. En 1795, il écrit un mémoire, De la guerre et de la paix. En 1800, Bonaparte, Premier Consul, lui donne le commandement de l'armée du Rhin. Laclos se fait remarquer dans les campagnes d'Italie, au cours desquelles Stendhal l'aurait rencontré à Milan. En 1802, il est affecté au commandement de l'armée d'Italie mais, affaibli par la dysenterie et la malaria, il meurt à Tarente le 5 septembre 1803.
liaisons dangereuses

« Mme de Tourvel s'est donnée à Valmont.

Tel est l'aveu qu'elle adresse à Mme de Rosemonde.

Mme de Merteuilrefuse d'accorder à Valmont sa récompense, en lui démontrant qu'il est réellement amoureux.

Il organise uneinfidélité avec Émilie, que Mme de Tourvel surprend.

Insatisfaite, la marquise exige qu'il rompe avec éclat.

Ilobtempère en traitant indignement la femme qu'il aime.

Mme de Tourvel se réfugie dans un couvent où elle meurt dedésespoir.

Mme de Merteuil fait de Danceny un disciple zélé ; la guerre éclate entre les libertins.

Valmont envoieDanceny chez Cécile, mais la Marquise révèle à son protégé la perversion de la jeune fille.

Danceny provoqueValmont en duel et le tue, non sans que son rival lui ait remis la correspondance dévoilant les turpitudes de Mme deMerteuil.

Deux lettres sont rendues publiques.

Mme de Rosemonde, devenue dépositaire du courrier, conseille à Mmede Volanges de laisser Cécile entrer au couvent.

Danceny part pour Malte.

Mme de Merteuil, défigurée par la petitevérole, s'enfuit en Hollande. Contexte historique, culturel et littéraire QUESTIONS TRAITÉES La vie intellectuelle Paul Hazard fait remonter ce qu'il appelle « la crise de la conscience européenne » jusqu'en 1685.

Au cours duXVIIIe siècle, la liberté d'expression devient un enjeu décisif.

Animés par Mine -Geoffrin ou Mme du Deffand, lessalons permettent aux philosophes de lier érudition, débats et mondanité.

Le café devient à la mode.

LaCorrespondance littéraire de Grimm est diffusée dans l'intelligentsia européenne.

La lecture silencieuse, favorable à celle des romans, se développe.

De nouvelles relations se tissent entre l'auteur et son public :après la publication de La Nouvelle Héloïse, Rousseau reçoit des lettres de lecteurs.

L'intellectuel connaît un pouvoir grandissant : Voltaire reçoit toute l'Europe à Fernev. I. L'essor des romans II. Vers 1660, le roman connaît une crise : le classicisme, épris de vérité, condamne le romanesque.

Il faut donctrouver des formes nouvelles, transcrire la sensibilité sans s'écarter de la réalité.

Le XVIIIe siècle apparaîtcomme une période capitale pour l'élaboration du genre.

Paradoxalement, les philosophes, tout en le méprisant,y recourent.

Rencontre d'une conscience et du monde, le roman se charge de significations philosophiques.

Lapublication de La Nouvelle Héloïse en 1761 partage le siècle en deux temps.

Dans la première moitié, s'impose le roman de moeurs, avec des créateurs tels que Marivaux ou l'abbé Prévost.

Vers 1750, l'Anglais SamuelRichardson (Clarisse Harlowe, 1748) influence Rousseau et Diderot.

Le roman devient le véhicule des Lumières. Des Lettres persanes de Montesquieu (1721) aux Liaisons dangereuses de Laclos (1782), le roman épistolaire développe, avec virtuosité, stratégies d'écriture et imaginaire du roman. Ill.

Le libertinage Au XVIIIe siècle, l'affranchissement des dogmes religieux entraîne une plus grande liberté dans les moeurs.

Plus quepensé, le libertinage est vécu.

Et d'abord sur le plan sexuel : Don Juan, revu à travers le Don Giovanni de Mozart,Casanova deviennent des archétypes du séducteur.

De Marivaux à Watteau, le libertinage s'épanouit à travers desjeux de masques, hérités de la commedia dell'arte.

Lié à la philosophie par l'exercice de l'intelligence, à la mondanitépar le raffinement, le libertinage inspire l'esthétique picturale de Fragonard à Boucher.

À travers des formes diverses,allant des Mémoires (Les Égarements du coeur et de l'esprit, 1736), au conte oriental (Le Sopha, 1745), Crébillon défend un point de vue non conformiste, aux plans politique, moral ou religieux : il dénonce la manipulation deslibertins, un monde falsifié qui s'éloigne de la nature.

Dans Le Paysan perverti (1775), Restif de la Bretonne condamne les excès du libertinage, montrant que le monde moderne conduit à la débauche et au malheur.S'opposant à une conception aussi rousseauiste, l'auteur de Justine (1788) fait triompher le vice.

Sade s'interroge sur la nature, la société et Dieu.

« Incompatible avec celle d'un être de raison », selon G.

Bataille, la pensée deSade veut détruire l'homme.

Par l'écriture, il recompose le monde à partir de ses fantasmes.. »

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