Devoir de Philosophie

Les Liaisons dangereuses : Etudiez le personnage du vicomte de Valmont

Publié le 06/12/2019

Extrait du document

liaisons dangereuses

■ Il ne semble pas comprendre que c’est son obstination à séduire la présidente qui exaspère la marquise, ainsi que les compliments dont il couvre cette dernière (127). En fait, ils ont en commun la même vanité, la même volonté de domination qui se manifeste par la sexualité et une cruauté qui va jusqu’à la mort.

sens militaire, comme celle que décrivait le Dom Juan de Molière dans sa célèbre tirade sur la séduction amoureuse. C’est avec le ton du triomphe qu’il annonce à la marquise la « chute » de la présidente, mais il reconnaît aussi que son bonheur se poursuivit après le plaisir érotique : «Je ne sortis de ses bras que pour tomber à ses genoux, pour lui jurer un amour éternel; et, il faut tout avouer, je pensais ce que je disais» (125). Alors comment expliquer qu’il la quitte pour passer une soirée avec Émilie, dans le seul but que la marquise l’apprenne, et qu’il obtempère si vite à son injonction, recopie et envoie immédiatement

liaisons dangereuses

« ment épris d'elle, admirant sa beauté, faisant l'éloge de sa douceur, de sa sincérité, en un mot de sa vertu.

Pour parler d'elle il utilise le lexique de l'angélisme, caractéristique qui répond sans doute à son propre caractère démoniaque.

Car c'est la résistance puis la fuite de Mme de Tourvel qui exas­ pèrent son désir, et là aussi il est prêt à tous les mensonges, toutes les ruses pour la vaincre, car il s'agit bien pour lui d'une guerre, d'une conquête au sens militaire, comme celle que décrivait le Dom Juan de Molière dans sa célèbre tirade sur la séduction amoureuse.

C'est avec le ton du triomphe qu'il annonce à la marquise la «chute» de la présidente, mais il reconnaît aussi que son bonheur se poursuivit après le plaisir érotique : «Je ne sortis de ses bras que pour tomber à ses genoux, pour lui jurer un amour éter­ nel; et, il faut tout avouer, je pensais ce que je disais» (125).

Alors comment expliquer qu'il la quitte pour passer une soirée avec Émilie, dans le seul but que la marquise l'apprenne, et qu'il obtempère si vite à son injonction, recopie et envoie immédiatement à Mme de Tourvel la lettre de rupture que la marquise a écrite à son intention? Est -ce par cruauté gratuite, par vanité outrancière, persuadé que la présidente le suppliera de ne pas rom­ pre? Il est en tout cas très surpris de sa réaction et avoue ensuite à Danceny (155) qu'il la regrette : «Ah! croyez-moi, on n'est heureux que par l'amour.>> Mme de Tourvel s'est illusionnée sur son pouvoir de convertir ce ��libertin sans retour», mais il semble pourtant que, sans l'influence pernicieuse de la marquise, Valmont aurait peut-être pu changer de vie.

IJ 1..: «esclave» ou le rival de la marquise de Merteuil • La relation qui unit Valmont à la marquise de Merteuil est complexe et ambiguë.

Anciens amants, libertins tous deux, dissimulant leurs vices à la société qui n'en est pas dupe, mais les tolère pour leur fortune et leur séduc­ tion, ils ont tout au long du roman une relation de rivalité qui va crescendo et se termine en lutte mortelle.

Ils se sont aimés mais s'aiment-ils encore, ou leur lien n'est-il plus constitué que de jalousie, d'orgueil, d'émula­ tion dans la débauche et la cruauté? Les railleries dont la marquise cou­ vre Valmont dans toutes ses lettres blessent son amour-propre.

Pourtant, durant toute l'intrigue, il exhorte la marquise à reprendre leur liaison et il exprime explicitement sa jalousie à l'égard du chevalier de Belleroche, puis de Prévan, contre lequel il n'a pas assez de mots pour mettre la marquise en garde, et enfin et surtout contre Danceny , qui déchaîne son dépit, puisque, l'ayant trouvé chez la marquise alors qu'il espérait être récompensé par ses faveurs de sa rupture avec la présidente, il s'en sert pour sa vengeance, qui ensuite se retourne contre lui.

; 1. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles