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« Les moeurs au 17eme siècle comme nous le retrouvons dans l'Avare et les leçons morales de Molière »

Publié le 08/01/2013

Extrait du document

des bourgeois ils n’en sont pas pour autant devenus des animaux ou des moins que rien. La classe

servante est piétinée et il n’est pas normal qu’ils se fassent régulièrement battre comme Maitre Jacques

l’avoue, « pour mon maitre, il a quelque droit de me battre «. Si ces violences sont quelque peu

caricaturées, c’est avant tout pour montrer qu’il n’est plus tolérable que les domestiques soient traites

comme des bêtes. Le cas le plus révoltant est toutefois celui de maitre Jacques qui est la victime par

excellence de la méchanceté des bourgeois, car après qu’il ait révélé à son maitre ce que son entourage

et les gens du dehors pensaient de lui, il se fait battre une première fois par son maitre puis par Valère.

Maitre Jacques subit alors une sévère correction ce qui est indignant. Molière montre aussi la

couardise des hommes qui ne peuvent pas accepter la vérité et qui, pour apaiser leur lâcheté s’en

prennent aux plus faibles. C’est ainsi que le malheureux cuisinier et cocher en vient même à maudire une

valeur morale essentielle tant il est offusque « Peste soit la sincérité « (acte 3 scène 2). Il prend

conscience que se faire traiter ou plutôt maltraiter de la sorte n’est plus acceptable. La Fleche est un

symbole de révolte, et ne tolère tout bonnement pas de se faire dominer par ses maitres. Car, sous ses

airs de bouffon comique et sympathique, il est le seul employé qui n’hésite

« conjoint au siècle du roi soleil n’est point l’affaire des enfants mais des parents qui sont libres de choisir qui bon leur semble pour leurs enfants.

Et Elise a conscience que si elle daignait s’aventurer à choisir elle-même son époux, elle devrait craindre : « l’emportement d’un père, les reproches d’une famille, les censures du monde… ».

Pour la société bourgeoise du dix-septième siècle le mariage d’amour est inexistant et le sentiment n’a pas sa place dans les hymens car seuls les parents ont le pouvoir de décider de leurs destins. D’autre part, toujours dans le registre du mariage, on remarque une coutume imposée lors du mariage : la dot qui est une somme d’argent ou des biens que le père de la fille donne au mari qui la prend ainsi sous sa charge.

On peut donc comprendre qu’Harpagon se réjouit grandement de marier sa fille au vieux Seigneur Anselme car celui-ci « s’engage à la prendre sans dot » (acte 1 scène 5).

La dot représente une charge importante, et certains pères comme Harpagon considèrent leurs filles plus comme de lourds fardeaux et des sources de dépenses que comme leurs propres enfants. En outre, si aujourd’hui les agences matrimoniales permettent d’organiser des mariages et les sites ou autres agences de rencontre permettent de rencontrer des conjoints, Molière nous apprend que le métier des entremetteuses consistait a « arranger » des mariages et a œuvrer afin que les deux partis concernés consentent à s’épouser.

Et l’entremetteuse de l’intrigue n’est autre que Frosine qui n’hésite pas à user de tous les tours possibles pour parvenir a ses fins : ruses, calculs, flatteries.

Le mensonge et la flatterie sont communs à ses manigances et c’est une autre mœurs révélée de l’époque. Comme elle l’explique sa fonction consiste a : « m’entremettre d’affaires, me rendre serviable aux gens et profiter du mieux qu’il m’est possible des petits talents que je puis avoir.

» Par conséquent les valeurs telles que l’honnêteté et l’intégrité ne sont pas d’usage puisqu’il est avant tout question d’unir deux partis par tous les moyens possibles. En ce qu’il s’agit de la relation parents-enfants, le constat est le même que pour les mariages : les enfants doivent un respect et une soumission totaux a leurs parents.

Cléante le sait bien «le nom de fils me soumet a ses volontés » (acte 1 scène 2), Or cet absolutisme parental n’est plus accepté par les enfants, et Molière souligne bien le malaise et l’oppression des enfants par le biais de Cléante qui déclare : « peut -on rien voir de plus cruel que cette rigoureuse épargne qu’on exerce sur nous, que cette sécheresse étrange ou l’on nous fait languir ? » (Scène 2 acte 2).

On comprend donc que la relation parents enfants est au plus mal et dans cette même scène, Cléante exprime son désir de plus de liberté.

« nous le quitterons tous deux et nous affranchirons de cette tyrannie ou nous tient depuis si longtemps son avarice insupportable.

» Pourtant les enfants même adultes dépendent entièrement d’un point de vue financier de leurs parents qui sont leurs seules sources de revenus.

En outre, Cléante se voit contraint de contracter un prêt auprès d’un usurier, ne percevant pas suffisamment d’argent de son père ; « Voila ou les jeunes gens sont réduits par la maudite avarice des pères ». Par ailleurs, Valère ironique traduit les pensées de la bourgeoisie : « il faut qu’une fille obéisse à son père » (acte 1 scène 5).

Il est impensable pour un enfant, et de surcroit lorsque c’est une fille de rétorquer a ses parents, Harpagon ne le dit-il pas lui -même : « A-t-on jamais vu une fille parler de la sorte a son père ? ».

Les filles n’ont à cette époque pas la même place que les hommes ; elles sont nettement inferieures, elles n’ont pas leur mot à dire et n’ont pas le droit de choisir.

On comprend donc que la femme du 17eme siècle n’a pas de droit ni de libertés d’expressions ou le droit d’auto-détermination.

On peut donc affirmer que ce sont les hommes qui dictent leur existence. Quant aux domestiques, la domination exercée par les bourgeois est tout aussi exaspérante.

Le vieil avare est entouré de plusieurs domestiques qu’il n’hésite pas à maltraiter a la moindre incartade.

Injures et maltraitances sont monnaie courante avec Harpagon, on peut entre autres citer les injures qu’il adresse a la Fleche dans la scène 3 de l’acte 1 : « maitre juré filou », « gibier de potence » « pendard de valet », « coquin », chien de. »

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