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Les moments de l'action : analyse de la pièce LE MISANTHROPE de MOLIÈRE

Publié le 02/03/2020

Extrait du document

précédent, en faisant peser la menace de l’arrestation d’Alceste. Non seulement il a perdu son procès, mais son adversaire, aidé en cela par Oronte, fait circuler un bruit infamant : il serait l’auteur d’un livre condamnable diffusé dans Paris. Hors de lui, le misanthrope est disposé à se retirer du monde. Et se déroule entre Philinte et lui une conversation au cours de laquelle chacun expose sa conception de la vie, pendant de la conversation de la scène 1 de l’acte I. Avant de partir, Alceste veut avoir une dernière explication avec Célimène.

Scène 2 : L’ultimatum d’Alceste et d’Oronte

Philinte a laissé Alceste seul sur la scène. Il est bientôt rejoint par Oronte et Célimène. Alceste, imité par Oronte, presse Célimène de dire sa préférence. Elle s'y refuse obstinément.

Scène 3 : Des positions irréductibles

Après l’arrivée de Philinte et d’Eliante, dans une scène rondement menée, les positions restent les mêmes : Alceste et Oronte maintiennent leur ultimatum ; Célimène refuse de se prononcer.

scène, la jeune femme quittant le théâtre à la scène 4, lorsqu'entre le misanthrope. Célimène est présente aux scènes 2, 3 et 4 : aux scènes 2 et 3, elle subit les importunités d'Acaste et de Clitandre qui ont décidé un affrontement amoureux pacifique à la scène 1. A la scène 4, elle affronte sa rivale Arsinoé, annoncée par Basque à la scène précédente. La prude est également présente à la scène 5, où elle essaye de séduire Alceste qui n'est donc sur le théâtre que dans une seule scène de cet acte.

Scène 1 : Une concurrence loyale

Acaste, d'une suffisance fort comique, fait de lui - on n’est jamais mieux servi que par soi-même ~ un portrait dithyrambique et affirme être aimé de Célimène. Clitandre en doute et prétend lui aussi à l'amour de la coquette. Ils décident de jouer loyalement le jeu de la concurrence : le vaincu s’inclinera devant le vainqueur.

Scène 2 : Mais voici Célimène

Dans cette très rapide scène de transition, Célimène s’étonne de trouver chez elle les deux marquis qui affirment en quelques mots leur amour.

Scène 3 : Portrait d'une rivale

Basque vient annoncer Arsinoé, ce qui permet à Célimène de se livrer au jeu du portrait. Elle la dépeint comme une fausse prude, amoureuse d'Alceste et compensant son peu de charme par des prétentions spirituelles.

Scène 4 : Un affrontement sans concession

Arsinoé vient charitablement avertir Célimène des bruits fâcheux qui courent sur son compte : on lui reproche sa coquetterie et son inconstance. En un mouvement parallèle, Célimène, utilisant des termes semblables dans des reprises pleines de vivacité, renvoie la balle : on n’est pas dupe du jeu que joue Arsinoé. Ses actions sont souvent en contradiction avec ses dires. Sa pruderie n’est là que pour dissimuler son incapacité à séduire, conséquence de son âge. Et comme Clitandre le proposait à Acaste, elle lui offre de concourir loyalement pour la conquête du cœur d’Alceste. Le voici justement : elle lui laisse la place.

« procès, que sa cause est juste, mais qu'il souhaite le perdre, pour prouver l'injustice humaine.

Il révèle égale­ ment son amour pour la jeune veuve Célimène, coquette impénitente, entourée de soupirants; mais il entend bien la mettre sur la voie de la sincérité.

Cette opposition radicale de caractères constituera le sujet essentiel de la pièce.

Son ami s'étonne de ce penchant et lui rappelle les sentiments plus conformes à ses idéaux qu'éprouvent pour lui la «prude Arsinoé» (v.

216) et la «sincère Eliante » (v.

215) à laquelle lui-même, Philinte, n'est pas indiffé­ rent.

Enfin cette scène permet déjà de préparer le dénoue­ ment : Alceste y exprime sa tentation de se retirer de ce monde frelaté de la cour, de « fuir dans un désert l'approche des humains» (v.

144).

• Scène 2 : Deux conceptions de la poésie et de la critique Oronte vient interrompre cette conversation animée.

Comme Philinthe l'avait fait précédemment à l'inconnu, il offre à Alceste son amitié.

Le misanthrope la refuse poliment.

Cette offre n'était pas tout à fait désintéressée : Oronte se pique de poésie et veut le faire juge d'un sonnet qu'il vient de composer.

Il lit le poème écrit dans un langage précieux et alambiqué.

Tandis que Philinte se répand en éloges, Alceste contient difficilement son agacement.

En termes d'abord voilés, puis dans une affirmation qui ne laisse aucun doute, il déclare le sonnet «bon à mettre au cabinet» (v.

376) et oppose à cette écriture artificielle la simplicité d'une chanson populaire.

Oronte prend très mal ces propos et se retire furieux.

Cette scène 2 constitue une deuxième illustration du refus de la compromission qui caractérise Alceste.

Un certain sérieux apparaît dans la confrontation de deux conceptions littéraires, mais il est atténué par !'excitation d' Alceste, par le ridicule du sonnet et des précautions oratoires que prend Oronte en en donnant lecture.

• Scène 3 : Un homme colérique A ces deux longues scènes succède une scène très courte marquée par l'emportement grandissant d' Alceste qui ne 27. »

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