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Les oeuvres de jeunesse de BALZAC

Publié le 05/06/2015

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Viellerglé et Lord R'Hoone pour L'Héritière de Birague. Les quatre livres publiés chez Pollet le seront sous le nom d'Horace de Saint-Aubin. Il faut attendre 1829 et Le Dernier Chouan pour voir Balzac signer une oeuvre. Toutefois l'Avertissement de 1828 au Gars, titre primitif, recourt-il encore à un pseudonyme : Victor Morillon. L'épisode révèle les incertitudes de l'écrivain sur la valeur de ce qu'il venait d'écrire, mais en même temps le choix du patronyme traduit une volonté : celle d'en finir avec la littérature commerciale, de liquider Lord R'Hoone et Horace de Saint-Aubin et de commencer quelque chose de neuf. Balzac s'apprête à entrer dans l'arène littéraire à visage découvert, non sans hésitations : « Si l'on est condamné à monter sur les tréteaux, il faut se résoudre, il est vrai, à y faire le charla­tan, mais sans emprunter de mannequin « (Avertissement au Gars).

 

Sans doute se joue-t-il beaucoup de choses sous ce choix, qui ressor­tissent au plus intime de l'écrivain ; et d'abord ce rapport au père, qui alors se meurt. Les Chouans paraissent en avril, il disparaît le 19 juin. L'écrivain, en assumant le nom du père, se pose comme l'héritier légitime La genèse de La Comédie humaine

L'idée de rassembler les oeuvres dans un même ensemble intitulé La Comédie humaine n'a pas préexisté à la conception et à la rédaction de la plupart des ouvrages réunis ensuite par Balzac sous ce titre. C'est une idée, née en cours de route, qui va, rétrospectivement, conférer à ces textes d'abord épars leur cohérence. Il faut en effet attendre 1840 pour trouver mention de ce vaste projet, soit onze ans après le premier roman signé du nom de Balzac, Le Dernier Chouan.

Ce titre, il l'emprunte au Dante de La Divine comédie. L'écrivain se veut le Dante de son siècle, peignant les enfers de son époque, le purgatoire des vies ordinaires et gâchées et le ciel improbable d'un absolu auquel aspirent Louis Lambert ou Séraphîta. Comédie d'un monde sans dieu où se côtoient l'humour et le drame.

La Comédie humaine est donc le produit d'une longue maturation de l'écrivain. Elle a son origine dans les «Scènes de la vie privée ii, noyau initial de l'oeuvre, qui regroupe six nouvelles publiées en avril 1830. Parallèle­ment, Balzac s'attelle à La Peau de chagrin, multiplie les collaborations avec les revues, publiant de nombreuses nouvelles qui prendront ensuite place dans La Comédie humaine., le seul, puisque Henri est le fils d'un autre.

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« modèle des Souffrances du jeune Werther de Goethe.

Job Ryès est séparé de Sténie qu'il aime, mais qui est mariée à un autre homme, qu'elle n'aime pas.

Déjà se met en place le thème balzacien de la femme mal mariée.

Quant à Job, c'est un enfant du siècle, bien avant Raphaël Valentin.

Der­ rière la situation romanesque se profile le mariage de Laurence Balzac avec Montzaigle conclu en juillet 1821.

Comme dans les œuvres ultérieures, la tribu Balzac fournira sa substance à l'intrigue.

Les œuvres achevées Parallèlement, Balzac mène à bien une série de romans: L'Héritière de Birague publié chez Hubert à la fin 1821, Jean-Louis ou la fille trouvée, chez le même éditeur l'année suivante, Clotilde de Lusignan, toujours en 1822 chez Hubert encore.

Ce premier cycle, où domine la veine scottienne (le premier et le troisième récit sont des romans de chevalerie), conserve le ton satirique et parodique des romans gais de Pigault-Lebrun.

Une deuxième vag~e succède, publiée cette fois chez Pollet, plus inté­ ressante parce que davantage nourrie de l'expérience personnelle de son auteur.

Le Vicaire des Ardennes (novembre 1822) est assez bien accueilli.

Œuvre riche de résonances autobiographiques: l'amour de Joseph pour sa sœur Mélanie transpose l'affection d'Honoré pour Laure; la passion de Mme de Rosann pour le jeune homme devenu prêtre porte l'empreinte de la liaison de l'écrivain et de Mme de Berny.

L'image maternelle s'installe déjà au centre de l'imaginaire balzacien.

Enfin apparaît le personnage d'Argow le pirate, lointain modèle de Vautrin, mutin reconverti en "riche capitaliste de la Chaussée d'Antin"· Le Centenaire, la même année, aborde une des situations cardinales de l'œuvre à venir: le jeune homme partagé entre deux images antithétiques de la femme: Mme de Raventsi, l'initiatrice sensuelle, et Marianine, la jeune femme angélique.

Surgit aussi la figure récurrente désormais du vieillard, porteur d'un désir d'immortalité et de connaissance.

L'année suivante paraît La Dernière Fée.

Nouvel échec après Le Cente­ naire.

Le couple féminin réapparaît (la duchesse de Sommerset et Cathe­ rine).

Remanié et publié plus tard, Wann Chlore est une œuvre plus forte qui annonce les "Scènes de la vie privée"· Au centre, Eugénie d'Arneuse qui épouse un homme au passé mystérieux: Horace Landon.

Celui-ci la quitte, lorsqu'il retrouve Wann Chlore.

La figure de la mère hostile (Mme d'Arneuse, la mère d'Eugénie), le thème de la femme abandonnée et du suicide (celui d'Horace) s'installent comme autant de constantes de l'œuvre balzacienne.

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