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Les papyrus magiques l'époque chrétienne

Publié le 30/11/2014

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Faut-il utiliser le mot « magie «? Certains chercheurs se posent la question. Le terme renvoie en effet essentiellement à une distinction subjective entre ce qui relèverait de la religion ou de la magie. vient du grec magos, mage, c'est-à-dire le prêtre perse. Dès l'origine, il se réfère donc à une pratique étrangère a priori suspecte. Et, de fait, la magie, c'est bien souvent la religion de l'autre, qu'il s'agisse de celle de l'étranger, de l'opposant ou simplement d'une catégorie sociale inférieure, les dominants définissant l'officiel et le légitime. Ainsi, les pratiques rituelles des femmes, souvent exclues des grandes célébrations religieuses, concernent plutôt la sphère privée et sont parfois qualifiées de magiques. Afin d'éviter le débat sur la différence entre magie et religion, certains utilisent donc l'expression neutre de « pouvoir rituel «. C'est le cas des auteurs d'un récent recueil de traductions de textes magiques coptes intitulé Ancient Christian Magic. Coptics Texts of Ritual Power, paru en 1994 et republié en 1999 sous la direction de M. Meyer et R. Smith.

« de fortes chances que ces tex­ tes aient été, au moins en par­ tie, écrits par des moines .

Cer­ tains indices mettent d'ail­ leurs en évidence les ponts qui peuvent à l'évidence être jetés entre les compositions li­ turgiques utilisées pour les of­ fices religieux et les amulettes de protection.

L'une d'entre elles se présente ainsi comme une lettre éma­ nant directement de Jésus lui­ même ; une autre est une prière clairement inspirée de la liturgie contemporaine ; une autre encore reprend des passages de chants religieux.

Tous ces exemples témoi­ gnent donc d'une indéniable continuité entre culture mo­ nastique lettrée et culture re­ ligieuse de la société au sens large.

Sans doute, soucieux de conserver leurs fidèles, les moines voulurent-ils offrir des solutions chrétiennes à leurs besoins .

Magie pharaonique et magie chrétienne L 'étude des textes magi­ ques coptes révèle une grande parenté entre les pra­ tiques magiques pharaoni- ques et hellénistiques, d'une part, et les pratiques chré­ tiennes, d'autre part .

Les plus anciens évoquent encore Osi­ ris et Isis, les divinités juives et Zeus.

Mais, bientôt, Jésus et les anges occupent une place prédominante.

Les procédés rituels pour leur part restent sensiblement identiques, ce qui n'est pas étonnant dans la mesure où. »

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