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Les personnages de TOPAZE

Publié le 22/02/2012

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On pourra se rapporter, pour la biographie de Marcel Pagnol, au chapitre consacré à Fanny. L'important, ici, est de voir que Topaze est d'abord, pour Pagnol, une sorte de « meurtre du père » au sens psychologique. Le père de Marcel, Joseph Pagnol, était instituteur. On trouvera dans La Gloire de mon père et Le Château de ma mère, publiés en 1957-58, le portrait affectueux et lucide qu'en a fait son fils. Joseph était la morale, le dévouement et l'honnêteté incarnés. Les Ecoles normales avaient été développées par Jules Ferry en 1881 pour contrer l'enseignement religieux et former les instituteurs qui feraient des élèves de bons citoyens républicains, travailleurs et respectueux des lois. Joseph Pagnol fit partie des premières promotions, des plus sincères et des plus enthousiastes parmi ceux que l'on appelait « les hussards noirs de la République ». Le jeune Marcel baigna durant toute son enfance dans cette atmosphère de rectitude morale.

« TOPAZE [ Pourquoi il est célèbre Petit professeur d'une pension privée, devenu gros brasseur d'affaires sitôt s'il a compris la règle du jeu et l'inutilité de la morale, Topaze fit en quelques jours la gloire de son créa­ teur, Marcel Pagnol.

Avant d'être un personnage, Topaze est l'histoire d'une conversion, celle de l'honnête homme bafoué, qui se décide à devenir un loup parmi les loups et à qui cela réussit parfaitement.

Pièce profondément immorale mais au comique efficace, Topaze est surtout connu par l'interpréta­ tion que Fernandel en donna à l'écran.

[ L'histoire En 1928, dans une ville de province, Topaze est professeur à la pension Muche.

Trente ans, pauvre et dévoué, d'une absolue rectitude, il enseigne à ses élèves l'honnêteté et la morale, en n'hésitant pas à donner gratuitement aux moins doués des cours de rattrapage.

Il aime Mademoiselle Muche, fille du directeur et professeur comme lui, qui le méprise et tire parti de ses sentiments pour lui faire faire à sa place les corvées administratives.

Quant au directeur, c'est un vérita­ ble exploiteur, à qui tout est bon pour accroître ses bénéfices.

Les autres professeurs, Panicault et Tamise, sont de braves gens que leur vie terne a dotés d'une philosophie résignée.

Dans la classe de Topaze figure un cancre du nom de Pitart-Vergniolles, fils de nobliaux locaux.

Sa mère vient se plaindre à Muche du carnet de notes désastreux de son fils.

Le directeur fait appel à Topaze, qui ne comprend pas ce. »

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