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LL2, Le Malade Imaginaire, Acte III, scène 4, une consolidation de la critique de la médecine.

Publié le 20/05/2023

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« LL2, Le Malade Imaginaire, Acte III, scène 4, une consolidation de la critique de la médecine.  Introduction : Le Malade Imaginaire est la dernière comédie-ballet de Molière sur le thème de la médecine sortie en 1673.

Lors de la quatrième représentation du Malade Imaginaire, Molière fait un malaise sur scène et meurt quelques heures plus tard.

La scène 4 acte 3, est la prolongation du débat sur la médecine entre Argan et son frère Béralde.

Argan propose trois arguments essentiels pour défendre la médecine : la médecine existe depuis très longtemps, les médecins en savent plus que quiconque sur les maladies, tout le monde fait appel à eux en cas de besoin.

Son frère Béralde s’oppose à ces trois arguments, la médecine est pour lui une « momerie » (= attitude ridicule et hypocrite) et selon lui rien n’st « plus ridicule qu’un homme qui se veut mêler d’en guérir un autre ».

Les deux hommes ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le sujet.

Les propos d’Argan dans la scène précédente prennent une résonnance tragique, notamment quant à celui-ci imagine les réactions d’un médecin au chevet de Molière : « Crève, crève ! Cela t’apprendra une autre fois à te jouer de la Faculté de médecine ».

Par conséquent, dans le quatrième scène du troisième acte, Béralde est resté fidèle à ses principes et a congédié sans ménagement l’apothicaire M.Fleurant. Dans cet extrait nous étudierons le débat entre Argan et Béralde.

Comme se consolide la critique de la médecine ?  AXE 1 : Le quotidien de la médication.

(didascalie à 7) Cet extrait commence avec l’arrivée de Monsieur Fleurant annoncée par la didascalie « une seringue à la main » est accueillie de manière très différente par les 2 frères. Argan qui connait l’avais de son frère sur le sujet, use de politesse pour s’excuser de l’interruption inopinée de leur dialogue « avec votre permission » et minimise l’acte médical prévu par l’emploi de l’adjectif « petit ». Comme pour le minimiser montrant qu’il s’agit en définitive de peu de chose et d’une action routinière sans importance.

L’utilisation du futur « ce sera bientôt fait » confirme cette impression d’un acte anodin et projette déjà les personnages dans la poursuite de la conversation qui devrait selon Argan reprendra très vite après l’administration du lavement.

Béralde lui d’emblée prend une tout autre posture comme le montre l’expressivité de ses répliques « Comment ? », que voulez-vous faire ? », « vous ne saviez pas ? ».

Ces nombreuses interrogations manifestent de modalité injonctive qu’il utilise montre son intention de raisonner et persuader son frère : « remettez cela », « demeurez un peu ».

Il tente de conseiller tout en se montrant ferme.

Béralde souligne pat ailleurs l’agitation provoquée par l’intervention des médecins : utilisation de la négation « être un moment sans » et le lexique de l’apaisement « remettez », « demeurez », « repos ».

En se montrant insistant et persuasif, Béralde semble ainsi triompher provisoirement puisque Argan finit par congédier Monsieur Fleurant.

Toutefois, l’intervention de l’apothicaire n’est pas un bref intermède.

Elle constitue le sujet même de la scène.  AXE 2 : Le ridicule de l’apothicaire.

(8 à 16) Monsieur Fleurant infantilise Argan en ne s’adressent pas directement à lui mais à Béralde qui a obtenu que son frère repousse son lavement.

Cette intrusion importune l’apothicaire qui se montre alors très indicatif par la modalité interrogative et la remise en place du frère, « de quoi vous mêlez-vous… ».

De plus, l’appropriation du lavement par l’emploi du possessif, « mon clystère » ridi culise le sérieux du personnage en plaçant ainsi le débat sur un plan personnel.

Dans ce passage, il n’est jamais question de la santé d’argan très précise.

En effet, les formules demeurent très générales : « aux ordonnances de la médecine », « se jouer des remèdes », « une bonne ordonnance ». On peut donc légitimement s’interroger : pourquoi le refus du lavement pour être dommageable si ce n’est en dehors d’une question d’honneur pour l’apothicaire.

Aussi, l’utilisation du terme « hardiesse » est ridicule de sa démesure.

L’apothicaire professe de menaces amusantes à l’encontre de Béralde d’autant plus que la réponse est interrompue par « vous verrez, vous verrez… ».

Monsieur Fleurant s’enfuyant en ne sachant que dire et ne maitrisant de toute évidence par l’art de la repartie ! Les répliques de l’apothicaire qui se montre alors très indicatif par la modalité interrogative et la remise en place du frère : « de quoi… ».

Béralde se fait ainsi le porte-parole de Molière sur la prétendue science théorique des médecins en complet décalage avec le patient dont ils ne se préoccupent pas.

Monsieur Fleurant se.... »

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