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L'Odyssée, une œuvre structurée

Publié le 03/07/2012

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Enfin, l’un des leitmotiv du style homérique est sans aucun doute l’utilisation des épithètes. Ces épithètes, lorsqu’ils caractérisent un personnage secondaire, ont pour but de définir un trait particulier de son caractère qui symbolise bien le rôle de ce personnage par rapport à Ulysse. Premièrement les dieux sont définis comme adjuvants ou ennemis d’Ulysse. Ainsi Zeus, maître de l’Olympe, bien identifié comme tel, a le destin d’Ulysse entre les mains, « Zeus le tout-puissant « V, 4 ; la nymphe Calypso, nommée « la Bouclée « (V, 30 par exemple) tout au long du texte en alternance avec « la merveilleuse Calypso « (V, 78 par exemple), est identifiée ici comme étant la séductrice, les cheveux étant la métonymie de la beauté, car c’est entre autre grâce à sa beauté qu’elle retient Ulysse prisonnier mais par sa beauté, dont elle fait profiter Ulysse, elle se place comme adjuvante du héros ; au nom d’Athéna est accolé l’épiclèse Pallas 

« aux sens.

Ainsi, bien qu'Homère fut dit aveugle, ses vers nous présente un univers très imagé, particulièrement à l'aide de comparaisons, qui, bien que n'ayant àpremière vue qu’une fonction esthétique, s'avèrent être autant de références à l'univers d'Homère en nous y présentant des images de la vie plus ou moins courante : «comme quand, au temps des fruits, le Borée balaie les chardons // dans la plaine » V, 318-319 nous immerge dans un paysage grec; « comme quand le forgeronplonge une grande hache// ou une doloire dans l'eau» IX, 391-392 nous présente une activité importante de la civilisation dans laquelle Ulysse évolue; «Comme lelion des montagnes [...] fond sur les moutons et sur les vaches» VI, 131-133 nous indique la proximité dans laquelle évoluent l'homme et la nature ainsi que la menacequotidienne qu'elle constitue pour lui à cette époque.

Quant aux autres sens, ils sont aussi exploités par Homère, avec en premier lieu l'ouïe : «L'aède préluda sur lalyre un très beau chant» VIII, 266; «On aurait dit la voix fraîche de jeunes filles» VI; «là, quatre sources surgissaient en un même lieu» V, 70.

Le goût est aussi trèssollicité, notamment dans les scènes de festin : «fruit doux comme le miel» IX, 94; «le doux nectar» IX, 353; tout autant que l'odorat : «s'exhalait du cratère unparfum suave» IX, 210; ou le toucher : «L’une jetait sur les fauteuils de superbes étoffes/de pourpre, après avoir mis dessous un linon ;/la deuxième, face auxfauteuils, dressait des tables/en argent, et posait dessus des corbeilles d ’or ;/la troisième mêlait un doux vin au bouquet de miel/dans un vase d’argent, et disposaitdes coupes d’or» X, 352-357.Ensuite il est impératif de noter l'importance du discours direct dans l'Odyssée.

En effet il faut se souvenir que ce poème s'inscrit dans une tradition orale queperpétuaient les aèdes.

Ensuite, cette prépondérance du discours direct semble trouver aussi sa source dans un autre élément : comme dans la tragédie grecque, où lediscours du chœur a valeur d'action, le discours direct a dans l'Odyssée cette même valeur: le récit d'Ulysse chants IX à XII en est le meilleur exemple, à travers saparole se joue le périple du héros homérique; mais on peut aussi citer la parole de Zeus qui, Zeus étant maître du monde et ses paroles décrets, a valeur de prolepse «Le patient Ulysse rentrera [...] sur un bateau bien jointoyé [...] il atteindra la fertile Schérie, // terre des Phéaciens [...

ils] le ramèneront par la mer dans sa patrie» V,31-38.

Pour Ulysse, la parole revêt aussi un autre rôle, celui de combattre l'oubli.

En effet prendre la parole est aussi pour Ulysse de se remémorer qui il est,particulièrement en déclinant son identité : «Je suis Ulysse, fils de Laërte, dont les ruses//sont fameuses partout et dont la gloire monte jusqu'au ciel» est d’ailleurs undes formulaires d'Homère dans l'Odyssée.Enfin, l’un des leitmotiv du style homérique est sans aucun doute l’utilisation des épithètes.

Ces épithètes, lorsqu’ils caractérisent un personnage secondaire, ont pourbut de définir un trait particulier de son caractère qui symbolise bien le rôle de ce personnage par rapport à Ulysse.

Premièrement les dieux sont définis commeadjuvants ou ennemis d’Ulysse.

Ainsi Zeus, maître de l’Olympe, bien identifié comme tel, a le destin d’Ulysse entre les mains, « Zeus le tout-puissant » V, 4 ; lanymphe Calypso, nommée « la Bouclée » (V, 30 par exemple) tout au long du texte en alternance avec « la merveilleuse Calypso » (V, 78 par exemple), est identifiéeici comme étant la séductrice, les cheveux étant la métonymie de la beauté, car c’est entre autre grâce à sa beauté qu’elle retient Ulysse prisonnier mais par sa beauté,dont elle fait profiter Ulysse, elle se place comme adjuvante du héros ; au nom d’Athéna est accolé l’épiclèse Pallas « si Pallas Athéna ne l’avait inspiré» V, 427 pourpréciser ici son rôle d’adjuvante d’Ulysse, puisqu’elle l’aide par sa sagesse ; Poséidon est caractérisée par la périphrase « l’Ébranleur des terres » V,282 , le plaçantainsi bien à sa place d’ennemi d’Ulysse puisqu’il essaye d’empêcher son retour.

Ensuite les épithètes attribuées aux humains ont un sens plus strictement informatif,qui décrit leur caractère propre ou ce qui légitime leur présence aux côtés du roi d’Ithaque.

Ainsi Nausicaa, princesse de Phéacie, est bien le symbole de la pureté, dela virginité « Nausicaa aux bras très blancs »VI, 185 ; son père Alcinoos est un roi bon « Alcinoos le généreux »VI, 197.Quand à Ulysse, les épithètes qui le définissent sont nombreux et dépeignent ses différents traits de caractère : « l’industrieux Ulysse » ou « l’ingénieux Ulysse »souligne son intelligence, sa ruse, sa fameuse metis ; « noble Ulysse », « l’audacieux Ulysse » ou « Ulysse l’endurant » témoignent de son courage ; « le très illustreUlysse » ou « Ulysse Fléau des villes » (référence au sac de Troie) de la renommée de ses actes ; tous ces épithètes trouvant leur finitude dans « le divin Ulysse » VI,127 qui souligne son caractère héroïque : Ulysse est presque un dieu.ConclusionPour conclure on relèvera surtout la rigueur de la composition de cette œuvre, rigueur qui est d’ailleurs sans doute un facteur de sa pérennité.

De plus, on soulignerale caractère fondateur de l’Odyssée, puisque cette œuvre est, avec l’Iliade, la première représentante du l’épopée, genre pour lequel elle est aujourd’hui prise pourréférence.

Pour finir l’Odyssée est un récit plaisant grâce à l’originalité du style homérique et à la musicalité de ses chants.. »

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