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L'œuvre dans son temps le classicisme

Publié le 30/07/2014

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temps

L'œuvre dans son temps

le classicisme

La période productrice de Racine coïncide avec  une  partie  du règne de Louis XIV. Elle appartient 

à un mouvement  des idées et du goût désigné sous le terme de classicisme, une époque et des 

notions  qu'il  importe  de  définir  clairement.

Les repères chronologiques

 

 

 

 

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Les repères chronologiques

 

Sachez situer l'œuvre dans son temps à partir de quelques dates concernant l'histoire littéraire.

Les repères majeurs

Règne de Louis XIV                                                               1661-1715

L'œuvre de Racine (11 tragédies, 1 comédie)                  1663-1691

Les prédécesseurs de Racine au théâtre

Les grandes œuvres de Corneille  (Du  Cid à Attila )               1636-1667 L'œuvre de Molière     

                                                                 1659-1673

Œuvres non théâtrales de la période classique

La Rochefoucauld, Maximes                                                        1665

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Fontaine, Fables, deux recueils

Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves

La Bruyère, Les Caractères

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1668 et 1678

1678

1688

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le classicisme englobe donc les œuvres de la seconde moitié du XVIIe siècle. Corneille apparaît 

comme un précurseur par qui pro­ gressivement  s'élabore  une  conception  du  spectacle  théâtral  

qui

deviendra l'esthétique classique.

 

Le refus des faits d'actualité

L'actualité, même la plus grave,  est généralement absente de la littérature classique, qui choisit 

ses thèmes dans un degré de géné­ ralité supérieur. Aucun des événements importants de l'époque sur 

le plan historique n'est matière à traitement littéraire.

Ainsi, ni la guerre de Dévolution (1667-1668) , ni la guerre de Hollande (1672-1678) , ni la 

Révocation de l'Édit de Nantes (1685) ne sont évoquées, même à l'arrière-plan, dans la tragédie 

clas­ sique, ni dans les Fables, pas plus que dans les M aximes ou les Caractères. Quant au cadre 

historique de La Princesse de Clèves, il appartient à une époque bien  antérieure,  celle de la 

cour du roi

Henri II  (1558-1559) .

temps

« Le refus des faits d'actualité L'actualité, même la plus grave, est généralement absente de la littérature classique, qui choisit ses thèmes dans un degré de géné­ ralité supérieur.

Aucun des événements importants de l'époque sur le plan historique n'est matière à traitement littéraire.

Ainsi, ni la guerre de Dévolution (1667-1668), ni la guerre de Hollande (1672-1678), ni la Révocation de l'Édit de Nantes (1685) ne sont évoquées, même à l'arrière-plan, dans la tragédie clas­ sique, ni dans les Fables, pas plus que dans les Maximes ou les Caractères.

Quant au cadre historique de La Princesse de Clèves, il appartient à une époque bien antérieure, celle de la cour du roi Henri II (1558-1559).

On mesure mieux une telle absence par référence à la littérature du siècle suivant, et en particulier au traitement constant de l'ac­ tualité dans les contes de Voltaire.

Coupée de son présent ponc­ tuel, indifférente à l'événement, préoccupée des aspects perma­ nents de l'être humain, des mœurs et des sentiments, l'œuvre classique est souvent intemporelle.

r,., L'ambition de conformité Ill_----------·-~------------------- Le souci de plaire est au cœur de l'esthétique classique: l'œuvre va à la rencontre de son public en vue d'un dialogue d'immédiate compréhension.

Respect des genres anciens.

L'auteur ne cherche pas à surprendre par l'invention de genres nouveaux ; la tragédie, la fable, la comédie, tous genres définis depuis !'Antiquité, lui suffi­ sent.

Il ne vise pas non plus à réformer les idées, comme s'y effor­ ceront au siècle suivant les philosophes, ni à annexer au domaine littéraire des champs inexplorés, tels les milieux sociaux, ni à bous­ culer et libérer les mœurs, ni à créer des «chocs poétiques» par des associations de mots inédites.

Respect de la morale du temps.

Au contraire, l'auteur classique se veut en harmonie avec la morale et les goûts de son public, qu'il s'agisse des aristocrates de la cour, avec la personne. »

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