Devoir de Philosophie

Malraux et la tradition romanesque

Publié le 27/03/2015

Extrait du document

malraux

Le reportage est fondé sur un procédé qui implique qu'on renonce à la narration omnisciente*:

L'intrusion d'un personnage dans un monde qu'il nous découvre en le découvrant lui-même.

 

Le reportage suppose également que l'événement et son récit soient pra­tiquement simultanés. C'est ainsi dans l'Histoire en train de se faire que le romancier doit puiser, de façon privilégiée, la matière de ses romans. Tout en refusant de considérer le roman comme «un miroir que l'on promène le long du chemin« (Stendhal), Malraux note la pression grandissante, chez les romanciers de son temps, de la «volonté de vérité «.

malraux

« LES ROMANS DE MALRAUX «un univers créé par l'homme, souverain pour certains hommes, et où l,es rewtions des choses entre ell,es ne sont pas cell,es sur fRsquelfRs se fonde l'apparence." En inven­ tant des formes, l'artiste, «transformateur de la signification du monde>>, invente de nouvelles relations entre l'homme et les objets représentés.

El La recherche de nOIJVeaux modèles esthétiques Durant l'entre-deux-guerres, le roman connaît des transformations radi­ cales, qui ont partie liée avec les bouleversements apportés par la guerre, puis par la crise de 1929.

Tout comme ils contestent les valeurs de la civi­ lisation occidentale, les romanciers récusent les modèles esthétiques anté­ rieurs, cherchant des formes et des techniques nouvelles.

Malraux parti­ cipe à ce mouvement d'exploration du roman, genre qui, selon lui, échappe «de plus en plus aux définitions».

Comme un certain nombre de ses contemporains (le romancier américain Dos Passos, notamment), il voit dans le reportage et le cinéma les deux sources principales du renou­ vellement des formes romanesques dans l'entre-deux-guerres.

Le reportage est fondé sur un procédé qui implique qu'on renonce à la narration omnisciente*: L'intrusion d'un personnage dans un monde qu'il nous découvre en le découvrant lui-même.

Le reportage suppose également que l'événement et son récit soient pra­ tiquement simultanés.

C'est ainsi dans !'Histoire en train de se faire que le romancier doit puiser, de façon privilégiée, la matière de ses romans.

Tout en refusant de considérer le roman comme «un miroir que l'on promène f,e long du chemin" (Stendhal), Malraux note la pression grandissante, chez les romanciers de son temps, de la «volonté de vérité».

Le cinéma, lui, fournit le modèle d'une écriture dont la technique repose principalement sur le montage de scènes retenues pour leur qua­ lité expressive.

L'art du cinéma serait essentiellement un art du raccourci -le cinéma effectue un choix parmi les événements -et de la coordination: l'effet et le sens naissent du rapprochement entre les différentes scènes et de la façon dont les plans sont montés entre eux.

La référence au langage cinématographique suppose également que le romancier soit attentif au rythme de la narration et à la continuité des plans, nécessaire à la construction d'une durée.

205. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles