Dans l'oeuvre de Malraux que vous avez étudiée, le refus de la psychologie conduit-il à la destruction du personnage romanesque ?
Publié le 17/01/2022
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Dépourvus d'indépendance par rapport à leur créateur dont ils incarnent les interrogations profondes, inséparables du drame et infiniment supérieurs à l'homme ordinaire, les personnages des romans de Malraux sont néanmoins des personnages « vivants » : ils continuent à hanter nos souvenirs une fois le livre refermé, supports de nos désirs et de nos rêveries.
La notion de psychologie renvoie tout d'abord à l'idée d'une essence prédéterminée du personnage. Elle induit une attitude d'introspection, d'analyse de la vie psychique interne. De manière plus large, elle englobe l'idée d'une caractérisation individuelle du personnage qui lui confère du relief et le rend vivant aux yeux du lecteur.
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- Dans une page demeurée célèbre du Manifeste du surréalisme, André Breton écrit à propos des romanciers et de leurs oeuvres : « Le caractère circonstanciel, inutilement particulier, de chacune de leurs notations, me donne à penser qu'ils s'amusent à mes dépens. On ne m'épargne aucune hésitations du personnage : sera-t-il blond ? Comment s'appellera-t-il ? Autant de questions résolues une fois pour toutes, au petit bonheur, il ne m'est laissé d'autre pouvoir discrétionnaire que de fermer
- « Si différents soient-ils, Malraux habite tous ses personnages, et c'est à lui-même qu'il s'affronte », écrit Gaétan Picon. Ce jugement s'applique-t-il à l'oeuvre de Malraux que vous avez étudiée ?
- « Le roman moderne est, à mes yeux, un moyen d'expression privilégié du tragique de l'homme, non une élucidation de l'individu. » Dans quelle mesure ce jugement de Malraux s'applique-t-il à l'oeuvre que vous avez étudiée ?
- la société et la morale du temps du personnage romanesque doivent-elles être en confrontation avec ce dernier afin de captiver le lecteur ?
- THIBAULT (les). Cycle romanesque de Roger Martin du Gard (résumé et analyse de l'oeuvre)