méthode
Publié le 27/11/2012
Extrait du document
«
Je ne puis parler !
Ce que j’ai vu, tout homme sincère, honnête, juste, n’en perdrait-il pas aussi la
voix ? Ce que j’ai vu, n’est pas une chose qu’on voit.
C’est un aveuglement, et cet
aveuglement que j’ai vu n’est pas partagé.
J’ai vu le confort penché dans un geste d’amour sur un charmant petit enfant,
refermé sur lui même qui ignorait l’homme terrible qui le regardait.
Lui, entre deux
gendarmes répondait d’un autre geste d’amour et quel geste ! Le malheureux était trainé
d’avoir volé un pain pour son fils, un pain que la Société, malgré sa misère, lui avait
refusé.
Tous les traits de l’immense pauvreté étaient ici réunis, il était vêtu de monceaux
infects de guenilles, une odeur pestilentielle se dégageait de son cadavre vivant.
Personne
n'osait le regarder, c'était une horreur, ce malheureux arrivait à peine à tenir sur ses
jambes difformes.
Défendrions nous le vol ici ? Non ! Mais, si refuser le vol nous oblige à voter pour
la misère, alors nous perdrions, messieurs, nos droits à nous tenir pour sincères, honnêtes,
justes.
Car le vol est enfant de misère, enfant du manque d’instruction.
Serions nous aveugle à notre tour ? Nous ne saurions l’endurer.
Aurions nous le
cœur à voir durer les méfaits de l’ignorance ? Aurions nous le cœur à remettre à plus tard
les lois de l’instruction ? Nous ne voulons pas le croire.
Nous savons qu’une excellente commission a déjà étudié l’effort auquel les gens
importants devraient contribuer et qui s’avère dérisoire au regard de la paix qu’on
obtiendrait d’avoir donné l’instruction à tous qui est mère de justice.
Personne ici ne peut concevoir que l’un d’entre nous soit enclin à rejeter une telle
loi sur l’instruction publique, même si l’absence cruelle de cette loi aujourd’hui peut
laisser penser qu’un tel sentiment de générosité n’a pas nécessairement caractérisé votre
assemblée.
Le peuple souffre, le peuple est désespéré, le peuple a besoin de nous.
Mais vous,
chers députés, restez là, à profiter de votre humble confort, pendant que d'autres,
travaillent sans cesse pour ne ramener le soir à leur famille qu'un malheureux morceau de
pain.
Vous restez là, alors que des mères abandonnent leurs enfants en espérant une vie
meilleure pour eux.
Vous restez là, à rire si fort que vous n'entendez pas les cris
désespérés si faibles.
Chère assemblée, je voudrais que nous nous réunissions en ce jour pour marcher
ensemble vers la résolution de notre devise, notre devise dont nous sommes si fiers, notre
magnifique devise : «Liberté, Egalité, Fraternité ».
»
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