Devoir de Philosophie

Montesquieu: de l'esclavage des nègres

Publié le 31/08/2012

Extrait du document

montesquieu

Le texte aboutit finalement à une condamnation visible, dans laquelle l'opinion de Montesquieu, son émotion, se font sentir plus clairement : Elle se fait dans les 2 derniers §, marqués par des syllogismes renversables : § 8 : -les chrétiens professent le respect des autres humains (« aime ton prochain comme toi-même «) (proposition sous-entendue) -or ils maltraitent les noirs -donc dilemme : soit les noirs ne sont pas des hommes Soit les Européens ne sont pas de vrais chrétiens L'argumentation des esclavagistes se retourne contre eux, amenant à les accuser de non respect de leur foi. § 9 : -les princes font beaucoup de conventions inutiles -or ils n'en font pas pour l'esclavage des Africains -donc c'est que l'injustice n'est pas réelle Ou bien que les princes ne font pas leur travail Là encore on aboutit à un renversement qui met en cause les responsables politiques, indifférents à un problème réel.

montesquieu

« § 9 : -les princes font beaucoup de conventions inutiles-or ils n'en font pas pour l'esclavage des Africains-donc c'est que l'injustice n'est pas réelleOu bien que les princes ne font pas leur travailLà encore on aboutit à un renversement qui met en cause les responsables politiques, indifférents à un problème réel. Ces 2 renversements sont accentués par la présence de termes marquant l'émotion, l'indignation de Montesquieu, notamment en fin de § : « nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens, la miséricorde et la pitié », ainsi que la question rhétorique : « ne serait-il pas venu dans la tête des princes », ajoutée à une critique directe (« quifont entre eux tant de conventions inutiles »)L'ironie débouche donc sur une attaque directe, axant le réquisitoire sur un appel aux valeurs humaines. L'efficacité de ce texte, manifeste vibrant en faveur de l'abolition de l'esclavage, tient donc au détournement de l'argumentation, aux procédés de l'ironie et de lacaricature, ainsi qu'au renversement paradoxal du regard et du discours, qui passent d'une condamnation apparente des Africains à une condamnation réelle de ceuxqui les ont asservis.

Le philosophe tend à l'Europe, et notamment aux gouvernements, un miroir dans lequel elle peut voir une image peu flatteuse d'intolérance, deracisme et de barbarie.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles