Montesquieu et le plaisir de la lecture
Publié le 13/09/2011
Extrait du document

Un message profond et simple enclos dans une poésie éclatante. Véritable hymne à la vie et à l'épanouissement de soi, Le Prophète est à la fois imprégné d'un mysticisme oriental et d'une culture occidentale. Cet ouvrage par le biais d'images évocatrices et fortes, vulgarise quelques leçons de vie quotidiennes.

«
a faite de ses biens.
En se servant de papiers compromettants qu’Orgon lui a remis, il va le dénoncer au roi.Imprudence fatale : le roi a conservé son affection envers celui qui l’avait jadis bien servi.
Il lui pardonne et c’estTartuffe qui est arrêté.
Un lecteur peut donc rechercher tout d’abord dans un livre du plaisir, de la distraction et del’évasion.
Cependant il semblerait que d’autres buts sont recherchés par certains lecteurs.
En opposition à une lecture recherchant le plaisir de la lecture (l’évasion, la distraction, et le rêve) certaineslectures recherchent une réelle réflexion, pour apprendre à mieux connaitre le monde et mieux se connaitre.
Dans unpremier temps, nous verrons que la lecture peut permettre de créer un lien de réflexion entre les lecteurs maiségalement avec l’auteur.
Le prophète de Khalil Gibran en est un parfait exemple : cette œuvre semi-religieuse, semi-prophétique, connait, depuis 1923, année de la publication de la version définitive ne anglais, un immense succèsauprès d’un public toujours renouvelé.
Gibran, écrivain et penseur libanais (1883-11931), voulu, comme le dit Adonis,« faire éclore dans l’homme tout ce qui le dépasse et tout ce qui est plus grand que lui : l’amour, la joie, la révolte,la liberté ».
Un message profond et simple enclos dans une poésie éclatante.
Véritable hymne à la vie et àl'épanouissement de soi, Le Prophète est à la fois imprégné d'un mysticisme oriental et d'une culture occidentale.Cet ouvrage par le biais d'images évocatrices et fortes, vulgarise quelques leçons de vie quotidiennes.Dans un second temps, la lecture peut permettre de découvrir le monde.
Dans ce cas la, les écrivains témoignentd’une réalité souvent difficile et méconnu du grand public.
Le Dernier Frère de Nathacha Appanah illustreparfaitement cette idée de témoignage d’une réalité : Lorsque David lui apparaît en rêve, Raj se retrouve projetédans son enfance.
Le camp de Mapou, à l'île Maurice où il est né, le père, coupeur de cannes, à la violence tropprévisible, la tendresse maternelle, les jeux près de la rivière, le soleil brûlant, les pluies diluviennes.
Un bonheurfragile balayé par un cyclone : ses frères disparaissent dans un torrent de boue.
La famille décimée quitte Mapoupour la ville, s'installe dans une maison en dur et dans un quotidien moins précaire depuis que le père travaille à laprison où vivent de mystérieux réfugiés.
Le 26 décembre 1940, l'Atlantic a accosté à Port-Louis avec, à bord,quelque 1.500 Juifs, refoulés de Palestine et déportés à l'île Maurice, alors colonie britannique.
A cette époque Rajignore tout du monde et des tragédies qui s'y déroulent.
Lorsqu'il aperçoit David dans la cour, il décide que celui-cideviendra son ami.
Des yeux d’un enfant à la vie triste et difficile, l’écrivaine nous montre l’existence des camps deconcentrations de juifs à l’ile Maurice en 1940.
La lecture peut inviter donc le lecteur à une réflexion, une réaction.Ainsi, le roman de Maupassant, Bel-Ami illustre parfaitement cette idée également de témoignage, car l’auteur livreau lecteur une conception pessimiste de la société du 20ème siècle, corrompu dont le nouveau dieu est l’argent etdont le héros utiliseras les ravages pour arriver à ses fins.
Cette œuvre nous montre donc la corruption d’une ville etd’une société ce qui fait également découvrir le monde au lecteur.Enfin, la lecture permet une réflexion intense sur soi-même ce qui permet de se forger une opinion et de mieux seconnaitre.
La façon de réagir d’un personnage peut demander indirectement au lecteur si lui-même serait capable defaire cet acte.
Antigone d’Anouilh est un parfait exemple : Antigone est la fille d'Œdipe et de Jocaste, souverains deThèbes.
Après le suicide de Jocaste et l'exil d'Œdipe, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice se sontentretués pour le trône de Thèbes.
Créon, frère de Jocaste et – à ce titre – nouveau roi, a décidé de n'offrir desépulture qu'à Étéocle et non à Polynice, qualifié de voyou et de traître.
Il avertit par un édit que quiconque oseraenterrer le corps du renégat sera puni de mort.
Personne n'ose braver l'interdit et le cadavre de Polynice estabandonné à la chaleur et aux charognards.
Seule Antigone refuse cette situation.
Malgré l'interdiction de sononcle, elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir avec de la terre.
Ismène, sasœur, informée de sa décision, refuse de la suivre, craignant sa propre mort.
Très vite, Antigone est prise sur le faitpar les gardes du roi.
Créon est obligé d'appliquer la sentence de mort à Antigone.
Après un long débat avec sononcle sur le but de l'existence, celle-ci est condamnée à être enterrée vivante.
Mais au moment où le tombeau vaêtre scellé, Créon apprend que son fils, Hémon, fiancé d'Antigone, s'est laissé enfermer auprès de celle qu'il aime.Lorsque l'on rouvre le tombeau, Antigone s'est pendue à sa ceinture et Hémon, crachant au visage de son père,s'ouvre le ventre avec son épée.
Désespérée par la disparition du fils qu'elle adorait, Eurydice, la femme de Créon,décide également de se donner la mort.
A la lecture de cette œuvre le lecteur se demande alors s’il aurait eu lecourage qu’eu Antigone ce qui lui permet de mieux se connaitre.
Au terme de cette discussion nous pouvons donc dire la lecture a donc plusieurs buts en fonction de l’œuvre et dulecteur, néanmoins on peut retirer deux buts principaux : la recherche du plaisir, et l’apprentissage sur le monde etsur soi-même.
Pour ma part, je la perçoit comme un moyen d'évasion, un instant ou le monde réel s'efface, laissantplace a un monde fantastique, pour les œuvre de fantaisie, ou tout les émotions, transcender, n'en paraissent queplus forte et plus réel.
Un bon livre me fait oublier et me plonger intensément dans l'œuvre, si bien que je suis tristequand je la quitte.
Un livre, historique, policier, fantastique, un bon roman, classique ou non, me permet uneimmersion qui me fait vivre par et avec le personnage, me fait vibrer au rythme des événements, m'exalte ou merend nostalgique.
Un livre traitant de culture ou de civilisation autres, un livre philosophique, m'entraine dans desréflexions sur le sens de la vie, la différence et les autres cultures, et sur nos buts et nos sentiments, de même quecertains livres fantaisie.
A l’époque de Montesquieu, le livre était le moyen principal de transmission de savoir et unedes activités de distraction majeure, néanmoins, on peut se demander si de nos jours la lecture, le livre et l’imagepeuvent coexister..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Lettres persanes de Montesquieu : Fiche de lecture
- Fiche de lecture : PLAISIR DE ROMPRE (Le) de Jules Renard
- Lecture analytique Montesquieu Lettres persannes 99
- Expliquez et discutez cette pensée de Montesquieu : « Il n'est pas de chagrin qu'une heure de lecture ne m'ait ôté. »
- Lettres persanes [Montesquieu] - fiche de lecture.