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Montesquieu, Lettres persanes, lettre 161

Publié le 15/09/2022

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« Lettres persanes, Montesquieu Lettre 161 Introduction à l'auteur : Montesquieu est un célèbre écrivain français du XVIIIème siècle, c'est un philosophe des Lumières.

C’est aussi un homme politique : il est parlementaire à Bordeaux.

Il écrit en 1748 De L'esprit des Lois. Présentation de l'oeuvre : dans Les Lettres persanes, roman épistolaire qui prétend faussement avoir été écrit par de vrais Persans puis publié directement par un éditeur qui aurait trouvé ces lettres, Montesquieu imagine le voyage de deux Persans en France à la recherche de plus de savoir.

Usbek et Rica découvrent une société différente de la leur, s'étonnent de tout et écrivent à leurs amis restés en Perse ou dispersés en Europe leurs découvertes et surprises.

Ils obligent ainsi le lecteur français à regarder d'un œil neuf son propre mode de vie, ses institutions, sa culture... Introduction au passage : cette dernière lettre du roman projette une autre lumière sur Usbek, le scripteur principal qui a laissé derrière lui un sérail rempli de femmes surveillées par de sévères eunuques.

Usbek a écrit à certaines de ses femmes, surtout au début, mais toutes ne lui répondent pas.

Ainsi la lettre finale est la deuxième lettre écrite par Roxane (à Usbek toujours).

Sa première lettre, la lettre 156, critiquait la sévérité d’Usbek qui suspectait ses femmes d’infidélité, tandis qu’on se rappellera que Roxane n’avait pas répondu à la lettre d’Usbek (la lettre 26) qui la flattait de sa pudeur et de sa chasteté.

Alors qu'il est venu chercher plus de liberté et la sagesse en Occident, il continue à tenir enfermées et prisonnières ses femmes et notamment sa favorite, Roxanne, qui choisit de se suicider en lui révélant la vérité surs ses sentiments et sa conduite. LECTURE Problématique : En quoi ce texte qui constitue la dernière lettre du recueil vient-il remettre en question de façon polémique et tragique la sagesse d’Usbek, le sérail figurant l’allégorie d’un microcosme politique ? 4 Mouvements du texte : - l.

1 à 6 l’aveu d’abord de la tromperie et du choix du suicide - l.7 à 10 la remise en cause de la tyrannie domestique d’Usbek qui le met en accusation et montre qu’il est le vrai coupable) - l.

11 à 16 : montre un retournement de situation et l’explication de Roxane sur ses vrais sentiments - l.17 à la fin : La prise de pouvoir de Roxane qui choisit de se donner la mort car c’est le seul pouvoir qu’elle a sur Usbek. Introduire le Premier mouvement : De la l.

1 à 6 Roxane révèle à Usbek qu’elle l’a trahi et trompé avec un autre homme qu’elle aimait mais elle annonce aussi sa mort imminente car elle vient de s’empoisonner pour suivre son amant dans la mort LETTRE CLXI.

Roxane À Usbek.

À Paris. Il s’agit de la dernière lettre du roman épistolaire.

Elle est donc essentielle au sens du roman. Deuxième lettre de Roxane, la favorite d’Usbek, tenue enfermée dans son sérail d’Ispahan depuis au moins son départ pour l’Europe de plusieurs années. Lettre d’une femme du sérail, celle censée être la plus vertueuse, L’œuvre s’est beaucoup interrogé sur les femmes et sur la meilleure façon de les traiter et, plus généralement, de gouverner un État et des sujets. Or, le sérail symbolise un microcosme politique où les femmes sont les sujets d’un maître, qu’il soit considéré comme un tyran domestique, un despote éclairé ou un mari aimant. Oui, je t’ai trompé ; j’ai séduit tes eunuques ; je me suis jouée de ta jalousie ; et j’ai su, de ton affreux sérail, faire un lieu de délices et de plaisirs. Affirmation directe et abrupte « oui » + oralisation : Roxane ne s’était pas donné la peine de répondre à la lettre 26 (Usbek raconte comment il l’a violentée) Enumération des vérités, des actes de Roxane Le rythme saccadé montre la détermination, amplifie les actions de Roxane (effet liste) et exprime aussi la colère + rythme saccadé peut être associé à la suffocation, l’étourdissement dû au poison Utilisation de la 1ère personne du sing, Roxane se montre maîtresse de ses actes : j’ai séduit, je me suis jouée, j’ai su faire Cette entrée en matière montre le pouvoir de Roxane qui a su transformer sa situation Le passé composé montre l’aspect prémédité de ses actions. Antithèse + chiasme = de ton affreux sérail « lieu de délices et plaisirs » Je vais mourir ; le poison va couler dans mes veines : car que ferais-je ici, puisque le seul homme qui me retenait à la vie n’est plus ? Je meurs ; mais mon ombre s’envole bien accompagnée : je viens d’envoyer devant moi ces gardiens sacrilèges, qui ont répandu le plus beau sang du monde. « Je vais mourir » = annoncer comme une certitude, annonce inattendue, donc surprise et suspens pour le lecteur qui ne sait pas de quoi elle parle, puis explication avec « le poison va couler dans mes veines ». Conséquence « poison », cause « le seul homme…n’est plus ? » La q° rhéto est encadrée par la mort « Je vais mourir » d’un côté, puis « je meurs ».

En l’espace de quelques lignes, Roxane annonce sa mort prochaine. Importance de l’homme qu’elle aime = en oppo avec Usbek Présentation hyperbolique avec le superlatif « le plus beau sang du monde », le caractère unique avec « le seul homme », et son importance « qui me retenait à la vie » psr qui montre son pouvoir sur Roxane.

A nouveau, en oppo avec Usbek qui lui n’avait qu’un pouvoir illusoire sur elle. La mort de Roxane devient positive avec la rupture « mais » => euphémisme de la mort, « mon ombre » = métaphore pour l’âme + ascension, elle s’envole, Utilisation du lexique religieux « sacrilège », //ascension du christ.

Glorification. Vengeance : elle gagne sur Usbek. « bien accompagnée » = effet d’attente à nouveau qui crée la surprise, parle-t-elle de son amant ? En réalité, « je viens d’envoyer devant moi » pour « j’ai tué », elle annonce à Usbek qu’elle s’est vengé sur ses eunuques, ceux qui étaient sensés avoir le pouvoir sur les femmes. Introduire le 2ème mouvement : Après avoir avoué sa trahison à Usbek, Roxane en vient à l’accusation de la tyrannie du sérail et du régime mis en place par Usbek, considéré comme un tyran. Comment as-tu pensé que je fusse assez crédule pour m’imaginer que je ne fusse dans le monde que pour adorer tes caprices ? que, pendant que tu te permets tout, tu eusses le droit d’affliger tous mes désirs ? Non : j’ai pu vivre dans la servitude, mais j’ai toujours été libre : j’ai réformé tes lois sur celles de la nature ; et mon esprit s’est toujours tenu dans l’indépendance. Q rhéto montrent le pouvoir de Roxane et ridiculisent Usbek « pour adorer tes caprices », moqueur car le présente comme enfant gâté Retournement de situation avec « je fusse crédule », en qualifiant Roxane, alors que le plus crédule était Usbek qui croyait à la fidélité (et sincérité) de Roxane En réponse aux questions rhéto : « Non » = rupture abrupte, brutale, elle répond elle-même. Plusieurs paradoxes, antithèse “tu te permets tout » // affliger mes désirs » / « vivre dans le servitude » // « j’ai toujours été libre » « servitude » // « libre » = paradoxal, même s’il a abusé d’elle et qu’elle était enfermée physiquement dans le sérail, elle a gardé sa liberté de penser, sa liberté spirituelle. Opposition entre « tes lois » (Usbek et.... »

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