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Montrer la nécessité d'étudier le caractère des enfants pour leur éducation

Publié le 17/05/2012

Extrait du document

L'éducation, à proprement parler, est l'art de manier

et de façonner les esprits.

On voit quelquefois un cheval fougueux, qui se cabre,

qui secoue le mors, qui résiste à l'éperon; c'est que

celui qui le monte, qui a la main dure et pesante, ne

sait pas le conduire, et le gourmande mal à propos.

Donnez à ce cheval, qui a la bouche extrêmement fine...

« un écuyer habile et intelligent; il arrêtera to...:tes ses saillies, et d'une main légère le gouvernera à son gré.

Pour parvenir à ce but, le premier soin du maître est de bien étudier et d'approfondir le caractère des enfants; car c'est sur quoi il doit régler sa conduite.

Il y en a qui se relâchent et languissent, si on ne les presse; d'autres ne peuvent souffrir qu'on les traite avec empire et hauteur.

Il en est tels que la crainte re­ tient, et tels au contraire qu'elle abat et décourage.

On en voit dont on ne peut rien tirer qu'à force de tra­ vail et d'application; d'autres qui n'étudient que par boutade et par saillie.

Vouloir les mettre tous de ni­ veau, et les assujétir à une même règle, c'est vouloir forcer la nature.

La prudence du maître consiste à gar­ der un milieu qui s'éloigne également des deux.

extré­ mités; car ici le mal est tout près du bien, et il est aisé de prendre l'un pour l'autre et de s'y tromper; et c'est ce qui rend la conduite des jeunes gens si difficile.

Trop de liberté donne lieu à la licence; trop de contrainte abrutit l'esprit.

La louange excite et encourage, mais aussi elle inspire de la vanité et de la présomption.

Il faut donc garder un juste tempérament qui balance et évite ces deux.

inconvénients.

Les enfants portent en eux.

les principes et comme les semences de toutes les vertus et de tous les vices.

L'adresse est de bien étudier d'abord leur caractère; de s'appliquer à connaître leur humeur, leur pente, leurs talents; et surtout de découvrir leurs passions et leurs inclinations dominantes; non dans la vue ni dans l'espérance de changer tout à fait leur tempérament; de rendre gai, par exemple, celui qui est naturellement grave et posé, ou sérieux celui qui est d'un naturel vif et enjoué.

Il en est de certains caractères comme des. »

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