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MUSIQUE, POUVOIR, OPINION

Publié le 30/03/2012

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Le théâtre lyrique aussi bien que dramatique devait, en raison de son audience même, solliciter particulièrement l'attention des pouvoirs publics. L'interdiction d'Electre de Champein par la censure impériale n'est pas le seul exemple à relever entre 1789 et 1848 d'interventions des autorités gouvernementales. Exclusivement chargée par la loi du 12 Germinal an II de:  tout ce qui concerne la régénération de l'art dramatique et la police morale des spectacles qui font partie de l'éducation publique, la Commission d'Instruction Publique eut à se prononcer en matière de livrets d'opéras ou d'opérascomiques. Ainsi, par exemple, le 27 messidor an II (15 juillet 1794), Le Moniteur publiait, en première page, un rapport dû à cette commission et contresigné par le Comité de Salut public. Il condamnait avec force la représentation en salle fermée de la Fête de I'Etre suprême, prenant la défense du sentiment de la grandeur des moyens appropriés à son expression :

« MUSIQUE, POUVOIR, OPINION e53 Une position aussi juste risquerait toutefois de freiner les initiatives populaires à l'échelle des sec­ tions.

Un autre rapport publié, toujours par Le Moniteur, le 7 thermidor an Il (25 juillet 1794), visait cette fois « [ ••• ] les corrections de l'opéra Castor et Pollux, paroles de Bernard, musique de Candeille », autre­ ment dit des actualisations intempestives d'un texte ancien.

Ce livret avait inspiré en 1737 la troisième des grandes tragédies lyriques de Rameau ; il venait d'être repris en 1791 par un autre compositeur Pierre­ Joseph Candeille et avec un succès considérable puisque l'ouvrage devait être joué 130 fois en huit ans.

Repris le 23 décembre 1814, il devait être encore représenté 20 fois jusqu'en avril 1817.. »

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