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Nevermore Verlaine

Publié le 18/11/2023

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« Nevermore Le titre Nevermore, qui signifie « Plus jamais » en anglais rend hommage au poème « Le corbeau » d’Edgar Allan Poe, traduit par Baudelaire.

Ce mélancolique sonnet en alexandrin constitue une adresse nostalgique du poète à . 1 Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L’automne 2 Faisait voler la grive à travers l’air atone1, 3 Et le soleil dardait un rayon monotone 4 Sur le bois jaunissant où la bise détonne. 5 Nous étions seul à seule et marchions en rêvant, 6 Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent. 7 Soudain, tournant vers moi son regard émouvant : 8 « Quel fut ton plus beau jour ? » fit sa voix d’or vivant, 9 Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique. 10 Un sourire discret lui donna la réplique, 11 Et je baisai sa main blanche, dévotement2. 12 — Ah ! les premières fleurs, qu’elles sont parfumées ! 13 Et qu’il bruit avec un murmure charmant 14 Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées ! Verlaine, Poèmes Saturniens, 1866 (25pts) Dégagez la structure du poème en analysant le développement du thème au fil des strophes. Vous pourrez être sensibles aux éléments suivants: a.

Dans le premier quatrain, dans quelle atmosphère /saison Verlaine se replonge il ? ( Répondez d’abord à cela clairement en une ou deux phrases puis passer aux petites questions intermédiaires) • • 1 2 Comment s’ouvre le poème ? A qui s’adresse le poète ? Sans force. Pieusement - mystiquement - religieusement 1 • Travaillez sur la répétition du mot « souvenir » - Quelle état du poème suggère-t-elle ? / Quelle émotion souligne-t-elle ? • Que représente l’automne ? Comment est-il mis en valeurs dans le vers ? • Travaillez sur les temps verbaux. • Comment cet automne est-il qualifié ? Par quel adjectif ? • Comment la monotonie est-elle mise en valeur d’un point vue syntaxique, versificatif (disposition des rimes etc…) ? • Travailler sur le sens polysémique de bise…. • Etc… b.

Dans les vers 5 à 9, de quoi Verlaine se souvient-il ? ? ( Répondez d’abord à cela clairement en une ou deux phrases puis passer aux petites questions intermédiaires) • • • • • • • • • De quel type de promenade s’agit-il ? Comment la réciprocité de l’amour des amants est-elle exprimée / mise en valeur ? Etudiez et interprétez le zeugma du vers 6. Etudiez le discours direct du v.8.

Quelle valeur le passé simple donne-t-il à ce bonheur ? (Pensez à la différence de valeur entre le passé simple et l’imparfait) Quelle valeur la répétition de « sa voix » donne-t-elle à cette femme et/ou à cet amour ? Comment la voix douce est-elle mise en valeur ? Travaillez sur cette mystérieuse figure féminine puis établissez un parallèle avec « Mon rêve familier » Que symbolise cette promenade ? Etc… c.

Dans un troisième temps, des vers 10 à 14, Qu’évoque avec mélancolie le poète ? ( Répondez d’abord à cela clairement en une ou deux phrases puis passer aux petites questions intermédiaires) • Des vers 10 à 14, Comment le poète fait-il l’éloge de l’amour défunt ? • Par quels procédés, le poète s’efface-t-il peu à peu ? Pourquoi peut-on dire que le poète devient le spectateur de ses propres souvenirs ? (CF V.10) • • • • • « Je baisai sa main blanche, dévotement.

» ➔ Quelle tradition poétique du moyen âge retrouve-t-on ? Quelle atmosphère / quelle tonalité cela confère-t-il ? Quelle valeur l’adverbe : « dévotement » donne-t-il à cet amour ? « Et je baisai sa main blanche, dévotement.

» ➔ Pourquoi peut-on dire que l’adjectif « blanche » apporte une touche inquiétante ? Que peut-on désormais en déduire de cet amour ?  Répondez en faisant un lien aussi avec le titre « Nevermore » Qu’évoque le dernier tercet ? Comment ? « Le premier oui qui sort des lèvres bien-aimées ! » Etudiez la valeur de cette exclamation ? d.

Dégagez le thème de ce poème. (20pts) Etudiez la « musique » verlainienne en observant de près : le travail sur la mesure des vers, les rimes (genre, valeur…), le rythme, la versification, le jeu des sonorités, l’apostrophe, les répétitions, le zeugma, les allitérations, les assonances, l’emploi des temps… (Attention à tirer une interprétation de ce que vous relèverez !) (15pts) 2 Montrez dans quelle mesure ce poème est caractéristique, tant au niveau du fond et de la forme, pour toute la poésie de Verlaine.

Vous vous appuierez sur des exemples précis dont vous citerez les références exactes. 3 (25pts) Dégagez la structure du poème en analysant le développement du thème au fil des strophes: a.

Situation poème « Nevermore » est le second poème de la section « Melancolia » dans le recueil de jeunesse de Paul Verlaine : Poèmes saturniens publiés en 1866 après le succès des Fleurs du mal de Baudelaire. Verlaine inscrit sa poésie sous l’« Influence maligne » de la planète Saturne, considérée depuis l’Antiquité comme source de la mélancolie.

Le titre Nevermore, qui ne signifie « Plus jamais » en anglais rend hommage au poème « Le corbeau » d’Edgar Allan Poe, traduit par Baudelaire. a.

Dans le premier quatrain, dans quelle atmosphère /saison Verlaine se replonge il ? Dans le premier quatrain, Verlaine se 1 Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L’automne replonge dans une atmosphère automnale. 2.

Faisait voler la grive à travers l’air atone1, Comment s’ouvre le poème ? A qui s’adresse le poète ? ➔ Le 3 Et le soleil dardait un rayon monotone poème 4 Sur le bois jaunissant où la bise détonne. s’ouvre sur une adresse au souvenir : « Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? » Travaillez sur la répétition du mot « souvenir » - Quelle état du poème suggère-t-elle ? / Quelle émotion souligne-t-elle ? ➔ La répétition de « souvenir » au premier vers, par sa redondance sonore, inscrit d’emblée ce sonnet sous le signe de la mélancolie.

L’interrogation du poète : « que me veux-tu ? » introduit un ton familier, avec le tutoiement.

Cela indique que le souvenir se manifeste souvent au poète.

La question « que me veux-tu ? » est monosyllabique (chaque mot est constitué d’une seule syllabe).

Cette simplicité suggère l’épuisement moral du poète face aux harcèlements d’une mémoire persistante.

Que représente l’automne ? Comment est-il mis en valeurs dans le vers ? ➔ Ce premier vers s’achève par un contre-rejet qui met en valeur, « L’automne », saison allégorique de la mélancolie.

Travaillez sur les temps verbaux.

➔ Le passage à l’imparfait de description plonge le poème dans un passé révolu, dans le souvenir : « L’automne / Faisait voler la grive ».

Comment cet automne est-il qualifié ? Par quel adjectif ? ➔ Cet automne est « atone », soit sans force.

Même le soleil semble dévitalisé, car il « dardait un rayon monotone ».

Comment la monotonie est-elle mise en valeur d’un point vue syntaxique, versificatif (disposition des rimes etc…) ? ➔ Cette monotonie est restituée par la longueur de la phrase, qui court sur quatre vers, ainsi que par 4 les rimes plates, qui n’offrent aucune diversité. Le long participe présent adjectivisé « jaunissant » ralentit également le rythme du quatrième vers et rend compte de la puissance de pourrissement de l’automne.

Dans cette atmosphère déclinante, seule « la bise détone », c’est à dire fait du bruit.

Il s’agit donc d’un paysage silencieux, presque morbide.

Verlaine s’amuse avec l’emploi ironique du terme« bise » qui est polysémique.

La bise désigne en effet le vent mais aussi l’impossible baiser auquel le poète aspire. b.

Dans les vers 5 à 9, de quoi Verlaine se souvient-il ? Des vers 5 à 9, le poète se remémore une promenade amoureuse. 5 Nous étions seul à seule et marchions en rêvant, De quel type de promenade s’agit-il ? ➔ C’est 6 Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent. cependant dans cet automne que s’inscrit 7 Soudain, tournant vers moi son regard émouvant : une promenade 8 « Quel fut ton plus beau jour ? » fit sa voix d’or vivant, étions seul à seule et marchions en rêvant » amoureuse : « Nous (v.5).

Ce cinquième vers fluide et pur de toute ponctuation restitue la liberté et 9 Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique. l’innocence des amants.

Comment la réciprocité de l’amour des amants est-elle exprimée / mise en valeur ? ➔ Les expressions « seul à seule » et « Elle et moi » , mettent constamment les amants en miroir, exprimant la réciprocité de cet amour.

Etudiez et interprétez le zeugma du vers 6.

➔ Le zeugma au vers 6 : « les cheveux et la pensée au vent » souligne la coordination de « cheveux » et « pensée » et montre ainsi que le corps et l’esprit des amants se fondent, fusionnent.

Etudiez le discours direct du v.8.

Quelle.... »

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