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Nous autres, écrivains du XXe siècle ... devons savoir que nous ne pouvons nous évader de la misère commune et que notre seule justification, s'il en est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne peuvent le faire. CAMUS

Publié le 13/02/2012

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camus

 

Introduction.

- Mort prématurée de Camus

- Evolution de la pensée du philosophe de l'absurde.

1re partie. - L'oeuvre d'art est une Infime solitude

- Une des prises de position de l'artiste : la solitude voulue

ou subie dans sa « tour d'ivoire «.

- Exemples multiples :

2e partie. - La « Littérature engagée «

- L'existentialisme

- L'influence de la guerre et de l'immédiate après-guerre.

- L'humanisme de la solidarité.

- Place privilégiée de l'artiste.

- Evolution de Sartre aux environs de 1968.

- Et Camus ???

Conclusion

- Conscience de son métier chez Camus.

- Cependant évolution pessimiste de son numanisme, après le Discours de Suède.

 

camus

« ~ RESUME/ANALYSE 47 tout est changé, le sUenee même prend un sens redoutable.

A partir d1l moment où l'abstention elle-même est oonsidérie comme un choix, puni ou loué comme tel, l'artiste, qu'U le veuUie ou non, est embarqué.

Embarqué me parait ici plus juste qu'engagé.

n ne s'aaft pu en effet poUl' l'artiste d'an engagement volontaire, maJs plut&t.

d"un service militaire obUgatoire.

Tout artiste aqJouni'hai est • embarqué dans la galère de son temps.

D doit s'y résigner, même s'U Juge que cette galère sent le liareng, que les gardes-cfdoUI'me y sont Vraiment trop nombreux et que, de SUICIOU, le cap est mal pris.

Nous sommes en pleine mer.

L'artiste, oomme les autres, doit ramer à son toDI', sans mourir s'U le peut, c'est-à-dire en oontinaant de vivre et de créer ••• Nous autres, écrivains da xxe siècle ••• , devons savoil' que nous ne pouvons nous évader de la misère oommune, et que notre seule Justification, s'U en est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne p~vent le faire.

Mais nous devons le faire pour tous ceuX, en .effet, qui souffrent en ce moment queUes que soient les grandéws pusées ou futures des Etats ou des partis qui les oppriment; n n'y a pas, pOUl' l'artiste, de bourreaux privUégiés.

C'est pourquoi la beauté, même aqJouni'hai, sUI'toat aqjoard'hai, ne peut servir aucun parti ; elle ne sert, à longue ou à brève éct,;ance, que la douleUI' ou la Uberté des hommes.

Le seul artiste engagé est celai qui, sans rien refuser da combat, refuse du moins de rejoindre les armées réguUères, je veux dire le franc·tireUI'.

La l.qon qn'U trouve alon dans la beauté, si elle est honnêtement til'ée, n'est pas une leçon d'égoïsme, maJs de dure fraternité.

Ainsi oonçue, la beauté n'a jamaJs assern aucun homme.

Et depuis des millénaires, tous les Jours, à toutes les secondes, elle a soulagé au oontraire la servitude de millions d'hommes et, parfois, Ubéré poUl' toqjours quelques-ans.

PoUl' finir, peut· être touchons-nous icl la grandeDI' de l'art, dans cette perpé­ tuelle tension entre la beauté et la douleUI', l'amoDI' des hommes et la folle de la création, la soUtude insappoJtable et la foule harassante, le refus et !e consentement.

n chemine entre deux abimes, qui sont la frivoUté et la propaga'nde.

SUI' cette Ugne de cdte où avance le grand artiste, chaque pas est une aventure, un risque extrême.

Dans ce risque poUI'tant, et dans lui seul, se trouve la Uberté de l'art.

liberté difficUe et qui ressemble plut&t à une disclpUne ascétiq~e, quel artiste le nierait ? Quel lll'tiste oserait se dire à la hauteUI' de cette tiche incessante ? Cette Uberté suppose une santé du cœUI' et da. »

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