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PARNY, Évariste Désiré de Forges, chevalier, puis vicomte de : sa vie et son oeuvre

Publié le 27/11/2018

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PARNY, Évariste Désiré de Forges, chevalier, puis vicomte de (1753-1814). Né à l’île Bourbon (aujourd’hui la Réunion) dans une riche famille créole, Évariste de Parny, après des études à Rennes, envisagea d'abord d’embrasser la carrière ecclésiastique, puis, déçu après un an de séminaire, se tourna vers celle des armes; officier de cavalerie en 1776, il fonde une société de militaires poètes, « la Caserne », et sème ses vers légers dans V Almanach des Muses. De retour sous les tropiques, en 1777, il y rencontre une jeune créole, Esther Troussaille, qu’il chantera sous le nom d'Éléonore. Il la séduit, puis se sépare d’elle, et prend alors le ton élégiaque (Poésies érotiques, 1778). Eléonore se marie, et son amant, qui a épuisé avec elle ses capacités de passion, mène désormais en France une vie de plaisir et d’heureuse oisiveté, tout en donnant des Opuscules poétiques (1779) et des Poésies fugitives (1787). Il s’enthousiasme pour une révolution qui va bientôt le ruiner, et dont il résume l’anticléricalisme, au crépuscule du Directoire, dans son poème satirique la Guerre des dieux anciens et modernes (1799). Après le charmant pastel ossianique Isnel et Asléga (1802), il ne donne plus que de longues œuvres, où sa manière devient sèche et obscure (le Portefeuille volé, 1805; Voyage de Céline, 1806; les Rose-Croix, 1808). il avait été reçu à l'institut en 1803.
 
On considère Parny comme le grand poète érotique du xviiic siècle; il a chanté les plaisirs fugaces et libres, la sensualité païenne, comme en cette maxime, qu’il prête malicieusement au lyrique grec Alcée :
 
Va, crois-moi, le plaisir est toujours légitime.
 
L'amour est un devoir, l'ennui seul est un crime.

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