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PASCAL (Blaise)

Publié le 12/03/2019

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pascal
PASCAL (Blaise), mathématicien, physicien, philosophe et écrivain français (Clermont Ferrand 1623 - Paris 1662). Biaise Pascal était le fils d’un président à la cour des aides de Clermont, fonction importante qui conférait la noblesse. Il descendait d'une famille auvergnate d'officiers de l'administration royale : les Pascal faisaient partie de l'élite sociale et intellectuelle de la province. On sait peu de chose de la petite enfance de Biaise, entre ses sœurs Gilberte (née en 1620) et Jacqueline (née en 1625). À l'âge d'un an, il souffrit d'une maladie mal expliquée. Il perdit sa mère en 1626. En 1631, son père quitta Clermont pour Paris, vendit sa charge, plaça ses capitaux et vécut en rentier. Disposant de son temps, il le consacra à l'activité intellectuelle. Dans les années 1630 existaient à Paris de nombreux « cercles » savants, auxquels il participa. En même temps, il s'occupa personnellement de l'éducation de son fils. La décision était, en soi, originale ; les méthodes suivies le furent davantage encore. À l'opposé de la pédagogie des collèges, fondée sur la répétition, l'effort de mémoire, l'apprentissage précoce du latin, Étienne Pascal évita à son fils tout effort prématuré. Il ne lui fit aborder chaque discipline qu'au moment où l'esprit de l'enfant était mûr pour l'assimiler sans peine. Ainsi, point de latin ni de grec avant l'âge de 12 ans, et de même pour les mathématiques. Il développa d'abord les facultés d'observation et de réflexion, par de multiples « leçons de choses » abordant les sujets scientifiques. Dans un tel milieu, et avec un tel héritage culturel, l'intelligence de Pascal se forma tôt. Une légende veut qu'il ait retrouvé seul, à 12 ans, les 32 premières
 
propositions d'Euclide. Rien n'est moins sûr, mais il est certain que dès cet âge il se livrait de lui-même à des jeux de recherche mathématiques. Point d'enfant prodige, sans doute, mais un enfant très doué. Dès 1640, il travailla sur les coniques, découvrant à leur sujet des théorèmes neufs. Son père et les amis de celui-ci (Mersenne, Roberval, Fermât) l'encourageaient. Ils représentaient un courant scientifique préconisant le développement de l’expérimentation et de la recherche pratique, plus novateur encore que ne l'était Descartes, dont le Discours de la méthode venait de paraître.
 
Mais, en 1638, une réduction des rentes sur l'Hôtel de Ville ruine Étienne Pascal. Il sut alors utiliser les relations qu'il s'était faites dans la haute société : une amie fit participer la jeune Jacqueline à une comédie enfantine jouée devant Richelieu. Le ministre apprécia le talent de l'enfant, et le père fut chargé d'une mission en Normandie. Cette province s'était insurgée, il fallait y rétablir l'ordre et la collecte des impôts. Étienne Pascal fut un des responsables de cette seconde tâche, avec la charge de commissaire des Tailles (1639).
 
Durant le séjour à Rouen, la famille se lia avec Corneille, à qui Jacqueline soumettait ses poésies. Pour faciliter à son père les calculs de répartition de l'impôt. Biaise mit au point une machine à calculer (1642). Le père obtint une promotion au rang de conseiller d'État. Au lendemain de sa vingtième année, Biaise Pascal se trouvait donc au sein d'une famille en situation sociale avantageuse, et commençait à jouir d'une réputation de savant. Savant aux préoccupations pragmatiques : sa machine arithmétique se veut utile, il surveilla sa construction, s'efforça de la commercialiser et d'en avoir l'exclusivité {Épitre dédicatoire au chancelier Séguier en 1645, privilège royal obtenu en 1649). Sa notoriété scientifique grandit alors très vite. Il publia ses travaux sur les coniques et surtout entreprit des expé riences sur la pesanteur et sur le vide. Il fit réaliser par son beau-frère Périer l'expérience du puy de Dôme, mesurant

pascal

« les différences de pression de 1 ·a ir selon les variations de l'altitude et montrant l'existence du vide.

Il la refit lui-même à Paris, à la tour Saint-Jacques.

Il publia, sur ces questions, les Expé­ riences nouvelles concernant le vide (1647),/e Récit de l'expérience de l'équi­ libre des liqueurs (1648), le Traité du vide (1654).

Certes, Pascal avait en ce domaine un précurseur.

Torricelli.

mais il prenait néanmoins place à l'avant­ garde de la science.

En effet, les traditio­ nalistes défendaient le principe selon lequel « la nature a horreur du vide >> ; les cartésiens eux-mêmes parlaient d'un « air subtil » (ou éther) qui aurait occupé les volumes où l'on observait le vide.

Pascal ne pouvait donc manquer de se trouver en butte à des attaques de la part des conformistes scientifiques et des religieux.

Ses premières polémiques avec les jésuites eurent lieu à ce sujet.

Mais en quelques années (1646-1652) sa situation subit de nombreuses trans­ formations.

En 1646, son père, victime d'un accident, est soigné par deux chi­ rurgiens acquis aux idéesja nsénistes, les frères Deschamps.

Jusque-là, la famme s'était montrée respectueuse de l'Église, mais sans convictions religieuses pro­ fondes.

Sous l'influence des frères Des­ champs.

le problème de la foi va devenir pour elle une préoccupation importante.

En 1647, Blaise tomba malade.

Les médecins lui conseillèrent du repos et de la distraction.

Il quitta Rouen pour Paris.

Il y prit l'habitude d'aller écouter les sermons de Singlin au monastère de Port-Royal, foyer du jansénisme.

Jac­ queline désirait s'y faire religieuse.

Mal­ gré les reticences de son père et de son frère, elle accomplit son projet : Étienne Pascal mourut en 1651.

elle prit le voile en 1652.

Resté seul, Pascal fréquenta les milieux mondains.

Il se lia avec le duc de Roannez, avec Mitton, jeune bour­ geois riche et sceptique en matière de religion, et avec le chevalier de Méré, qui sera le théoricien du modèle mondain de l'>.

À leur contact, Pascal va retrouver de nouvelles orienta­ tions pour ses recherches mathémati­ ques : ses amis aiment le jeu, il travaille sur le calcul des probabilités.

Mais il trouve aussi des sujets d'interrogation sur la foi religieuse.

Diverses légendes ont couru sur les conditions de son évolution .

Elles importent peu.

Il est sûr que Pascal était alors inquiet, se rendait souvent à Port-Royal et qu'il cherchait, au-delà de la science, une direction à sa vie.

À la suite d'une nuit où il fut saisi d'une extase mystique (23 nov.

1654), Pascal se convertit définitivement.

Il nota sa conversion sur un parchemin qu'il conserva dès lors sur lui, son Mémorial : Valéry reprochera à Pascal de s'être amusé « à coudre des papiers dans ses poches, au lieu de donner à la France la gloire du calcul de l'infini >> ; · en réalité, dans cette nuit mémorable, Pascal venait de faire en sens inverse le trajet accompli trente-cinq ans plus tOt par Descartes, dans une même nuit de novembre -il était allé des mathémati­ ques à Dieu, alors que l'inventeur de la Méthode avait cherché, à partir d'une illumination initiale, « la vérité à travers les sciences >>.

Pascal entreprit alors une retraite à Port-Royal, et de cette période datent sans doute les réflexions dont fut tiré l'Entretien de Pascal avec M.

de Saci.

Mais, quoique menant une exis ­ tence discrète, il continua à fréquenter ses amis mondains.

Or en 1655 s'enga­ gea une violente polémique entre les jansénistes et leurs adversaires.

Sollicité par Arnauld, Pascal se jeta dans la mêlée sa conversion en avait fait un membre du courant janséniste, et c'est comme tel qu'il agira désormais.

C'est alors que se révèle chez lui l'écrivain.

Les Lettres à un ami provin ­ cial, publiées sous le pseudonyme de « Montalte >>, si elles relèvent, pour leur contenu et leurs conditions de rédaction, des péripéties de la lutte en cours, présentent une forte unité et une origina­ lité proprement littéraires.

Autant que par les implications religieuses, elles prennent leur sens par leur choix de forme et d'écriture.

L'entreprise de Pas­ cal consiste en un appel à l'opinion publique : d'une querelle de théologiens, il fait un sujet de réflexion pour tous les honnêtes gens.

Pour cela il adopte le. »

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