Devoir de Philosophie

Pensez-vous personnellement que le choix d'une profession et la réussite dans son exercice soient d'abord déterminés par le sexe auquel on appartient ?

Publié le 10/10/2011

Extrait du document

Le problème posé ici n'a de pertinence qu'à partir du moment où les deux sexes sont représentés dans le monde du travail. Or, cela n'a pas toujours été le cas. Les femmes sont venues tardivement à la vie professionnelle. Un bref rappel historique, et quelques chiffres, paraissent indispensables, pour étoffer ce dossier.

« L'inverse est vrai : on ne voit pas que des hommes puissent occuper les fonctions de «sage-femme » ou de «jardinière d'enfant» (le vocabulaire exprime bien ces impossibilités).

On constate, à travers ces deux exemples que les quelques chas­ ses gardées où opèrent les femmes sont liées à la maternité et à l'enfance (ces territoires, d'ailleurs, ont dO être âprement défendus par les femmes qui, au cours du XIX• siècle se sont vu déposséder de certaines prérogatives médicales).

Des représentations archaTques En réalité, cette distribution sexuelle des professions est liée aux« images» que les deux sexes ont l'un de l'autre.

Pour les hommes, un métier féminin est un métier soit de représenta­ tion où le physique joue un rôle important (mode, hôtesse, etc.), soit lié à l'enfant (soins médicaux, éducation des pre­ miers Ages), soit un métier exigeant une certaine finesse d' exé­ cution (les «petites mains de femme» ..• ), comme l'électroni­ que, soit enfin les métiers des secteurs tertiaires, des services (dactylo, standardiste ...

).

Sorties de ces cadres, les femmes peuvent s'attendre à déclencher la suspicion des hommes.

Il faut pourtant admettre que ces représentations sont plus ou moins archaïques.

Les femmes sont rentrées en force dans le domaine du travail, et ont effectué une percée dans toutes les branches, même dans celles qui étaient jusque-là réservées aux hommes (ingénierie, conduite d'engins, industrie lourde, etc.).

Deux raisons expliquent cette percée : d'abord la pro­ gression générale du niveau d'études des femmes, ensuite la mécanisation des travaux pénibles qui les a rendus accessibles aux femmes.

Haut et bas de l'échelle Il est cependant prouvé que plus on monte dans la hiérarchie du travail, et moins on rencontre de femmes.

Nombreuses au bas de l'échelle, elles se raréfient au niveau de la maitrise, et plus encore quand on touche à l'encadrement.

Le barrage n'est donc plus horizontal, mais vertical.

Les chasses gardées de l'homme se situent dans le haut de l'échelle des salaires et des responsabilités.

Les quelques femmes P.-D.G., chefs de service, qui ont réussi à franchir ces barrières, ne sont généra­ lement pas avares de confidences sur leurs difficultés de car­ rière, dans un monde encore largement géré par les hommes.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles